Dexia
Israël : une banque coloniale à
participation française
Dexia est une banque née de la privatisation en
1996 du Crédit local de France, spécialisé dans le prêt aux collectivités
territoriales. Il y a eu fusion avec le Crédit Commercial de Belgique. En
faillite déjà en 2008 elle avait été renflouée par des interventions
étatiques (France, Belgique, Luxembourg). La nouvelle crise bancaire et
monétaire en fait une victime d’importance de la crise de la zone euro. La
presse a largement rendu compte à son propos des prêts dits toxiques qui
plombent les finances des collectivités territoriales avec des intérêts à
taux prohibitifs. Lille Métropole est parmi les victimes. Mais l’on trouve
aussi des hôpitaux (Roubaix, Lens….). Les élus comme les personnels de
santé sont extrêmement inquiets pour l’emploi comme pour la capacité à
emprunter de nouveau.
Un règlement est intervenu au mois d’octobre
entre les gouvernements intéressés et
après discussion au Parlement pour ce qui est de la
« solution » du côté français reposant sur de nouvelles
interventions publiques via la Banque postale et la Caisse des Dépôts et
Consignations. Les avoirs toxiques sont dirigés vers une « bad bank » située en
Belgique. Dexia nourrit encore régulièrement l’actualité financière au mois
de novembre ne serait-ce que par sa dégringolade en bourse. Mais
curieusement dans le côté « bad » de la
banque jamais n’est évoqué Dexia Israël.
Ce que notamment les militants anticolonialistes
belges ont mis en évidence c’est l’implication de Dexia dans la
colonisation israélienne en Cisjordanie. Lors de l’Assemblée Générale de
Dexia en mai 2009, 2010 et 2011, ils ont montré l’implication du groupe
dans la colonisation en Cisjordanie, notamment autour de Naplouse, et dans
plus de 40 colonies illégale, et interpellé les dirigeants à ce sujet.
Cette implication subsiste malgré les annonces de désengagement. Dans
Dexia Israël il est à relever enfin que directement ou indirectement l’Etat français est impliqué à 25%.
Cette implication étatique, en liaison avec des
entreprises multinationales est une des caractéristiques des groupes
français engagés dans la colonisation israélienne. Elle a déjà été relevée
concernant Alstom et Veolia pour le tramway de Jérusalem. Elle est claire
pour Dexia. D’autres sociétés publiques ne sont pas exclues. Et il y a tout
le domaine de la collaboration militaire avec Israël dans laquelle l’Etat est nécessairement engagé. Ainsi cet été est
révélé le choix d’équiper l’armée française de drones israéliens. Le côté
« désinvestissement » dans les actions de
Boycott/Désinvestissement/Sanctions contre Israël doit mettre en cause les
responsabilités publiques dans la colonisation israélienne.
Concernant l’interpellation publique, pour Dexia
les actions n’ont pas manqué en ce qui concerne les municipalités ou les
hôpitaux qui lui sont confrontés insistant sur le caractère colonial de la
banque. Mais c’est au niveau national qu’il faut surtout attaquer. La
discussion au Parlement en octobre s’est faite à un rythme accéléré. Il n’a
pas été possible d’amender le texte qui « réglait » la crise de
Dexia comme l’envisageait le député du Douaisis Jean-Jacques Candelier. La crise financière est telle que le
règlement d’octobre pour Dexia soit vite caduc. La multiplication des
décisions israéliennes de nouvelles colonies rend nécessaire une nouvelle
initiative y compris parlementaire contre une des entreprises phare de la
colonisation. C’est très profondément, au delà du soutien politique, que la
France est impliquée aux côtés d’Israël par ses entreprises et l’Etat. Il s’agit de s’y attaquer.
L’AFPS Nord-Pas de Calais, dans le cadre de son
soutien à la reconnaissance de la Palestine
à l’ONU a lancé un rassemblement à Lille le 19 novembre avec appel
au boycott/désinvestissement/sanction contre Israël. Au moment où suite à
la demande palestinienne d’admission à l’ONU les colons montrent une hargne
et une violence toutes particulières autour de Naplouse, ainsi que le
montre très bien une carte diffusée par nos amis luxembourgeois, la lutte
contre Dexia banque coloniale correspond particulièrement à l’actualité.
Elle sera amenée à se poursuivre y compris jusqu’à Bruxelles ultérieurement
comme ce fut le cas en 2009, 2010 et 2011.
AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 17 novembre 2011
Communiqué de Presse
Dexia Israël fait toujours partie du Groupe Dexia, alias 'Bad
Bank'
Dimanche 9 octobre, le
conseil d'administration du Groupe Dexia s’est mis d’accord pour vendre le
Dexia banque Belgique
au gouvernement belge et le Dexia Municipal Agency
au gouvernement
français.
Les 83 organisations
membres de la plateforme "Palestine occupée - Dexia impliquée"
s'attendaient
aussi à une solution
pour Dexia Israël, le filiale du Groupe Dexia qui finance les colonies dans
les
territoires occupés
palestiniens. Au mois de mai, le président Jean-Luc Dehaene, avait annoncé
que
Dexia Israël serait
vendu avant l’été passé. Ce qui n'a pas été fait.
D'ailleurs, Moniek Delvou, conseiller en
communication auprès du président Jean-Luc Dehaene, a
confirmé aujourd'hui
auprès de la plateforme "Palestine occupée - Dexia impliquée" que
la situation de
Dexia Israël n'a pas
changé. En effet, Dexia Israël fait toujours partie de ce qui reste du
Groupe Dexia,
récemment nommé 'Bad
Bank'. La politique de Dexia Israël est donc toujours décidée à Bruxelles,
dans
les bureaux du Groupe
Dexia (Place Rogier). Et ce, bien que plusieurs sites web israéliens - e.a.
Israelvalley.com - estiment que la
Belgique n'est plus liée avec Dexia Israël qui échapperait ainsi à la
pression de la
plate-forme "Palestine occupée - Dexia impliquée'
"Palestine occupée
- Dexia impliquée" continue à suivre le dossier ainsi qu’à interpeller
les actionnaires
du Groupe Dexia, alias
'Bad Bank' et ce, jusqu’au moment où le Groupe rompe tous les liens avec
l'occupation de la
Palestine.
Contact:
Mario Franssen - woordvoerder
| porte-parole 'Israël koloniseert - Dexia financiert' |
'Palestine occupée - Dexia
impliquée'
mario.franssen@intal.be | +32 2 209 23 56 | +32 498
54 16 42
Info sur la campagne:
Organisations membre: http://www.intal.be/files/overzicht_ondertekenaars_13.pdf
Chronologie de la campagne:
http://www.intal.be/fr/article/chronologie-de-la-campagne-palestine-occupee-dexia-impliquee
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