Lille le 14 août 2012
Laurent Fabius
confirme la politique
pro-israélienne du gouvernement français
Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, vient de confirmer
publiquement l’engagement pro-israélien du gouvernement français par ses
réponses, datées du 7 août 2012, aux questions écrites du député communiste
du Nord, Jean-Jacques Candelier.
Celles-ci portent sur la politique israélienne
de l’eau, les prisonniers palestiniens, le blocus de Gaza, la
reconnaissance de l’Etat de Palestine dans le
cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, la
suspension de l’accord de 2002 entre l’Union européenne et Israël, la
collaboration militaire avec Israël (1). Laurent Fabius, en réponse, laisse le champ libre, s’appuyant sur les conférences et décisions européennes, à l’occupant israélien,
contre le peuple palestinien, y compris dans son comportement criminel.
Alors que le rapport Goldstone reconnaît Israël
coupable de « crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité à
Gaza », interrogé sur la nécessité de « mettre un terme à toute
coopération militaire avec un Etat qui viole le
droit humanitaire et international » le Ministre répond que la
France « attache une grande importance à la collaboration avec Israël
dans tous les domaines, coopération qui est bénéfique aux deux
parties. » Il est fait référence à la position européenne commune,
« adoptée le 8 décembre 2008 durant la Présidence française du
Conseil de l’Union européenne. » Quelques jours plus tard le
massacre commençait à Gaza.
Concernant les prisonniers politiques en grève
de la faim : aucune référence à la légitimité de la lutte et au droit.
Rien, par exemple, sur l’emprisonnement des enfants ou la détention
administrative. La seule référence évoquée est le droit « à un procès
équitable dans un délai raisonnable ». Un copié/collé des réponses de
ses prédécesseurs sur Salah Hamouri.
Reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine : les références sont
fondamentalement européennes et la solution est renvoyée à « une
solution négociée entre les parties » Le dialogue « constitue le
moyen le plus efficace de progresser vers la paix ». Propos rebattus
faisant l’impasse sur la réalité coloniale dans laquelle toute la Palestine
est maintenue. Quant aux sanctions nécessaires afin de contraindre Israël à
respecter le droit international, voici la réponse à la demande de
suspension de l’accord UE/Israël de 2002 : « la suspension de
l’accord d’association UE/Israël n’est pas à l’ordre du jour ». Elle l’est d’autant moins que le 24
juillet Israël et l’Union européenne ont décidé de renforcer leurs
relations (2).
La France officielle est engagée dans la négation des droits
nationaux du peuple palestinien. Elle tourne le dos à la résistance palestinienne
comme aux aspirations du peuple palestinien. A Gaza, par exemple, les
médecins, les responsables associatifs, les élus, attendent beaucoup de la France dont la
réponse de ses dirigeants, outre qu’elle perpétue l’occupation est d’une
rare inconvenance.
Elle tourne le dos aux mobilisations marquantes
de notre pays, et de notre région, de soutien au peuple palestinien. Nous
avons pu encore le voir au mois de juin dernier, autour des handicapés de
Gaza, après une formidable mobilisation en mai pour les prisonniers
palestiniens, avec Salah Hamouri. Ces dirigeants français poursuivent,
avec la référence à une Europe coupée du peuple, liée à Israël, et avec ses
multinationales engagés dans la colonisation, le soutien à un Etat colonial d’avant le 6 mai 2012, au risque de
prolonger sa politique criminelle en toute impunité.
Pour sa part l’AFPS Nord-Pas de Calais est bien décidée à
poursuivre son travail de mobilisation de masse avec un premier temps fort
avec la braderie de Lille les 1er et 2 septembre pour :
·
La levée
du blocus de Gaza
·
Le
parrainage des prisonniers palestiniens
·
La fin de
l’impunité israélienne avec BDS
·
L’application
des droits nationaux du peuple palestinien
AFPS Nord-Pas de Jean-François Larosière
Président de l'AFPS Nord-Pas de Calais
(1) Questions écrites n° 209, 212, 214, 218 et
question écrite n°4 publiées au JO du 03/07/2012 et réponses publiées au JO
du 07/08/2012
(2) Communiqué du BN de l’AFPS du 25 juillet
2012
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