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L’association Najdeh – Al Badia

 

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1. Historique : L’association a été créée en 1977 par des réfugiées palestiniennes rescapées du camp de Tell-Zaatar pour permettre aux réfugiées palestiniennes du Liban de subvenir à leurs besoins et promouvoir le patrimoine culturel palestinien. Elle a permis aux travailleuses de se perfectionner dans l’art de la broderie puis ses activités se sont diversifiées (domaine social, formation, culture, droits de l’homme, groupes de paroles, formation des jeunes, visites à des familles en difficulté, ateliers de traumatologie …)

 

2. Fonctionnement : Le Conseil Exécutif comprend : l’administration, les finances, la broderie, la formation professionnelle, l’éducation populaire, les affaires sociales, le programme mère-enfant et des coordinateurs. L’évaluation du travail de chaque secteur se fait tous les 6 mois. Les décisions sont prises « de bas en haut », le personnel vit dans les camps, les membres du CE et les coordinateurs font des visites régulières sur le terrain.

 

3. Finances : L’association Najdeh qui  reçoit des fonds de la communauté locale et de l’extérieur utilise une méthode à 2 budgets : un budget minimum et un selon les dons réels. Les brodeuses sont payées mensuellement pour le travail réalisé, au nombre de points. Al-Badia vend 68% de ses broderies à l’étranger par des comités de soutien et des bénévoles et cherche à élargir le marché aux organisations de commerce alternatif et des points de vente permanents. La situation de guerre en Syrie a des répercutions sur la vie  au Liban. Pour Al-Badia,  les difficultés de vente ont nécessité une réduction importante de son effectif administratif-technique pour pouvoir continuer à payer les brodeuses. Al-Badia ne peut survivre qu'avec l'apport de ses ventes à l'étranger, ce qui nous incite à augmenter nos efforts de vente.

 

4. Participation et coopération à la vie palestinienne au Liban en 2012: Najdeh s’implique  dans la vie associative et la vie politique au Liban pour l’abolition du système confessionnel et patriarcal à côté de la gauche et des ONG libanaises malgré les problèmes de sécurité liés au conflit en Syrie.

Najdeh a rejoint un nouveau mouvement  féminin déterminé à défendre des revendications concernant toutes les femmes qui vivent au Liban dont les palestiniennes 2 grandes manifestations ont été organisées : le 8 mars  et 25 mars. L’association participe aux travaux du « Comité de Dialogue Libano-Palestinien » sur les droits sociaux, économiques et humains des réfugiés palestiniens au Liban. Najdeh participe aussi au processus de l’« Examen Périodique Universel » (UPR) de l’ONU au Liban et a été chargée de faire un rapport sur le droit au travail des Palestiniens et sur les droits des femmes réfugiées palestiniennes.

Najdeh continue son travail dans diverses campagnes dont celle pour le droit au travail (avec le « Comité pour l’Emploi des réfugiés palestiniens au Liban » et l’« Organisation Internationale du Travail » mais  aucun progrès n’ a été fait), le droit à la propriété (un mémorandum signé par un collectif d’ONG locales dont Najdeh, de partis politiques libanais et d’avocats libanais a été présenté au gouvernement et aux décideurs), le droit au retour (participation à la commémoration de la Nakba et à la« Coalisation Internationale pour le Droit au Retour » , mise en place d’un groupe de travail par Najdeh sur le droit au retour avec ses partenaires occidentaux).

 

5. L’association a pour ambitions de donner aux femmes palestiniennes un rôle économique qu’elles n’ont pas par tradition, revivifier le patrimoine culturel, maintenir la haute qualité des produits, continuer la formation des brodeuses, leur apprendre de nouveaux motifs, former de nouvelles jeunes brodeuses, inciter les brodeuses à participer aux autres ateliers et à prendre conscience de l’importance des groupes de discussion, continuer à participer aux événements culturels  avec les organisations palestiniennes, libanaises, arabes, internationales, continuer le partenariat avec les associations étrangères et profiter du tourisme au Liban malgré la « crise » et l’instabilité politique du Liban et de la région.

 

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