Lille doit être solidaire de la résistance populaire à
Naplouse
Par
l’AFPS Nord-Pas de Calais
Lille
le 13 octobre 2013
En ce mois d’octobre 2013 les nouvelles
provenant de Naplouse montrent une multiplication des exactions et des
crimes de l’armée d’occupation israélienne et des colons dans la ville et
les villages avoisinants.
5 octobre 2013: l’armée d’occupation
envahit Naplouse, saccage les locaux de la jeunesse progressiste et arrête
quatre personnes.
8 octobre 2013 : à l’approche de la récolte
des olives, les colons se déchaînent après avoir saccagé une école :
150 oliviers sont détruits.
Ceci intervient après une longue liste, depuis
le début de l’année, d’agressions coloniales de type comparable, que les
« négociations » en cours entre l’autorité palestinienne et
l’occupant israélien n’ont en rien arrêté. Leur multiplication dans la
période présente montre qu’il est hors de question de tolérer leur
banalisation sous peine de faillir à la solidarité internationale.
Pour
Lille, l’heure est à la solidarité avec Naplouse, avec son peuple, avec sa
résistance populaire telle qu’elle s’organise et s’étend dans les villages,
ainsi à Azmut. C’est cet objectif qui doit guider
exclusivement les autorités de la ville, et non l’accueil d’une délégation
israélienne venue de Safed. Il est
incompréhensible que les liens d’un jumelage actif soient maintenus avec
cette ville, dont la presse israélienne reconnaît le caractère raciste et
d’après le témoignage du militant anticolonial israélien Michel Warschawski, à Lille, en 2011. Naplouse et rien
que Naplouse.
Parce qu’elle est jumelée avec Naplouse, la
Ville de Lille doit se donner les moyen de son travail de solidarité.
Certes un travail s’accomplit du côté des citoyens et des associations
notamment, mais la ville elle-même doit intervenir avec les moyens qui
sont les siens. Et une prise de position claire de la Ville, de
condamnation des crimes et exactions de l’occupant, aurait nécessairement
un retentissement, en France, en Europe et dans le monde, et
jusqu’auprès des autorités d’occupation.
Elle peut immédiatement :
· Participer
au travail de solidarité avec les prisonniers politiques de la ville et des
villages. Parrainer des prisonniers palestiniens. Exiger la fin de la
détention administrative. A Naplouse ce sont aussi femmes et enfants qui
sont prisonniers.
· Participer à l’organisation
d’une grande journée de solidarité à Lille.
· Apporter
un soutien matériel et humain, à hauteur des besoins pour l’accueil et
l’échange avec la population de Naplouse.
· Organiser un soutien à la résistance populaire
palestinienne à Naplouse et dans les villages.
C’est
un jumelage de lutte et de solidarité qu’il s’agit de mettre en place face
à l’occupation
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