Elles
et ils soutiennent
Salah
Hamouri, Elsa et leur enfant
Par Jean-Claude
Lefort, Président d’honneur de l’AFPS
Le 26 janvier
2016
Premiers signataires : Christiane Hessel ; Ahmed Abbes, directeur de recherche
au CNRS ; François Asensi, député ; Eliane Assassi, sénatrice ; Alexis Bachelay, député ; René Balme, maire honoraire de
Grigny ; Khiari Bariza,
sénatrice de Paris ; Marie-France
Beaufils, sénatrice ; Maryse
Bergé-Lavigne, sénatrice honoraire ; Olivier Besancenot ; Michel
Billout, sénateur ; Alain
Bocquet, député du Nord ; Pascal
Boniface, géo politologue ; Laurent
Bonnefoy, chercheur CNRS au
CERI/Sciences Po ; Philippe Bouyssou, maire d’Ivry;
Jean-Pierre Bosino, sénateur ; Yasmine Boudjenah, ancienne députée
européenne ; Jean-Claude Bourdin,
professeur émérite université de Poitiers ; Jacques Bourguoin, ancien maire de Gennevilliers ; Patrick Braouezec, député honoraire
; Henri Braun, avocat au Barreau
de Paris ; Ian Brossat,
maire-adjoint de Paris ; Marie-Georges
Buffet, députée, ancienne ministre ; Maurice Buttin, avocat, président du CNVRO ; François Burgat, politiste ; Jean-Jacques Candelier, député du
Nord ; Jean-Michel Catala,
avocat ; Monique Cerisier ben-Guiga,
sénatrice honoraire ; Monique
Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit international ; Laurence Cohen, sénatrice ; Pierre
Cours-Salies, professeur
de philosophie; Sergio
Coronado, député des Français de
l'étranger ; Emmanuelle Cosse,
secrétaire nationale EELV ; Cécile
Cukierman, sénatrice ; Yves
Daniel, député ; Annie David,
sénatrice ; Daniel Davisse, maire Honoraire de Choisy-le-Roi, officier de
la Légion d'honneur ; Karima Delli,
députée européenne ; Michelle Demessine, sénatrice du Nord ; Erica Deuber Ziegler, historienne
de l’Art (Suisse) ; Jean-Jacques
Dilong, avocat à la cour de
Paris ; Françoise Diehlmann, ancienne conseillère régionale; Marc Dolez,
député ; Pascal Durand, député européen; Marie-Françoise Duthu, ancienne députée au Parlement européen ; Sylvain Dreyfus, avocat ; Christian Favier, président du
Conseil départemental du Val-de-Marne, sénateur ; Jacqueline Fraysse, députée ; Zoé Genot, députée régionale (Belgique) ; Dr. Mariette Gerber,
INSERM-Institut du Cancer de Montpellier ; Jérôme Gleizes, conseiller de Paris ; Henri Goldman, rédacteur en chef de “Politique, revue de
débats” (Belgique) ; Brigitte Gonthier-Maurin,
sénatrice ; Adel Hakim, acteur,
metteur en scène de théâtre ; Nordine
Idir, secrétaire général du MJCF ; Pierre
Laurent, sénateur ; Sarah Katz,
retraitée CNRS ; Nicole Kiil-Nielsen,
ancienne eurodéputée ; Agnès Levallois, journaliste, experte
du Proche-Orient ; Myriam
Martin, porte-parole
Ensemble-Front de gauche; Renée Le Mignot, vice-présidente
du MRAP ; Patrice Leclerc, maire
de Gennevilliers ; Claude Léostic,
présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine ; Alain Lhostis, ancien maire-adjoint
de Paris, Chevalier de la Légion d'honneur ; Hélène Luc, sénatrice honoraire du Val-de-Marne, officier de la
légion d'honneur ; Joëlle Marelli, Collège international de
philosophie ; Michel Ménard,
député ; Roland Muzeau, ancien
sénateur; Ron Naiweld, chercheur
au CNRS ; Marielle Nicolas,
maître de conférences Université de Pau ; Jean Ortiz, maître de conférences honoraire Université de Pau ;
Ghislain Poissonnier, magistrat
; Raphaëlle Primet, conseillère
de Paris ; Barbara Romagnan,
députée ; André Rosevègue, co-président de l'Union Juive française pour
la Paix ; Julien Salingue,
docteur en science politique ; Pascal
Santoni, journaliste ; Pierre
Stambul, coprésident de l’UJFP ;
Michel Staszewski, enseignant, membre de l’Union des Progressistes
Juifs de Belgique (UPJB) ; Taoufiq
Tahani, Président de l’AFPS ; Bernard Ravenel, historien ; Marie-Christine Vergiat, députée européenne ; Dominique Vidal, journaliste,
historien ; Daniel Voguet,
avocat honoraire au Barreau de Paris ; Guillaume
Weil-Raynal, avocat et auteur
; Francis Wurtz, député européen honoraire ; Jean Ziegler, sociologue, ancien
Rapporteur spécial de l’ONU (Suisse)
Michel
Issindou, député, président du groupe
d’amitié avec la Palestine à l’Assemblée nationale et Gilbert Roger, sénateur, président du groupe d’amitié avec la
Palestine ont envoyé une lettre de soutien à Laurent Fabius de même que Pouria Amirshahi, député des
Français de l’étranger et Marie-Christine Blandin,
sénatrice..Esther Benbassa s’est saisie du
problème.
Et plus de 7.500 sur le site pétition
Après Salah Hamouri, sa femme et leur
enfant
frappés par l’arbitraire
israélien !
Signer
la pétition
L’acharnement israélien contre Salah Hamouri continue obstinément.
Trois ans après qu’il soit sorti de prison où il a passé 7 ans de sa jeune
vie, sur la base d’un dossier vide, les dirigeants israéliens le
poursuivent pour l’empêcher d’avoir une vie normale sur la terre où il est
né : en Palestine. Des ordres militaires succèdent aux ordres
militaires restreignant sa liberté de mouvement et d’études, cherchant à
l’empêcher de vivre « normalement ».
Et maintenant, en plus de ces attaques contre lui, c’est sur sa
femme, enceinte de 6 mois et demi, que les foudres viennent de tomber
brutalement, cyniquement, sans la moindre humanité, et en toute illégalité,
en ce début 2016.
Salah Hamouri et Elsa Lefort se sont mariés en mai 2014. A
Jérusalem. Ceci après mille tracasseries administratives, résultats du fait
que Jérusalem-Est, où ils habitent, est annexée illégalement et sous
juridiction israélienne.
Normalement, ce mariage étant dûment acté et enregistré, Elsa
aurait du recevoir un « visa épouse » lui permettant de voyager
librement non seulement en Israël et en Cisjordanie mais aussi l’autorisant
à sortir pour aller à l’étranger et en rentrer. Demande a été faite pour ce
visa et un premier refus est tombé après plus d’un an de démarches.
Motif : « Votre mari est un danger pour Israël » et donc pas
de visa pour vous ! Appel, rendant suspensive cette décision, a été
fait. Elsa se trouvant néanmoins limitée dans ses mouvements et ne pouvant
pas circuler à l’étranger sous peine d’être interdite d’entrée.
Elsa travaille pour le Consulat général de France à Jérusalem et à
ce titre elle a obtenu un « visa de service » délivré par le
Bureau des Affaires Consulaires du Ministère des Affaires étrangères
israélien lui permettant d’aller et venir sur place et à l’étranger,
valable jusqu’au 12 octobre 2016.
Le 21 décembre 2015, utilisant cette possibilité légale, elle est
venue en France. Elle en est repartie le 5 janvier. Et à l’arrivée à
l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv le 5, en milieu de journée, le cauchemar
a commencé.
Les autorités israéliennes l’attendaient avec un plan sordide,
calculé à l’avance. Ils contestèrent la validité du visa de service au
prétexte qu’elle n’avait pas de « visa épouse ». Ils la mirent en
prison deux jours, sans le moindre ménagement malgré sa grossesse visible.
Avec l’aide d’un avocat dépêché sur place, elle fit appel de cette
décision inique. Réponse ? Cette fois ce n’était plus seulement son
mari mais c’était elle-même qui était « dangereuse » aux yeux des
autorités israéliennes ! Ceci étant écrit par le « juge »
sous la dictée du Shin Beth lequel affirmait, sans la moindre preuve
évidemment et pour cause, ce mensonge total aboutissant néanmoins à un déni
de droit et à un arbitraire absolu. Elle fit de nouveau appel le lendemain,
soit le 7 janvier, et la réponse du « tribunal » fut
identique : « Vous êtes une terroriste » ! Ni plus ni
moins. En conséquence, Elsa fut expulsée du territoire avec impossibilité,
à l’heure qu’il est, d’y retourner.
Elsa enceinte de 6 mois et demi ne pourra plus prendre l’avion
d’ici 3 semaines. L’enfant « risque » donc de naître en France et
ne pas avoir le « statut » de Jérusalémite ce qui sera d’emblée
un obstacle pour lui pour son devenir.
Il faut absolument empêcher ce terrible déni de justice et cet
arbitraire inacceptable qui s’abat désormais sur la femme de Salah et sur
leur enfant avant même qu’il ne soit né – un arbitraire qui ne repose sur
strictement rien d’autre que des mensonges inventés de toute pièce par les
services secrets israéliens.
Nous en appelons avec force aux autorités françaises : la
« justice » n’a rien à voir dans cette situation qui n’est en
rien un « affaire intérieure » à Israël. Tout le stratagème
cynique israélien est politique et il n’est rien d’autre. C’est la
politique qui doit régler cette situation afin que Salah, Elsa et leur
enfant puissent vivre ensemble, tous les trois, à Jérusalem et puissent
circuler librement.
Nous en appelons aux soutiens des élu-e-s et personnalités de
toutes tendances, aux citoyen-ne-s, pour relayer cette exigence et soutenir
les droits de cette jeune famille tels qu’en dispose les Conventions
internationales. Israël ne peut pas, ne doit pas, être au dessus des lois
et du droit ! La liberté est universelle ou elle n’est pas.
Justice et liberté pour
Salah, Elsa et leur enfant !
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