Association
France Palestine Solidarité Nord - Pas de Calais
Palestine : les mobilisations dans le Nord-Pas de Calais se
poursuivent
Par AFPS Nord-Pas de Calais
Lille le 20 novembre 2017
Alors
que ce message est en cours d’écriture, ce lundi 20 novembre 2017, nous
apprenons que Abdallah Abou Rahmah, coordinateur du comité de résistance
populaire à Bilin, a été arrêté cette nuit par les forces d’occupation
israéliennes, ainsi que deux membres de sa famille. Il est l’un des plus
actifs dans cette résistance populaire à l’origine des mouvements de masse
de la population palestinienne de Cisjordanie dont Bilin est le symbole.
Nous l’avons rencontré à Hellemmes le 17 mai dernier. Au cours de la
soirée, il avait rappelé son arrestation de mai 2016 et une
« justice d’occupation » qui remplit les prisons où règne le
mépris du droit humanitaire avec des conditions de vie indécentes et le refus
d’appliquer la 4ème convention de Genève. L’AFPS Nord-Pas de Calais appelle
à participer à la protestation contre cette détention, qui est en cours
d’organisation.
Dans
le Nord, la première réplique se tient le vendredi 24 novembre à Hellemmes avec
le Ciné-débat BDS organisé par l’AFPS Nord-Pas de
Calais dans le cadre du Festival Palestine. Cette réplique est d’autant
plus nécessaire que l’arrestation d’Abdallah s’est accompagnée d’une
opération des forces d’occupation contre les biens palestiniens, et surtout
les personnes puisque ce sont en tout 21 Palestiniens qui ont été arrêtés.
Ce genre d’opérations se multiplie ces dernières semaines.
Ce
que Sarah M fait découvrir dans son documentaire c’est la nécessité de se
rassembler autour de l’appel BDS lancé par le peuple palestinien en 2005. Le
24 novembre, nous reviendrons sur ses différents aspects dont le
désinvestissement, appel lancé contre banques et assurances qui participent
à la colonisation israélienne de la Palestine, ou la collaboration
militaire avec Israël.
La
mobilisation pour les prisonniers palestiniens se poursuit nécessairement.
Nous publions ici, à ce sujet, le compte rendu de la rencontre avec Salah
Hamouri, dans sa prison du Neguev, qui émane du Comité de soutien pour sa
libération. L’AFPS Nord-Pas de Calais prend part à l’action nationale de
fin novembre pour exiger la libération immédiate de Salah Hamouri, comme à
l’action concernant les prisonniers palestiniens, en cours dans plusieurs
municipalités régionales.
Elle
est enfin pleinement dans l’action concernant la rupture du blocus de Gaza.
Dans le cadre des multiples initiatives en ce
domaine, il y a les questions écrites aux autorités gouvernementales qui
permettent aux élus d’interpeller le pouvoir sur sa politique. Nous
publions ici la réponse du Ministre Le Drian à Alain Bruneel, député
communiste du Douaisis. Le Ministre avait été interpellé dès juillet
dernier. Elle définit la position actuelle de la France, engagée dans la
complicité avec Israël.
Pour
sa part, l’AFPS Nord-Pas de Calais continue son combat pour la rupture du
blocus de Gaza illégal et criminel. Les initiatives de masse à ce sujet
sont appelées à se multiplier et notamment le soutien à la nouvelle
flottille en préparation au Canada. L’intolérable doit prendre fin !
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« Racines et Résistance »
Par AFPS Nord-Pas de Calais
Ciné débat BDS
vendredi 24 novembre 2017 à 18 h 30
Espace Marx à Hellemmes
6bis rue Roger Salengro métro Marbrerie
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Dans le cadre du « festival
Palestine », l’AFPS Nord-Pas de Calais propose une rencontre à l’Espace
Marx à Hellemmes autour du documentaire de Sarah M et son équipe « Racines
et Résistances » en VO, sous-titré en français, suivi d’un débat
(entré gratuite).
«…Entre racines, sionisme et résistances, ce
documentaire propose une lecture de l’histoire et des luttes populaires en
Cisjordanie occupée, à travers les témoignages des familles palestiniennes
et des militant(e)s qui les soutiennent pendant la récolte des olives…»
Sarah M et plusieurs membres de son équipe
rentrent d’une campagne de soutien à la récolte des olives en octobre dernier.
Ils témoigneront en direct vendredi soir de la situation en Cisjordanie
occupée.
La riposte populaire à l’apartheid israélien qui
tente de s’imposer de façon accélérée en Palestine, débouche sur la participation
à la campagne pacifique lancée par la société civile palestinienne en 2005 de
boycott/désinvestissement/sanction (BDS) contre Israël.
Le point sera fait sur cette campagne en cours,
comme sur l’ensemble des campagnes de soutien au peuple palestinien, et
notamment le soutien aux prisonniers palestiniens, alors que l’avocat
palestinien, Salah Hamouri, arrêté sans l’ombre d’un motif le 23 août
dernier, est placé en détention administrative dans le Néguev
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Lettre de Salah
Hamouri
Depuis la prison du Néguev, Salah Hamouri nous adresse ces
quelques mots :
"J’ai ressenti une étrange sensation,
lorsque, le 23 août, aux alentours de 4h30, si je me souviens bien,
j’étais tiré de mon sommeil par des bruits sourds. Quelqu’un s’acharnait
sur la porte de mon appartement et appuyait nerveusement sur la sonnette
à répétition. Je me suis dit que je connaissais ce type de vandalisme
mais dans les toutes premières secondes, je pensais qu’il s’agissait d’un
rêve. Je vis dans un bâtiment de six étages, à Jérusalem-Est. Chaque
étage est composé de deux appartements. Les soldats et leur commandant ne
savaient exactement dans quel appartement je vivais, alors, ils ont
frappé brutalement à chaque porte. J’ai alors eu une pensée pour mes
voisins, tous réveillés en plein nuit par les soldats, terrorisant chaque
famille, je pouvais entendre des enfants pleurer.
Les soldats n’ont pas cessé de frapper sur
ma porte jusqu’à ce que je finisse par ouvrir, encore engourdit par le
sommeil. Le premier soldat que j’ai vu portait une cagoule. Je ne pouvais
voir que ses yeux remplis de haine. Il m’a alors hurlé dessus, me
demandant ma carte d’identité. Après vérification, les soldats présents
ont appelé du renfort, en criant qu’ils avaient trouvé la personne qu’ils
cherchaient. A la seconde où j’ai compris que la force occupante venait
bien pour moi, mon cerveau m’a envoyé un ordre clair : « Une
nouvelle bataille commence là pour toi, cet ennemi ne doit pas te vaincre
une seule seconde ». Ils m’ont forcé à m’asseoir sur une chaise et
trois soldats m’entouraient, leurs armes pointées sur moi. Pendant ce
temps-là, leurs collègues ont fouillé tout l’appartement, bouleversant
les meubles, les livres, les vêtements... Je les sentais fébriles, ils
s’énervaient, ils ne trouvaient rien de ce qu’ils cherchaient dans cet
appartement. Le commandant a fini par donner l’ordre de repli. Ils m’ont
alors ordonné de m’habiller pour partir avec eux. En marchant vers la
porte d’entrée de mon appartement, avant d’en sortir pour une durée qui m’était
inconnue, je fixais la photo de mon fils accrochée au mur. Dans son
regard, j’ai puisé de la force pour affronter les durs moments qui
m’attendaient. Je l’imaginais me dire « Papa, sois fort, on sera
vite réunis tous les trois ». Je lui promettais alors de rester fort
et de ne jamais donner l’occasion à cette occupation de nous confisquer
notre humanité et de détruire notre vie comme elle s’acharne à le faire.
Ils me bandèrent ensuite les yeux et me conduisaient dans une voiture
blindée. La marche vers ce nouveau destin commençait. Une marche pénible
vers un monde que je ne connais que trop bien. Un monde dans lequel nous
devons rester forts, humains et garder notre sourire en toute
circonstance. Une nouvelle fois, je suis conduit dans ce véhicule blindé
vers l’endroit le plus sombre et le plus misérable pour un être
humain : une prison de l’occupant.
En arrivant dans la prison du Neguev, après
deux semaines passées dans le centre d’interrogatoire, tout me semblait
tristement familier. Je suis rentré dans la section 24, j’ai vite reconnu
les visages que j’avais quittés il y a quelques années. Je n’ai pas su
quoi leur dire, j’étais soudainement impressionné de les retrouver ici.
Parmi eux, certains sont derrière les barreaux depuis plus de quinze ans.
Ils me questionnaient et je ne savais pas quoi leur répondre.
« Qu’est ce qui est arrivé, pourquoi es-tu là ? ». Je
n’avais pas les réponses à leurs questions. Pas plus que je n’arrivais à
leur parler de l’extérieur, eux, qui sont là depuis tant d’années. Que
faisons-nous pour eux, pendant qu’ils paient le prix de leur lutte ?
En les retrouvant, je me demandais si j’avais assez agi pour parler d’eux
à l’extérieur. On a ensuite énormément discuté. Un détenu m’a dit
« Ah tu es de retour, on va parler de nous en France
alors ! ». J’ai réalisé alors que malgré ma nouvelle privation
de liberté, je n’avais aucun doute sur le fait que la mobilisation allait
se mettre en place en France, c’est un véritable espoir pour moi et pour
eux. J’ai pensé à toutes les personnes qui avaient déjà lutté pendant ma
première incarcération et depuis, toutes celles et ceux que j’ai
rencontrés en France et en Palestine. Aucun doute qu’ils seraient tous à
nouveau au rendez-vous pour dénoncer l’injustice qui nous frappe.
Et des éléments que je reçois par fragments,
je sais que vous êtes même plus nombreux que la dernière fois ! Des
personnalités que j’apprécie, des élu-e-s, des citoyen-ne-s en nombre
plus nombreux encore vous vous êtes mobilisés pour dénoncer l’injustice,
l’arbitraire et pour exiger ma libération.
Je vous en remercie très sincèrement. Je
veux vous dire aussi que je serai digne du soutien que vous m’accordez.
On ne marchande pas la liberté même si on la paie parfois très chère. Ce
n’est pas une question d’entêtement mais de dignité et de principe :
pour la liberté je ne lâcherai rien. Le peuple palestinien, comme tous
les autres, ne veut pas vivre à genoux. Et quelle force cela nous procure
que de savoir que, vous aussi, vous n’avez pas l’intention de lâcher.
Cela, l’occupant ne le mesure pas. Moi je le ressens au fond de moi. Et
c’est pourquoi même quand il pleut je pense au soleil qui vient..."
Salah Hamouri
Novembre 2017, prison du Néguev, section 24
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ASSEMBLÉE NATIONALE
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Mardi 14 novembre 2017
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Division des
Questions et des Scrutins
Question n° 236 publiée
le mardi 25 juillet 2017 par M. Alain Bruneel et dont le signalement a été
effectué le lundi 2 octobre 2017 et publiée au JO du mardi 3 octobre 2017.
M.
Alain Bruneel interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires
étrangères sur l'action du Gouvernement français à l'égard des habitants de
la bande de Gaza, territoire où près de 2 millions de personnes sont
soumises depuis 10 ans à un blocus total de la part d'Israël. Malgré une
crise humanitaire déjà aiguë, la situation tend encore à se dégrader dans
cette véritable prison à ciel ouvert en raison de la pénurie d'électricité
imposée aux Gazaouis. Les conséquences de cette privation d'électricité
sont dramatiques pour plusieurs institutions mais également pour les
conditions de vies de la population. Alors qu'un récent rapport de l'ONU
souligne que plus de 95 % de l'eau disponible aujourd'hui dans la bande de
Gaza n'est pas potable, les pénuries d'électricité empêchent la
désalinisation de l'eau de mer ce qui aggrave encore la situation
sanitaire. Au delà de la souffrance humaine et de l'étranglement de la
population, cette privation d'électricité exacerbe la fragmentation
politique et affaiblit la légitime quête palestinienne de
l'autodétermination et de la liberté. Il lui demande quelles actions
concrètes vont être entreprises par la diplomatie française pour rendre
leur souveraineté aux habitants de Gaza et pour assurer la levée des
dispositions contraires à la dignité humaine imposée par l'état colonial et
qui provoquent la mort à petit feu de toute une population.
Réponse du Ministère de
l'Europe et des affaires étrangères
La
France est extrêmement préoccupée par la dégradation de la situation
humanitaire dans la bande de Gaza.
C'est
pourquoi elle continue d'oeuvrer pour améliorer les conditions de vie de la
population gazaouie, à travers l’aide qu’elle apporte dans de nombreux
domaines, et à travers l’action de l’Institut français de Gaza, seul centre
étranger présent dans la bande. Il n’en demeure pas moins impératif de
progresser vers une solution durable pour Gaza, qui repose notamment sur la
levée du blocus israélien, la prise en compte des préoccupations
sécuritaires d’Israël et la restauration d’un horizon politique pour le
territoire.
A
cet égard, la France encourage les efforts déployés actuellement en faveur
de la réconciliation inter-palestinienne et accueille avec intérêt la
conclusion de l'accord entre le Fatah et le Hamas au Caire, le 12 octobre
2017, et dans lesquels les autorités égyptiennes jouent un rôle de premier
plan.
La
réconciliation inter-palestinienne, que la France appelle de ses vœux de
longue date, doit permettre à l'Autorité palestinienne d'exercer pleinement
ses prérogatives dans la bande de Gaza. Indispensable pour recréer un
horizon politique, cette réconciliation est également urgente pour
améliorer les conditions de vie des Gazaouis et faciliter la levée du
blocus.
La
France rappelle par ailleurs la nécessité que le Hamas, qui figure sur la
liste des organisations terroristes de l’Union européenne, réponde aux
attentes bien connues de la communauté internationale, en reconnaissant
l’Etat d’Israël et les accords passés, et en renonçant à la violence.
La
question de Gaza ne peut être séparée de celle du règlement du conflit
israélo-palestinien, qui doit être fondé sur la solution des deux Etats,
Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité au
sein de frontières internationalement reconnues, avec Jérusalem pour
capitale des deux Etats.
C'est
la solution qui a été solennellement réaffirmée par 75 Etats et
organisations internationales à la conférence de Paris du 15 janvier 2017.
La
France maintiendra ses efforts pour améliorer les conditions de vie de la
population de Gaza. Elle continuera d’œuvrer en faveur du processus de
paix, convaincue que la stabilité de cette région fracturée et meurtrie par
les conflits nécessite une résolution juste et durable de la question
israélo-palestinienne.
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AFPS Nord-Pas de Calais
MRES -
23, rue Gosselet
- 59000 Lille
Mail : contact@nord-palestine.org
Site Internet : www.nord-palestine.org
Facebook : AFPS 59/62
AGENDA
(http://www.nord-palestine.org/agenda.htm)
Du
vendredi 10 au vendredi 25 novembre à Lille:
Festival Palestine 2017 >>
Le
24 novembre à 19h, Espace Marx à
Hellemmes :
Projection/débat «Récolte dans la révolte» de Sarah M. organisée
par AFPS 59/62
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Mercredi 22
novembre à 18h30 à la salle des fêtes de Fort-Mardyck
(Dunkerque) :
Rencontre-Débat « De Gaza à Damas, la justice
internationale à l’épreuve ? » avec Rony Brauman
Organisée par l’AFMACS en
partenariat avec la Municipalité et l’association Dunkerque-Gaza
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Dimanche 26
novembre à 15h, à la Maison de l'Immigration et de l’Égalité, 2 rue
Bernos à Lille-Fives :
Hommage à Béatrice
Thellier : moment
de partage et de souvenirs pour
Béa
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Mardi 28
novembre à 19h, Salle 5 au Studio 43 à
Dunkerque :
Film-Débat "Gens de Gaza" >>
dans le cadre
du Festival des Solidarités 2017
Organisé par Artisans du Monde, Association
Dunkerque-Gaza, Groupe Non-Violent L.Lecoin, LDH, MRAP
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Samedi
2 décembre, à 14h, Salle Masqueliez, rue Jules Guesde à Villeneuve d’Ascq :
Conférence-Débat « 100ème Anniversaire de la
Révolution d'Octobre » avec stand AFPS 59/62
Organisé par le Cercle Henri Barbusse
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Vendredi
8 (à partir de 17h30) et
samedi 9 décembre, Espace des Acacias à Hellemmes :
Salon du Livre des Droits Humains >>
avec stand AFPS 59/62
Organisé par l’Association Marocaine des Droits
Humains
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Samedi
9 décembre à 10h à la MRES de Lille :
CA de l’AFPS 59/62
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