Le
bilan des victimes du massacre perpétré par l’armée israélienne contre des
Palestiniens en attente d'aide humanitaire à proximité du rond-point al
Nabulsi, situé au sud de la ville de Gaza, s’est alourdi jeudi à 112 morts
et 760 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Le
porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra, a déclaré à Anadolu que ‘’Les
corps de huit palestiniens sont arrivés à l'hôpital al-Shifa (dans la ville
de Gaza), ce qui porte le bilan du massacre de la rue Al-Rashid à 112 morts
et 760 blessés.’’
Et
d’ajouter : ‘’Selon plusieurs témoignages de citoyens, des victimes n'ont
toujours pas été récupérées aux abords du rond-point al Nabulsi’’. Un drame
surnommé le ‘’massacre de la farine’’ par des médias.
Plus
tôt dans la journée, Eid Sabah, chef du département des soins infirmiers de
l’hôpital Kamal Adwan (nord de la bande de Gaza), - où ont été admises des
centaines de personnes blessées à la suite des tirs israéliens sur des
Palestiniens dans la rue Al-Rashid -, a déclaré : ‘’La plupart des blessés
sont dans un état grave. Des blessures ont été constatées sur les pieds, le
cou et la poitrine, et elles nécessitent des opérations chirurgicales, des
soins intensifs, et des transfusions sanguines.’’
Jeudi,
les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une foule de Palestiniens qui
attendaient l’arrivée de camions d’aide humanitaire à proximité du
rond-point al Nabulsi, situé au sud de la ville de Gaza, selon le bureau
des médias du gouvernement de Gaza.
En
raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population
gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de
l’enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu'une grave
pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce
territoire à la suite du siège total imposé par Israël.
Le
conflit a provoqué le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens à
l’intérieur de la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.
Depuis
le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre à outrance dans
la bande de Gaza, avec le soutien de Washington, qui a tué des milliers de
Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
Le
conflit a provoqué également ‘’des destructions massives et une catastrophe
humanitaire sans précédent’’, selon l’Onu.
*Traduit
de l’arabe par Majdi Ismail