Torture dans les prisons israéliennes : stop !
Communiqué AFPS du 26 juin
https://www.france-palestine.org/Torture-dans-les-prisons-israeliennes-stop
En cette journée internationale contre la torture,
l’AFPS tient à dénoncer les tortures que les autorités israéliennes
infligent aux prisonnier·es politiques palestinien·nes. Tous les
témoignages des prisonniers libérés font état des tortures et des mauvais
traitements qu’ils ont subis.
L’Assemblée générale des Nations Unis, dans sa résolution
52/149 du 12 décembre 1997, a proclamé le 26 juin Journée internationale
pour le soutien aux victimes de la torture afin d’assurer l’application
effective de la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants, entrée en vigueur le 26 juin
1987.
En 1993, Israël a signé la Convention des Nations
Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants au sens des Nations Unies, et le Pacte international
relatif aux droits civils et politiques.
Force est de constater qu’Israël ne respecte
absolument pas la convention qu’il a signée. C’était déjà le cas avant le
7 octobre. Israël a légiféré pour justifier l’utilisation de la torture
en cas de « nécessité » et en cas « de raisons
urgentes de sécurité ».
La pratique systématique ou généralisée de la torture
constitue un crime contre l’humanité.
Or depuis le 7 octobre, la pratique de la torture et
des traitements inhumains et dégradants a considérablement augmenté, que
ce soit lors des arrestations, des interrogatoires, et également pendant
la détention.
Les prisonnier·es politiques palestinien·nes sont
souvent battu·es, humilié·es, privé·es de nourriture, traité·es comme des
animaux, ne bénéficient pas de soins adaptés et, selon plusieurs
témoignages, subissent des agressions sexuelles. Le nombre de douche est
limité à 1 ou 2 par semaine, pas de serviettes hygiéniques, pas de change
des vêtements, la plupart dorment à même le sol.
Les prisonnier·es de Gaza, arrêté·es depuis le 7
octobre, sont détenu·es dans les camps militaires, qui leur sont
réservés, notamment le camp de Sde Teiman situé dans le désert du Neguev.
Israël n’y applique pas la convention de Genève, car
il définit les prisonnier·es comme des « combattants illégaux »,
un statut créé en 2002 pour limiter au maximum leurs droits. Aujourd’hui,
en Israël, un « combattant illégal » peut rester détenu
trois mois sans voir un avocat.
Les conditions de détention y sont particulièrement
atroces. Ceux qui en ont été libérés présentent des blessures et un état
de dénutrition sévère.
Le Comité public contre la torture en Israël - PACTI -
a établi de nombreux cas de recours à la torture et aux mauvais
traitements dont sont victimes les prisonniers politiques palestiniens.
En vingt ans, le ministère de la Justice a été saisi de 1 450 plaintes
pour tortures. Toutes ont été classées sans suite.
Ce qu’il se passe dans les prisons israéliennes est
l’application d’une politique délibérée mise en place pour briser un
peuple, briser sa volonté de résistance, lui enlever toute dignité. C’est
une des caractéristiques du régime d’apartheid israélien, ce régime
d’oppression et de domination.
C’est inacceptable !
Israël a l’obligation de respecter le droit
international, et doit cesser de faire subir aux prisonnier·es·
palestinien·nes toute forme de torture et tout traitement inhumain et
dégradant.
Une raison parmi toutes les autres pour imposer des
sanctions à Israël tant que cet État viole le droit international et se
rend coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité !
Le peuple palestinien résiste, debout. Nous le
soutenons, le soutiendrons jusqu’à ce qu’il puisse exercer son droit à
l’autodétermination.
Le Bureau National, le
26 juin 2024
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