L'armée israélienne s'est emparé de 40.000 dunums de terres
palestiniennes depuis le début de cette année en Cisjordanie occupée
Par l’agence palestinienne WAFA, le 17
juillet
(1
dunum= 0,1 ha= 1.000 m2)
Lors d'une conférence de presse tenue ce matin au siège de la
Commission dans la ville de Ramallah, le chef de la Commission de
Résistance au mur et aux colonies, Muayyad Shaaban, a expliqué que 24.000 dunums de terres
saisies ont été déclarées par l'occupation sous le nom de « terres de
l'État », ce qui représente la plus grande saisie de terres depuis plus
de 30 ans sous ce nom.
Shaaban a souligné que les autorités d'occupation ont
systématiquement ciblé les réserves naturelles, saisissant un total de plus
de 15.000 dunums dans le cadre d'expropriations et de saisies.
Au cours de la même période, Israël a construit 20 nouveaux
avant-postes coloniaux, soumis à l’étude plus de 19.000 nouvelles unités
coloniales, converti 11 avant-postes en colonies et accordé de nouveaux
pouvoirs pour intensifier les opérations de démolition dans les zones
classées « B » et « C ».
Le ministre Shaaban a souligné qu'Israël a incité les colons
à mettre en œuvre des plans
de déplacement forcé, en déplaçant 26 communautés bédouines et en
menant plus de 1.300 attaques et 23 pogroms dans des villages et des
villes.
Les autorités d'occupation ont également présenté à la «
Knesset israélienne » un ensemble de lois racistes dans le but de contrôler la
vallée du Jourdain, les colonies du sud de la Cisjordanie, les sites
archéologiques et le retour
de la colonisation dans le nord de la Cisjordanie.
« Tout cela s'inscrit dans le cadre de l'annexion
globale et complète du territoire palestinien, qui n'est plus une
annexion silencieuse, mais est devenue flagrante et déclarée au vu et au
su du monde entier, en plus des données sérieuses indiquant que
l’occupation contrôle plus de 43% de la superficie totale de la
Cisjordanie.»
Et d’ajouter : « Ces mesures et d’autres ne
menacent plus la solution à deux États, mais, selon les données
disponibles, elles ont plutôt éliminé complètement la possibilité de
parvenir à une solution à deux États, et ne visent plus à séparer le nord
de la Cisjordanie de son centre et de son sud, mais plutôt à séparer la
Cisjordanie, à en couper certaines parties et à la transformer en cantons
et ghettos, avec une grande et directe intention d'imposer cela à tout le
monde ».
Il a dit : « Il est remarquable aujourd’hui que le comportement
de l'État occupant ne cible plus seulement les zones classées « C », mais
que les mesures ont été étendues aux zones classées « B », avec des
annonces qui annulent les accords politiques restants et bafouent la
légitimité internationale, les résolutions du Conseil de sécurité et la
position unifiée du monde qui condamne le colonialisme et le comportement
de l’État occupant dans le territoire palestinien ».
Shaaban a ajouté : « L'État occupant, tout en pratiquant
les actes de vandalisme sur la terre palestinienne, attaque non seulement les
capacités nationales palestiniennes, mais attaque également la position
internationale, la légitimité internationale et les résolutions des
Nations Unies, ce qui double sa responsabilité face à ce qui se
passe ».
…
Il a souligné que l'État occupant cherche à assiéger
systématiquement la construction et la croissance naturelle
palestiniennes, et qu'aujourd'hui il délivre un ensemble de décisions et
de mesures qui menacent d'intensifier à l'avenir les opérations de démolition
dans la majeure partie de la Cisjordanie, parfois en raison d'allégations
de manque de licences intentionnellement refusées aux citoyens, et
parfois en prétendant protéger de faux sites archéologiques, ce qui
nécessite une position de la part de toutes les institutions juridiques,
qu'elles soient nationales ou international, pour mettre un terme au
massacre imminent.
Pour sa part, le directeur du Centre d'aide juridique et des
droits de l'homme de Jérusalem, Issam Al-Arouri, a déclaré que le
processus de déplacement forcé en Cisjordanie prend quatre formes :
- Premièrement : le terrorisme direct perpétré par les soldats
d'occupation et les colonialistes
- Deuxièmement : le ciblage des travailleurs palestiniens à
travers de restreindre les moyens de subsistance, de saisir les moyens de
subsistance, et de les empêcher à atteindre leurs lieux du travail
- Troisièmement : le déplacement direct par le biais d'opérations
de démolition dans les zones palestiniennes
- Quatrièmement : le système de barrages militaires qui
contrôlent tous les aspects des déplacements et mouvements dans les
territoires palestiniens occupés
Il a ajouté : « Depuis le début de l'agression
contre la bande de Gaza, les territoires palestiniens ont connu une
dangereuse augmentation des démolitions dans toute la Cisjordanie, y
compris à Jérusalem, ce qui indique une tendance croissante à utiliser
l'outil de planification de l'occupation pour assiéger la présence
palestinienne. »
Il a poursuivi que l’année 2023 a été la pire depuis environ
30 ans. Le premier semestre 2024 a été témoin d’une augmentation des
crimes de démolition de 43 % par rapport à 2023 et de 65 % par rapport à
2022.
Al-Arouri a déclaré : « Les taux de saisies et
d'expropriations de terres au profit du projet colonial ont atteint des
niveaux sans précédent depuis plus de trois décennies dans une nouvelle
vague qui indique en réalité la volonté de l’État occupant d’effacer la géographie
palestinienne et d’éliminer la possibilité d’établir un État palestinien
dans le futur ».
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