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2.jpgAssociation France Palestine Solidarité Nord - Pas de Calais

 

 

Message « Palestine » - 13 septembre 2024
http://www.nord-palestine.org/2024-09-13MessagePalestine.htm
(ne pas répondre à ce message, mais uniquement à «contact@nord-palestine.org »)

 

 

 

 

 

Lille le 13 septembre 2024

 

Aujourd’hui, 342ème jour de la nouvelle guerre génocidaire israélienne contre le peuple palestinien, on dénombre plus de 136.240 martyrs et blessés à Gaza depuis le 7 octobre dernier.

 

A Gaza, les Forces d’Occupation Israéliennes ont assassiné au moins 41.118 Palestiniens dont plus de 16.756 enfants, on y compte plus de 95.125 blessés dont plus de 34.000 enfants, 10.000 personnes disparues, et 2.000.000 citoyens déplacés.

 

En Cisjordanie dont Jérusalem, on dénombre 704 martyrs dont 159 enfants, plus de 5.700 blessés et 10.600 personnes arrêtées dont 725 enfants.

 

(https://french.wafa.ps/Pages/Details/223320)

 

 

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Tulkarem le 10/9/24 (Arab 48)

 

 

 

 

 

 

 

Pour rester informés, rendez-vous régulièrement sur:

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Camp de Mawassi- Khan Younes le 10/9/24 (Al Mayadin)

 

 

 

 

 

Plaidoyers de 2 jeunes écrivains

 

 

 

Aux gardiens de l’ordre mondial

6 septembre 2024

Yara El-Ghadban

https://blogs.mediapart.fr/yara-el-ghadban/blog/060924/aux-gardiens-de-l-ordre-mondial

 

Bientôt un an de génocide à Gaza. Et la Cisjordanie assiégée par les colons et les bulldozers. Que reste-il de la Palestine ? Je suis parmi les millions de citoyens du monde qui vous suivent du regard. Vous, les gardiens de l’ordre mondial. Vous qui indiquez le terroriste parmi les milliers de victimes, vous qui éduquez sur le droit d’un État colonisateur de se défendre et le devoir des colonisés de mourir. Vous qui martelez qui est humain et qui ne l’est pas. Nous sommes une constellation de pays, langues, religions, continents. Nous cherchons les mots pour dire l’horreur, l’écœurement.

J’écris 7 octobre, et on m’ordonne d’ajouter les mots terrorisme, Hamas, antisémitisme. Ai-je le droit de citer cette date sans avoir à justifier le massacre de 40000 Palestiniens, taire les milliers de disparus, ignorer la violence des colons, escamoter sept décennies d’expulsion, de colonisation, d’occupation, d’apartheid ? 1139 Israéliens tués le 7 octobre. J’ai eu froid dans le dos. En réponse, le droit d’anéantir un peuple entier. Tapisser Gaza de bombes, lâcher la haine débridée des colons en Cisjordanie. Je me demande alors, avez-vous froid dans le dos ?

Pourtant, un autre monde existe. Ce monde où habite la vaste majorité des peuples de la Terre : les 147 États de l’ONU qui reconnaissent la Palestine; les millions qui voient l’évidence du droit des Palestiniens de lutter contre l’oppression; pour qui le 7 octobre est une date dans une longue histoire de violence coloniale dont ils ont été aussi victimes. Le reste du monde crie : Sortez de votre labyrinthe de miroirs, contemplez l’horreur que vous produisez. Vous n’êtes pas le monde, vous êtes des naufragés, aliénés de votre propre humanité. Vous ne trompez personne. Nous entendons ce que vos discours emmitouflés de vertus camouflent. Pourquoi suffoquer lentement Gaza, quand les bombes de deux tonnes sont si efficaces ? Pourquoi soumettre Israël à la lourdeur de l’entreprise coloniale en Cisjordanie, alors que l’État peut tout accaparer et nous débarrasser de cette épine dans le pied qui traîne depuis cent ans ?

Comme ils semblent bénins aujourd’hui ces mots : blocus, occupation, colonisation, même apartheid. À côté des massacres quotidiens, de la famine, du viol, de la torture, des enfants calcinés. À côté des camps de réfugiés rasés. À côté des journalistes assassinés. Comme ces mots semblent inodores à côté des relents de sang et de chair qui collent à vos vestons.

Le bourreau torture pour rendre sa victime méconnaissable. Ainsi il ne voit pas le visage d’un humain, ne trouble pas l’image qu’il a de lui-même, celle reflétée dans le corps qu’il abîme. Le génocide, c’est un acte d’effacement. Effacer les traits pour que rien ne ressemble à celui qui efface. Détruire tout en quoi il risque de se reconnaître. Taire l’écho de l’humanité partagée. Éradiquer le passé, le présent pour fabriquer un avenir à un seul visage, lisse et parfumé, comme vos vestons, gardiens de l’ordre mondial.

L’odeur est trop puante. Rien ne pourra la décoller de vos costumes, messieurs mesdames. La Palestine porte le visage des peuples de la Terre. Elle résonne dans la voix des millions de jeunes qui entendent l’écho de l’histoire, voient dans les corps mutilés de Gaza et les terres rasées de Cisjordanie, les cicatrices laissées par vos projets civilisateurs. Ils scandent : la Palestine a changé l’ordre du monde. Avenir il y aura, et vous y porterez messieurs mesdames le visage du génocidaire.

Faites vos élections, polluez les ondes de vos hypocrisies, pesez les mots comme vous pesez vos bombes. Nous sommes le reste du monde. Nous portons les génocides cachés dans les plis de vos jupes et vos pantalons. Nous parlons toutes les langues. Nous appartenons aux peuples de l’humanité. Fabriquez la mort, les mensonges. Nous fabriquerons la vie, les cerfs-volants.

 

 

 

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Gaza 12/9/24 (Shams)

 

 

 

Sommes-nous vraiment tous des Palestiniens ?

13 mars 2024

Mohammed El-Kurd

https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2024/03/15/sommes-nous-vraiment-tous-des-palestiniens/

Le monde occidental, avec ses éminentes institutions culturelles et universitaires, a rejeté le soulèvement de Gaza contre son siège et a exigé que notre intelligentsia agisse en conformité avec ce rejet. On nous a ordonné de maintenir le statu quo (que nombre d’entre nous ont critiqué dans leur discours en construisant leur carrière) afin de préserver nos positions, notre accès, nos réputations de « bons » [face aux « méchants »].

La soumission à la logique coloniale qui vilifie la violence de l’opprimé et ferme les yeux sur celle de l’oppresseur est devenue le prix d’entrée. Certains l’ont payé sans hésiter, d’autres ont regimbé en le faisant.

La crainte nous entoure de partout. Elle a infesté les salles de rédaction et les campus ; elle a envahi nos appartements et nos lieux de culte. Elle a transformé des déclarations tonitruantes en chuchotements anonymes. Ceux d’entre nous qui sont aux côtés des « enfants des ténèbres » seront soumis au chantage et placés sur une liste noire. « Vous êtes soit avec nous, soit avec les terroristes », disent les patrons et les dirigeants mondiaux à ceux qui écoutent, et c’est ainsi qu’ils leur enfoncent la crainte au plus profond d’eux-mêmes.

Ces craintes constituent-elle une véritable condition psychologique, ou sont-elles la conséquence d’une politique bien menée de propagation d’une peur destinée à étouffer les masses ? Qu’est cette peur, de toute façon, comparée à la peur de mourir de faim, d’être écrasé sous un char de l’armée ou d’être le seul survivant de toute une famille, ou encore d’avoir le cœur brisé pour la millionième fois ?

Qu’est-ce que la peur, sinon du théâtre ?

Moi aussi, j’ai peur…Mais, même depuis ma maison de verre, je puis dire avec certitude qu’il n’y a pas de place pour la peur ou le silence. Ni quand nous avons vu des chats errants dévorer nos semblables, ni quand nous avons vu le sionisme brûler leur chair – la chair de nos semblables – à maintes reprises avec une impunité inexorable et arrogante.

C’est quasi comme si le monde nous racontait une blague morbide : nous vous tuerons si vous résistez et nous vous tuerons si vous vous cachez et, si vous refusez, et si vous cédez, et nous dévorerons votre terre et avalerons vos océans et nous vous tuerons par la faim et par la soif.

Les massacres seront télévisés, diffusés en pleine lumière du jour. Nos juges les rendront légaux. Nos hommes politiques, inertes, ineptes ou complices, les financeront et, ensuite, feindront la sympathie, le cas échéant. Nos universitaires resteront les bras ballants – c’est-à-dire jusqu’au moment où la poussière retombera, ensuite, ils écriront des bouquins sur ce qui aurait dû se passer. Leurs institutions pourries nous commémoreront après notre mort.

Et les vautours, même ceux venus de chez nous, feront le tour des musées pour glorifier et romantiser ce que naguère ils avaient condamné, ce qu’ils n’avaient pas daigné défendre – notre résistance – le mystifier, le dépolitiser, le commercialiser. Les vautours tireront des sculptures de notre chair. La plaisanterie est morbide, mais elle ne me fait pas rire.

Le cri de ralliement, nous sommes tous des Palestiniens, doit abandonner la métaphore et se manifester matériellement. Cela signifie que nous tous – Palestiniens ou autres – devons incarner la condition palestinienne, la condition de la résistance et du refus, dans les existences que nous menons et dans la compagnie que nous gardons. Cela signifie que nous rejetions notre complicité dans ce bain de sang et notre inertie quand nous sommes confrontés à tout ce sang. Parce que Gaza ne peut assumer seule le sacrifice.

Mais, une fois encore, il n’est pas question de leur statu quo, mais du nôtre. Il s’agit de notre relation avec nous-mêmes et nos communautés. Les quelques moments de réflexion avant de s’endormir, la brève rencontre avec le miroir le matin, quand nous nous demandons : Quels sont les prétextes qui nous dispensent de participer à l’histoire ?

Nous voilà donc, sur des planètes différentes, dans des réalités différentes. Des déclarations qui incluent les mots « devrait » ou « doit » courent le risque d’être désobligeantes et de manquer de vision. Pourtant, je ne puis m’empêcher de penser que ce moment conséquent nous appelle à relever le plafond de ce qui est admissible et exige de nous que nous renouvelions notre engagement envers la vérité, notre engagement à cracher la vérité, sans rechigner, résolument (et intelligemment), qu’importe la salle de conférence où nous nous trouvons et le public que nous avons en face de nous. Parce que Gaza ne peut combattre l’empire à elle seule. Ou, pour recourir à un proverbe plein d’amertume que ma grand-mère marmonnait lors des infos du soir :

« Ils ont demandé au Pharaon : ‘Qui t’a fait pharaon ?’ Et lui a répondu : ‘Personne ne m’en a empêché.’ »

 

 

 

 

 

 

 

Compte-rendus de nos activités précédentes

(http://www.nord-palestine.org/Activites-precedentes.htm)

 

Jeudi 12 septembre à 12h30 à Lille, action BDS Carrefour Fives

Mercredi 11 septembre à 12h30 à Villeneuve d’Ascq, action BDS Carrefour Villeneuve d’Ascq

08 septembre à Hénin-Beaumont, stand LFI/AFPS à la braderie d’Hénin-Beaumont

Compte-rendu et photos >>

07 septembre à Lille, Mobilisation contre le coup de force de Macron

Compte-rendu et photos >>

 

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7/9 à Lille : Mobilisation contre le coup de force de Macron 

 

 

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8/9 : Stand de l’AFPS 59/62 à la braderie d’Hénin-Beaumont

 

 

 

 

 

 

Rendez-vous prochains

 

Pour rester en contact, consultez notre AGENDA http://www.nord-palestine.org/agenda.htm

ou écrivez-nous à  contact@nord-palestine.org)

 

Samedi 14 et dimanche 15 septembre à Lille :

Braderie avec stand AFPS 59/62

Lundi 16 septembre à la MRES à Lille :

Tournée “Voix de Palestine" organisée par l’AFPS

 

 

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Contre la barbarie coloniale, la solidarité est une arme

 

Venez nombreux !

 

 

 

 

 

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Venez renforcer l’AFPS Nord-Pas de Calais :
Bulletin d’adhésion pour l’année 2024 à imprimer :
https://www.nord-palestine.org/Adhesions-parrainages.htm

 

 

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