Israël,
le pays où l’on torture les médecins palestiniens à mort
Par « The New
Arab » le 15 novembre 2024
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Un nouveau rapport
publié jeudi a révélé de nouveaux détails effrayants sur les
circonstances entourant le meurtre du célèbre chirurgien de Gaza, Adnan
Al-Bursh, dans une prison israélienne en mai.
Un détenu de la prison
israélienne d’Ofer, en Cisjordanie occupée, a raconté à Sky News comment
les forces israéliennes ont laissé le Dr Al-Bursh, qui avait été
gravement torturé, mourir seul, dans d’atroces souffrances et nu jusqu’à
la taille, dans la cour de la prison.
Le captif, qui avait
connu le Dr Al-Bursh à Gaza, a fourni des détails dans une déposition à
des avocats de l’organisation israélienne de défense des droits de
l’homme HaMoked.
« À la mi-avril 2024,
le Dr Adnan Al-Bursh est arrivé à la section 23 de la prison d’Ofer. Les
gardiens de prison ont amené le Dr Adnan Al-Bursh dans la section dans un
état déplorable.
Il avait manifestement
été agressé et présentait des blessures sur tout le corps. Il était nu
dans la partie inférieure de son corps.
« Les gardiens de
prison l’ont jeté au milieu de la cour et l’ont laissé là. Le Dr Adnan
Al-Bursh était incapable de se lever. L’un des prisonniers l’a aidé et
l’a accompagné dans l’une des chambres. Quelques minutes plus tard, on a
entendu les prisonniers crier depuis la pièce où ils étaient entrés,
déclarant que le Dr Adnan Al-Bursh était mort ».
Le Dr Al-Bursh était
largement considéré comme l’un des chirurgiens les plus qualifiés et les
plus connus de l’enclave palestinienne.
En 2018, une photo de
lui, couvert du sang d’une victime d’un bombardement israélien, est
devenue virale et l’a catapulté vers une sinistre forme de célébrité.
Lorsque la guerre
d’Israël contre Gaza a éclaté en octobre de l’année dernière, le Dr
Al-Bursh travaillait à l’hôpital al-Shifa en tant que chef du service de
chirurgie orthopédique. En novembre, Israël a assiégé l’hôpital,
obligeant le Dr Al-Bursh, ainsi que l’ensemble du personnel et des
patients, à fuir.
Après avoir travaillé à
l’hôpital indonésien de Bait Lahia, où il a vu les forces israéliennes
assiéger et tirer sans discrimination sur les patients et le personnel,
tuant 12 personnes, il a de nouveau reçu l’ordre de partir alors
qu’Israël détruisait systématiquement le système de santé de Gaza.
Le Dr Al-Bursh s’est
alors rendu à l’hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, où les
forces israéliennes ont encerclé et assiégé les patients.
C’est là que le docteur
Al-Bursh a été emmené par les forces israéliennes.
« Le directeur nous a
dit que l’armée israélienne disposait des données complètes de tous les
hommes âgés de 14 à 65 ans à l’hôpital d’Awda », a déclaré son collègue,
le docteur Mohammad Obeid, à Sky News. « Ils lui ont dit que si tous les
hommes ne descendaient pas, ils détruiraient l’hôpital d’Awda avec toutes
les femmes et les enfants qui s’y trouvent », a-t-il ajouté.
Après que le Dr
Al-Bursh a quitté l’hôpital, les soldats israéliens « ont appelé son nom
» et l’ont emmené « brutalement », raconte Obeid.
Le Dr Al-Bursh a
ensuite été emmené dans le tristement célèbre centre de détention de Sde
Teiman, dans le Néguev, que des dénonciateurs et d’anciens détenus ont
assimilé à un camp de concentration.
Les rapports faisant
état d’abus physiques, mentaux et sexuels sont nombreux à Sde Teiman,
avec des cas de viols si graves que des prisonniers sont morts et ont été
gravement blessés.
Le Dr Khalid Hamouda,
ancien détenu du camp de Sde Teiman, a déclaré à Sky News que de nombreux
prisonniers détenus dans ce camp étaient des professionnels de la santé.
C’est dans ce camp
qu’Al-Bursh a subi des tortures brutales et a été violemment battu par
les gardes israéliens. L’étendue des tortures subies n’est pas connue.
« Il pensait avoir des
côtes cassées », a déclaré le Dr Hamouda. « Il était incapable d’aller
seul aux toilettes. »
C’est après cela que le
Dr Al-Bursh a été envoyé à la prison d’Ofer, où il est mort quelques
semaines plus tard.
Israël a accusé le Dr
Al-Bursh d’être un « terroriste », mais, comme la plupart des captifs des
prisons de Sde Teiman et d’Ofer, il n’a jamais été inculpé d’une
quelconque infraction pénale.
Depuis le 7 octobre,
des dizaines de captifs palestiniens ont été tués dans les prisons
israéliennes et, dans de nombreux cas, ils ont été soumis à des tortures
extrêmes.
Près de 50 000
Palestiniens ont été tués par Israël depuis qu’il a lancé sa guerre
contre Gaza.
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