Chaque années des milliers d’étudiants ne peuvent pas rentrer à
l’université car les taxes d’inscriptions sont hors de leur
portée : 450.à 1100 Euros.
"Adopter" un enfant, accompagner avec amour, avec
attention un étudiant/étudiante durant ses années d’études -
à Balata, Askar, Rafah, Jabalia, Khan Younes, Naplus, Jenin - ne
veut pas dire faciliter leur départ de Palestine, une fois le lien
affectif établi et les études finies.
Le siège militaire imposé par Israel et la réoccupation de
toutes les villes et villages palestiniens, a gravement compromis
l’avenir scolaire de centaines de milliers d’étudiants.
Les jeunes en Palestine se trouvent, aujourd’hui, dans une
situation plus que jamais critique. Israël, n’a pas seulement détruit
quantité d'écoles mais il a également contraint, par ses mesures
répressives, des dizaines de milliers d'étudiants à abandonner
leur scolarité.
A Naplouse par exemple, durant la période 2002-2003, sur neuf mille
étudiants inscrits à l'université Al-Najaf de Naplouse, plus de
mille cinq cent jeunes, n’ont pas pu assumer les frais d’entrée,
et ont dû se mettre en quête d’un travail qui n'existe pas.
Les taxes d’inscription à l’université sont hors de leur portée
; entre 450. et 1100 Euros.
Les parents en difficultés, faute d’emploi, ne peuvent plus payer
les études à leurs enfants. Et les universités ne peuvent plus
accorder des prêts aux étudiants comme par le passé.
C’est essentiellement en notre générosité, que les jeunes, qui
vivent dans des régions particulièrement exposées aux violations
de l’armée israélienne, peuvent encore compter.
Israël cherche à les faire partir. Vous pouvez les aider à
rester, en offrant à l’étudiant/étudiante que vous choisissez
de parrainer - en même temps qu’un soutien moral - la possibilité
de terminer leur études, en finançant leur taxe d’inscription.
Nous croyons que le plus sûr moyen d’alléger les souffrances des
personnes qui vivent dans un contexte de guerre, est l’aide
directe. L’aide qui va de vous à la victime et qui se passe de
tout intermédiaire. Une aide donc, qui vous permet de vérifier
l’efficacité de votre soutien, mais aussi de nouer un échange
humain. (1)
« Adopter » des étudiants palestiniens, les accompagner dans leur
difficile quotidien, c’est leur donner espoir en de lendemains
meilleurs. Et une manière des les arracher à la rue, si mortelle
en Palestine !
Le prochain semestre universitaire débute en Janvier 2004.
Si vous désirez aider une étudiante ou un étudiant, écrivez à :
nantes@ism-france.org
ou geneve@ism-suisse.org
Notre intervention se limitera à vous mettre en relation avec les
étudiants palestiniens dont nous vous donnons ci-dessous la brève
biographie et dont nous avons soigneusement étudié les cas.
Etudiants qu’il conviendrait aider financièrement à
poursuivre leurs études dès la rentrée universitaire en janvier
2005
Alia Muain Yousef. Naplouse.
J’ai 19 ans. J’ai réussi avec succès mon baccalauréat.
J’aimerais pouvoir m’inscrire à la faculté de physique à
l’université ouverte Al-Quds de Jerusalem. (1)
Il est difficile ici de trouver des petits métiers pour financer
ses études.
J’ai deux sœurs et huit frères encore à l’école et mes
parents ne peuvent pas trouver l’argent pour payer mon inscription
d’entrée à l’université.
Mon père, blessé à la jambe il y a 3 ans, ne trouve pas de
travail non plus. Parfois il parvient à s’engager comme ouvrier
dans la construction durant des brèves périodes. Mais il souffre
physiquement.
Nous sommes 12 avec mes parents.
Nous vivons dans la misère. Entassés dans une seule pièce.
Quand j’ai terminé le lycée avec mention excellent mes parents
étaient follement heureux de mon succès. Pour eux savoir que
j’avais réussi, malgré les conditions difficiles qui sont les nôtres,
était un véritable exploit. J’avais accompli mes rêves.Ils étaient
fiers de moi et j’étais fière de leur bonheur.
En même temps je les ai vu s’effondrer en larmes car ils savaient
qu’ils ne pouvaient pas assurer la poursuite de mes études.
Le prochain semestre commence en janvier 2005.
Plus la date s’approche, plus je vois mes chances d’entrer à
l’université s’éloigner.
Je ne puis que rêver que des personnes dehors, qui comprennent
notre situation, puissent venir à ma rencontre afin que leur aide
me permette de continuer à étudier pour, que demain je puisse en
retour, aider mes frères et sœurs.
Je vous dis ici toute ma reconnaissance.
Oraib Abd Allah Yousef Mousa. Naplouse - Qaryont
J’ai 19 ans.
J’aimerais pouvoir continuer mes études à la Faculté
d’histoire à l’université de Abu Dis à Jérusalem.
J’ai déjà suivi deux années. J’ai soif d’apprendre et
j’ai hâte d’avoir une formation qui me permette d’aider ma
famille.
Jusqu’ici j’ai pu étudier grâce à la bonté de gens ici qui
quoique pauvres, ont donné un peu d’argent à ma famille.
Mes parents ont encore six enfants à élever.
Mon père est devenu aveugle et ne peut plus travailler.
Ma sœur aînée n’a pas réussi son baccalauréat. Elle a décidé
de travailler pour aider ma mère à faire tourner la maison.
Elle a eu la chance d’être engagée dans une fabrique.
Depuis que j’ai obtenu mon baccalauréat avec une bonne mention ma
mère remue ciel et terre pour que je puisse continuer mes études.
Ma famille reçoit mensuellement 450 shekels du ministère des
affaires sociales.
Les dettes s’accumulent et il y a à peine de quoi pour nourrir
mes frères et sœurs. Si je ne parviens pas à obtenir une aide extérieure,
mes études sont compromises. Je n’ai pas un shekel pour assurer
la suite.
Je prie Dieu pour qu’un miracle se produise et pouvoir finir les
études commencées.
Je souhaite pouvoir bientôt aider ma mère qui n’arrive pas à
nouer les deux bouts.
Merci de votre attention.
Hanadi Mahmod Abad Ab Hafez Abu Lail. Camp de Balata.
J’ai commencé l’université Al-Najah à Naplouse cette année.
J’ai 18 ans.
Je suis inscrit au département des sciences.
J’aime apprendre et je veux être utile à la société. Mes
parents ont 3 autres enfants à charge (12, 14, 16 ans).
J’ai un frère martyr et ma maison a été à moitié démolie par
les soldats israéliens.
Je dois avouer que sans une aide extérieure je ne pourrais pas
finir les études que j’ai commencées et que j’aime tant.
Les conditions familiales difficiles empêchent mes parents de
m’aider à continuer.
Je vous remercie de m’aider.
• Nous avons le plaisir de vous dire que Hanadi Mahmod Abad Ab
Hafez Abu Lail a eu le grand bonheur de pouvoir s'inscrire à
l'université grâce à la générosité d'un (e) donateur (trice)
Alla Ances Mohammed Batah. Naplouse.
J’ai 25 ans. J’ai huit frères et sœurs.
Je suis inscrit à la faculté de mathématiques de l’université
ouverte de Jérusalem.
Je désire terminer mes études pour aider ma famille une fois que
j’aurais une bonne formation.
Mes parents assurent actuellement les études supérieures de trois
de mes frères.
Ce qui est pour eux un immense fardeau.
Car mon père, qui travaille dans l’agriculture, a un salaire
mensuel de 500 shekels (100 US environ).
Avec le peu que je suis arrivé à collecter, je ne puis espérer
pouvoir terminer mes études.
Muhammed Abed Allah Ali Ahmed. District de Naplouse.
J’ai 18 ans. Ma famille compte 11 personnes : ma grande mère, ma
tante, mes parents, quatre sœurs, trois frères.
Nous vivons dans une maison minuscule.
Avant l’Intifada nous n’étions pas dans cet état de misère.
Mon père a été blessé et il ne peut plus travailler comme avant.
Maintenant il gagne un petit pécule en travaillant quelques heures
par jour comme chauffeur de taxi.
Il souffre trop à cause de ses blessures et ne peut travailler que
quelques heures par jour.
Son revenu change d’un jour à l’autre car la situation est très
mauvaise. Certains mois il gagne 150 shekels, d’autres 50.
J’aimerais pouvoir suivre des études d’informatique à
l’université ouverte Al-Quds à Ramallah.
Mon devoir est d’avoir un métier qui me permettra demain
d’aider mes parents, mes sœurs et mes frères à poursuivre leurs
études aussi.
Si vous pouvez contribuer à m’aider, faite-le, s’il vous plaît.
Sans quoi je me vois obligé de renoncer à mes études.
Je me démène également pour trouver ici des personnes qui peuvent
me prêter de quoi continuer, avec promesse de rembourser quand je
travaillerais.
Merci de votre attention.
Mohammed ABD Hassan Mohssen. District de Naplouse.
Après avoir terminé ma scolarité en 2003 je me suis inscrit à
l’université Al Najah, département de technologie ; spécialisation
Cooling and air conditioning.
J’ai bientôt 19 ans.
Je souhaite pouvoir terminer ma formation pour trouver demain un
travail qui me permettra d’aider ma famille.
Actuellement c’est mon frère aîné qui est la principale source
de revenu.
Quand mon père arrive à trouver des petits boulots il contribue
lui aussi.
J’ai encore deux frères qui étudient à l’école et trois
autres qui étudient à l’université. Actuellement notre famille
souffre énormément.
Nous vivons dans la même maison que la famille de mon frère marié
avec deux enfants. Un de mes frères a été emprisonné durant
cette Intifada.
Depuis qu’il est sorti de prison il travaille dur pour subvenir
aux besoins de sa famille et de la nôtre. Mon père, hormis des
petites périodes, est sans travail depuis 4 ans.
Il n’y a plus de travail à cause de l’Intifada. Le salaire de
mon frère atteint 500 shekels par mois. Si je demande un soutien
extérieur c’est à cause de la situation désespérée qui est la
notre en Palestine.
Nous vivons difficilement.
Mais par chance il arrive toujours quelque chose qui nous arrache au
pire.
Je ne sais pas ce qui va arriver.
Je veux seulement pouvoir finir mes études.
Fadya Sa’dy Mousa Hunnom. Balata Camp, Markeet street.
J’ai commencé des études en Business Administration à
l’université Al Quds à Naplouse cette année.
J’ai 24 ans.
Si je veux échapper à l’enfer de Balata, toujours envahi par les
militaires israéliens, si je veux assurer une vie décente à ma
soeur, je dois me doter d’une bonne formation.
Personne ne peut m’aider ici. J’ai une sœur à ma charge âgée
de 10 ans.
Je n’ai plus de famille. Ma mère est morte.
Mon père vit en Jordanie avec sa nouvelle famille.
Personne ne subvient à nos besoins.
Je dois travailler ici ou là pour survivre.
Sans une aide extérieure je ne puis plus continuer ma formation. (Fadya
parle un peu l’anglais)
• Nous avons le plaisir de vous dire que Fadya Sa’dy Mousa
Hunnom a eu le grand bonheur de pouvoir s'inscrire à
l'université grâce à la générosité d'un (e) donateur (trice)
Ma’ali Ziyad Hsny Hassahain. Balata Camp. Jerusalem street.
J’ai 18 ans.
Je suis inscrite depuis cette année à l’université Al-Najah de
Naplouse en littérature française.
Mon grand souhait est de m’instruire, donc de finir mes études et
de pouvoir aider ma famille par mon travail.
J’ai six frères et deux sœurs.
Un de mes frères est martyrs. J’ai trois autres frères qui vont
à l’école et aucun des mes autres frères et sœurs travaillent.
Excepté mon père actuellement malade de cœur. Ma mère souffre de
diverses maladies aussi.
Le salaire mensuel pour subvenir à notre famille est de 100 dinars.
Si j’espère obtenir une aide extérieure, c’est que nous sommes
pauvres.
Nous sommes une famille de dix personnes et le salaire pour nous
tous est largement insuffisant. Mon père a fait un emprunt pour
construire une maison et nous n’avons jamais pu la finir.
J’ai aussi besoin d’un soutien car ma famille est endettée et
elle doit rendre l’argent sous peu.
Pour toutes ces raisons je me vois obligée de demander une aide
sans quoi je suis sans espoir de voir ma famille sortir de la
souffrance. (Ma’ali parle un peu l’anglais)
• Nous avons le plaisir de vous dire que Ma’ali Ziyad Hsny
Hassahain a eu le grand bonheur de pouvoir s'inscrire à
l'université grâce à la générosité d'un (e) donateur (trice)
Saida Abed Al-Hleem Shafa’j. Balata Camp. Naplouse.
J’ai 22 ans.
Je suis inscrite à l’université Al Quds Open University, à la
faculté de langue arabe.
J’aspire à obtenir une bonne qualification et à pouvoir aider ma
famille.
J’ai deux frères qui font des études secondaires.
Et trois de mes frères sont en prison.
Un autre frère est blessé par l’armée israélienne.
Mon père est chauffeur de taxi. Un taxi qui ne lui appartient pas.
Il gagne 1000 shekels mais cela est largement insuffisant pour payer
les dettes et les besoins de sa grande famille.
Le coût de la vie est très cher ici.
Les salaires ne suffisent pas à offrir de quoi manger décemment.
Samah Ata Ahmad Abo Saltah. Balata Camp. Naplouse.
J’ai 21 ans. Un baccalauréat. J’aimerais finir mes études de
sociologie à l’université Al-Quds. J’ai 5 frères. Ala qui étudie
à l’université Al-Najah.
Fadi à l’école Al-Salahia. Morad et Foad à l’école à
Balata. Un autre frère Ahmad a été gravement blessé par les
soldats israéliens et souffre encore.
Mon père travaille comme chauffeur de taxi.
Son salaire est variable de mois en mois.
Ce qu’il gagne est très insuffisant pour nourrir sa famille.
Une petite aide pourrait contribuer à m’aider à finir mes études.
Anneh Salah Samhan Hijare. Balata Camp. Naplus.
J’ai commencé des études de chimie à l’université Al-Najah.
Mes parents doivent également aider deux autres filles aux études.
J’ai deux frères en prison. Samhan, 24 ans et Mohammed 20 ans.
Mon père est actuellement incapable de travailler car il souffre de
douleur au dos.
J’ai besoin d’un peu d’aide pour terminer mes études. (Anneh
parle un peu l’anglais)
(1) Nous avons une longue liste d’étudiants en attente depouvoir
obtenir une aide.
(2) Nous nous sommes limités à prendre en compte les étudiants de
la région de Naplouse, qui est depuis quelques années quasiment
coupée du monde par l’encerclement militaire israélien. Mais
nous n’excluons pas l’idée d’étendre notre soutien à
d’autres lieux particulièrement martyrisés, comme Jabalyia,
Jenin, Kan Younes.
Source : ISM
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=1883&type=campagne&lesujet=Campagnes
|