Lille, le 23 juin 2008
Communiqué
de l’Association France
Palestine Solidarité Nord - Pas-de-Calais.
Sarkozy conforte la
politique coloniale
de l’Etat israélien
Le séjour de Sarkozy en Israël a un
caractère exceptionnel, tant par la rupture relative qu’il
introduit avec la politique de France au Moyen Orient, que par
l’amitié affichée avec les autorités de Tel Aviv. C’est tout un
contingent de l’establishement français qui est du voyage
depuis les ministres anciens et nouveaux comme Alliot-Marie,
Allègre, Kouchner, Estrosi, jusque la dirigeants du MEDEF, Madame
Parisot.
Dès son discours d’arrivée il a dit
parler, certes au nom de la France, mais aussi de l’Union
européenne. Cette implication européenne est liée au sommet de
l’Union pour la Méditerranée à venir, où Israël sera intégré à
égalité avec tous les Etats, alors même que la Palestine n’existe
toujours pas. Elle l’est aussi à la décision en cours, de
revalorisation du statut d’Israël dans l’Union. Cet Etat qui viole
de façon accélérée les Droits de l’Homme et la réglementation
internationale, qui renforce sa colonisation depuis Annapolis, est
en passe d’obtenir le « statut avancé » qu’il revendique. Il
serait intégré dans les mécanismes communautaires dans les
domaines politique, économique, de sécurité,
de régulation et de gestion du marché intérieur.
L’on se gardera bien d’oublier que
ceci s’accompagne de la réintégration de la France dans l’OTAN,
appelé à intervenir militairement jusqu’en Afghanistan, dans le
cadre d’une défense européenne liée aux Etats Unis. C’est un
« monde libre », comme ose l’affirmer le ministre de la guerre
israélien, dans « Le Monde », qu’il s’agirait de défendre face à
l’Iran, alors que le seul Etat possédant la bombe au Moyen Orient
est Israël. Avec un silence pesant de Sarkozy à ce sujet.
A aucun moment le discours sarkozien
n’ouvre une issue pour le peuple palestinien. La référence à
Jérusalem « capitale de deux peuples », sans indication claire
des résolutions de l’ONU, sans une allusion au mur, comme à la
revendication palestinienne de Jérusalem-Est, capitale de l’Etat
palestinien, situe bien la limite du discours du président. Parler
d’arrêt de la colonisation, comme de l’existence « pour la
sécurité d’Israël » d’un « Etat palestinien indépendant, moderne,
et viable » lié au « processus de paix » d’Annapolis ne fait que
relayer ce qui a été maintes fois entendu du côté de Bush ou de
Condoleezza Rice. Pour le droit au retour aucune référence n’est
faite à la résolution 194 de l’ONU. L’équipe américaine est
déconsidérée, Sarkozy avec la présidence européenne tente de
recycler une politique qui mène à la poursuite de l’expulsion
palestinienne. Le deux poids, deux mesures, est appelé à se
poursuivre comme la colonisation. Les seules sanction prévues sont
contre l’Iran.
Dans ces conditions il n’y a pas à nourrir
d’illusions sur ce voyage pour les soutiens de la Palestine et de
son peuple, pas plus que pour Annapolis en novembre dernier.
L’AFPS
Nord - Pas-de-Calais appelle au renforcement du soutien à la
résistance du peuple palestinien. Elle appelle, dans
le cadre de sa démarche unitaire d’action, à assurer le succès de
la rencontre du 27 juin à la MRES à Lille de 19 à 21 heures pour
la relance du jumelage Lille Naplouse. Le soutien aux projets des
Palestiniens est une aide concrète à la résistance.
Elle
appelle aussi à un lâcher de 60 ballons
le samedi 12 juillet à 15 h Grand’Place à Lille.
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