Droit au retour, réfugiés et résistance 27 juin 2008 L’association « Solidarité Najdeh » a été créée par des militants de l’AFPS. L’association a maintenant un an d’existence et déjà un bilan satisfaisant. Elle a mené plusieurs initiatives locales pour faire connaître les conditions de vie des Palestiniens et en particulier celles des réfugiés du Liban, elle a apporté des témoignages de ce que sont les modèles de résistance des palestiniens, ces modèles de résistance qui nous interrogent toujours sur leur capacité à mobiliser toujours la même force vitale dans un environnement de plus en plus désespérant.
Comme accroche pour informer : la vente de broderies dans les manifestations culturelles, les braderies les marchés solidaires qui permettent aussi à plusieurs dizaines de familles de réfugiés du Liban de vivre un peu mieux. Des animations, co-organisées avec l’AFPS comme des expositions de photos, la dernière « La saison des olives », nous a fait travailler avec des structures nouvelles comme les centres sociaux nous ont rapproché des habitants des quartiers lillois. En même temps nous avons pu obtenir du Conseil Régional de la Région Nord Pas de Calais et de la Ville de Lille une aide financière pour remettre en état des écoles maternelles de l’association libanaise Najdeh. Cela sans oublier que nous avons toujours besoin de mieux connaître la réalité des camps, l’histoire de la Palestine et celle des réfugiés du Liban, et pour cela nous avons organisé entre nous des sessions de formation.
Cette année 2008 est celle de la commémoration de la Nakba. L’année de l’exode en 1948 où 800 000 Palestiniens allaient devenir les réfugiés les plus singuliers des peuples exilés. Le plus ancien et le plus « nombreux » aujourd’hui au monde, mais surtout le plus singulier en raison de son statut unique conféré par l’ONU, statut qui à la fois l’exclut de la protection du HCR (Haut Commissariat pour les Réfugiés) et l’installe durablement dans la précarité et à la fois le place au centre la résolution du conflit israélo-palestinien. Il y a d’un côté l’injustice intolérable du déni du droit à une terre et de l’autre la culpabilité étouffée du savoir de ce crime qui fonde un Etat qui se voulait la légitimité d’un peuple lui aussi victime. Une « réconciliation » (Elias Sambar) des 2 peuples est-elle possible, qui fonderait les bases et d’une paix juste et durable ? Quelles en seraient les conditions ?
De tout cela, nous avons envie de débattre pour ne pas oublier 1948 et ce tournant tragique de l’histoire internationale qui est aussi d’évidence, la nôtre. Nous allons le faire par le théâtre en rendant hommage à un écrivain palestinien Ghassan Kanafani, assassiné en 72, auteur d’une nouvelle magistrale : « Retour à Haïfa », qui interroge 20 ans après l’expulsion de 1948 et encore aujourd’hui bien sûr, l’identité palestinienne et le traumatisme de la Nakba.
Nous vous donnons rendez-vous à Fives-Lille
au théâtre Massenet à partir du 17 novembre 2008 |