AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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S O S NAPLOUSE |
Le
25-12-2003 Les
enfants palestiniens et Ahmed a seize ans et vit à Naplouse. Le 31 juin après 15 jours de détention, sans l’avoir prévenu à l’avance, on le met dans un véhicule qui l’emmène devant le juge à Aufer. Yeux bandés, pieds et mains liés et battu pendant le transfert. Le juge lui donne 6 mois mais ne lui donne aucune raison : « c’est sur la base de renseignements fournis par les services secrets israéliens et le dossier et classé secret » dit-il. Ce qui est le cas pour presque tous, ils n’ont bien sur pas droit à un avocat. La famille ignore tout de la situation. On le renvoie à Howara. Le 12 août, deuxième transfert à la cour. Cette fois un avocat fourni par le club des prisonniers est présent. C’est le même pour tous les prévenus. Il n'a jamais rencontré ni entendu parler de Ahmed et ne connaît pas les charges retenues contre lui. On ne lui donne que deux minutes pour faire connaissance et parler de son affaire, pas une minute de plus. Il n’est pas autorisé à s’asseoir près de lui pendant le jugement. Le juge explique à l’avocat qu'un collaborateur des services secrets israéliens les a informé que le jeune garçon ferait parti du Hamas. Tout ce que pourra dire l’avocat c’est qu’Ahmed est simplement un jeune étudiant et qu’il n’a rien à voir avec tout ça. Le juge confirme la peine de 6 mois ! Ahmed restera à
Aufer jusqu'au 2 novembre, jour où il
fut transféré à la «prison» de Nakab. Ces prisons sont
composées de dix sections de 6 tentes de 21 personnes de tous âges
confondus. Il y a environ 5 enfants par section. Les tentes à Aufer sont
situées près des égouts et des eaux usées. Chaque section possède
trois toilettes et trois «douches» avec eau chaude. Les détenus
originaires de Naplouse et de Jénine n’ont pas le droit de visite. Seul
ceux de Ramallah ont ce droit. A Nakab il n'y a pas de prévenu tous ceux qui arrivent ici sont déjà passés en jugement. Ahmed nous a dit qu’il a vu un jeune de 16 ans comme lui prendre dix ans fermes. Ahmed a été libéré le 15 décembre 2003 et n’aura eu droit à aucune visite du jour de son arrestation au jour de sa libération. Le seul moyen qu’il a eu de communiquer avec l’extérieur c’est à l’aide de téléphones portables entrés clandestinement dans le camp de détention. Nous le remercions d’avoir eu la force et le courage de nous donner ce témoignage 10 jours seulement après sa libération. Une quarantaine d’enfants de moins de seize ans originaires de Naplouse sont actuellement détenus dans ces camps de détentions israéliens sans la moindre hygiène et sans accès aux soins et sans permis de visite. O et L. |