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" Il faut mettre fin à la violence ! "
8 Palestiniens assassinés en 2 jours en Palestine occupée.

publié le dimanche 7 mai 2006

CL avec Imemc, Haaretz, et agences et le PCHR

Chronique de l’occupation israélienne...

Selon une source médicale palestinienne à l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia dans la Bande de Gaza, Hasan Hussein Al Shafi’ey, 55 ans, a été sérieusement blessé au dos dimanche matin après qu’un obus tiré par un char a atterri dans son champ et a explosé. Al Shafi’ey est mort de ses blessures avant qu’une équipe médicale puisse l’amener à l’hôpital.

Samedi soir un Palestinien âgé de 60 ans, Musa Suwarka, a été tué par des tirs d’artillerie à Beit Lahia, dans le nord de la Bande de Gaza. Trois autres personnes ont été blessées, dont deux agriculteurs qui étaient sur leurs tracteurs.

L’armée a aussi tiré sur la région où vivent les Bédouins et sur Beit Hanoun, dans le nord de la Bande de  Gaza.

En réponse les groupes de la résistance ont tiré des roquettes artisanales sur les zones militaires israéliennes proches de la frontière.

Le quotidien israélien Haaretz a annoncé sur son site Internet que les tirs avaient été décidés par le nouveau ministre de la Défense, Amir Peretz. Il aurait demandé l’assurance que des civils ne seraient pas touchés !

L’ autorisation de procéder à ces attaques a été donnée après que le gouvernement israélien dirigé par Ehud Olmert, a officiellement pris ses fonctions jeudi.

Vendredi l’armée de l’air israélienne a bombardé un bâtiment qu’elle dit avoir été utilisé par les Comités populaires de Résistance à Gaza, tuant 5 personnes. Le commandant militaire des Comités a échappé aux tirs.

A Naplouse, en Cisjordanie, Mohammad Qotob, 19 ans, a été tué vendredi après l’invasion de la ville par des unités camouflées de l’armée israélienne dans le but d’arrêter un membre des Comités populaires. Un autre jeune a été blessé par balles.

Dimanche matin l’armée a réenvahi le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. Ces trois derniers jours les soldats ont envahi Beit Jala, imposé un siège à Arraba près de Jénine ou encore pénétré dans Tubas et occupé des magasins dans la vieille ville d’Hébron où les colons commettent des attaques quotidiennes contre les civils palestiniens.

En tout 8 Palestiniens ont été abattus en 2 jours.

Les Comités populaires ont juré de venger l’assassinat de leurs militants. Une manifestation de centaines de personnes a accompagné les funérailles des résistants à Gaza.

L’attaque aérienne sur Gaza a eu lieu alors que le président palestinien, qui avait précédemment félicité Olmert de sa prise de fonctions et émis le souhait de reprendre des discussions, arrivait à Gaza. Il y a rencontré hier le premier ministre palestinien Ismail Haniyeh à qui les autorités d’occupation interdisent le droit de se déplacer de Gaza à Ramallah, comme nombre d’autres élus palestiniens. M. Abbas a condamné l’attaque israélienne et demandé à la communauté internationale d’intervenir. Lors de sa récente tournée en Europe il a demandé qu’une conférence internationale soit organisée pour trouver une solution dans le cadre du droit international auquel Israël prétend souscrire.

Pendant ce temps, la faim s’installe en Palestine occupée. Dans les camps de réfugiés du Liban ou de Syrie, les réfugiés, souvent très pauvres eux-mêmes font des collectes pour leurs compatriotes soumis à un blocus total dans les Territoires occupés.

Quant aux autres punitions collectives, elles ne sont pas seulement des attaques aériennes terrifiantes, mais sont aussi le harcèlement imposé aux femmes et mères des résistants recherchés par les occupants, afin de les amener à se rendre.

Ainsi par exemple, selon l’enquête menée par le PCHR, Raqia Mohammed Mahmoud Lebbada, 45 ans, de Naplouse, la mère de Ameen Mahmoud Ameen Lebbada, qui est théoriquement "recherché" par l’armée d’occupation (IOF), a été arrêtée 4 fois entre le 19 et le 28 avril 2006. Son témoignage au PCHR montre le traitement cruel, inhumain et dégradant qu’elle a subi pendant ses détentions de la part de l’IOF. Son fils est membre des Brigades des Martyrs al-Aqsa, une aile militaire du Fatah.

Le PCHR réaffirme que la pression imposée par les forces d’occupation aux familles des militants prétendument "recherchés" s’inscrit dans une politique de punition collective, interdite par le droit international humanitaire.

Par ailleurs les arrestations quotidiennes ne se relâchent pas. Par tous les moyens à sa disposition et avec la complicité active de l’Union européenne, la direction sioniste israélienne veut faire plier les Palestiniens.

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