Communiqué de Ken Loach
« Je soutiens
l’appel par les réalisateurs de film, les artistes
palestiniens et d’autres pour boycotter les
évènements culturels israéliens financés par l’état et
pour inviter d’autres artistes à se joindre à leur
campagne.
Les
Palestiniens sont amenés à appeler au boycott après
quarante ans d’occupation de leur terre, de
destructions de leurs maisons et de kidnappings et de
meurtres de leurs civils.
Ils
n’ont aucun espoir immédiat que cette oppression
finisse.
En
tant que citoyens britanniques nous devons reconnaître
notre propre responsabilité. Nous devons condamner les
gouvernements anglais et américain pour leur soutien
et leur fourniture d’armes à Israël. Nous devons
également nous opposer aux activités terroristes des
gouvernements anglais et américain dans la poursuite
de leurs guerres et occupations illégales.
Il
nous est impossible d’ignorer les appels de nos
camarades palestiniens. En conséquence, je refuserai
n’importe quelle invitation au festival de films de
Haïfa ou à d’autres occasions identiques. »
(*)Ken
Loach - Présentation Allocine.com :
Lucide et engagé, Ken Loach porte un regard chaleureux
et non dénué d’humour sur les laissés-pour-compte de
l’Angleterre thatchérienne avec des oeuvres comme
Riff raff (1991) ou
Raining stones qui lui vaut le
Prix du jury à Cannes en 1993.
Entouré de fidèles collaborateurs (au scénario, à la
production), il offre à des comédiens peu connus des
rôles forts qui débordent d’humanité : la mère
combative de Ladybird,
l’alcoolique de My name is Joe.
Citoyen aux aguets, ce marxiste convaincu dénonce la
privatisation du rail en Grande-Bretagne (The
Navigators), l’exploitation des travailleurs à Los
Angeles (Bread and roses) et les
préjugés raciaux post-11 septembre (Just
a kiss).
Observateur précieux de la société contemporaine
(comme én témoigne encore Sweet
sixteen en 2002), Loach se plaît aussi à revenir
sur des épisodes marquants de l’Histoire récente : le
régime nazi dans Fatherland, la
Guerre d’Espagne dans Land and freedom,
le mouvement sandiniste au Nicaragua dans
Carla’s song.
En 2006, quinze ans après le thriller
Hidden Agenda, il se replonge dans le conflit
irlandais avec Le Vent se lève,
nouveau film d’époque qui permet à ce cinéaste
consacré et influent de décrocher une récompense qui
lui a longtemps échappé : la Palme d’or au Festival de
Cannes.
Palestinian Campaign for the Academic and Cultural
Boycott of Israel - PACBI :
www.pacbi.org