RAPPORT MONDIAL SUR LE DÉVELOPPEMENT
HUMAIN
2005
PNUD2005
Encadré
5.3
(page 10)
Territoires occupés de la Palestine
Renversement du développement humain sur une grande échelle
Les territoires occupés de Palestine ont connu certaines
améliorations dans le développement humain dans les années
90. Mais la deuxième Intifada (le soulèvement) depuis
septembre 2000, et les incursions militaires associées à la
rive ouest et à Gaza, ont eu pour conséquence une importante
détérioration des conditions de vie et des opportunités.
Un des effets du conflit a été le ralentissement économique
important de l’économie palestinienne. Les travailleurs ont
été coupés des marchés du travail d’Israël par la fermeture
des frontières. Pendant ce temps, les petites entreprises
ont connu des interruptions des approvisionnements et
l’exclusion de marchés. Cela a engendré une diminution des
salaires et une augmentation du chômage. Les taux du chômage
sont passés de 10 % avant septembre 2000 à 30 % en 2003. En
2004, ce chiffre est passé à 40 %.
Une force de travail instruite et, jusqu’en 2000, de plus en
plus abondante, a connu une nette augmentation de la
pauvreté. Le taux de pauvreté a plus que doublé, passant de
20 % en 1999 à de 55 % en 2003 (voir tableau).
Le conflit a perturbé toutes les activités économiques. Le
district de Naplouse sur la bande ouest
[CisJordanie],
relativement prospère, est un bon exemple. Avant septembre
2000, la ville était un centre d’activités commercial. Une
des conséquences du conflit a été la présence militaire
croissante et de longs couvre-feux (la deuxième moitié de
l’année 2002 a connu de nombreux couvre-feux de 24 heures),
plus de points de contrôle et de routes dont les accès
étaient bloqués. Résultat : fermetures de commerces,
ouvriers qui vendent leurs outils et fermiers qui vendent
leur terre.
La limitation des mouvements a affecté les soins de santé
ainsi que l’éducation.
Environ la moitié de la population palestinienne est
incapable d’avoir accès aux soins de santé. Les soins
maternels ont fortement chuté en 2002 ; la malnutrition
infantile a augmenté de 50 %, tant sur la rive ouest qu’à
Gaza. Durant ces quatre dernières années, 282 écoles ont été
endommagées et 275 autres sont considérées comme étant sur
la ligne directe des affrontements.
L’insécurité croissante a une répercussion sur les offres
d’emploi ainsi que sur la fourniture des services de base,
avec des conséquences négatives et une inversion du
développement humain pour la population palestinienne. |