18/19 mars 2007. Page 5
L'armée israélienne va enquêter
sur des JÉRUSALEM CORRESPONDANT Il est environ 5 heures, dimanche 25 février, lorsque des coups sourds retentissent à la porte, réveillant Amid Amira, 15 ans, et les sept membres de sa famille. Naima, la mère, ouvre la porte et se retrouve face-à-face avec des soldats israéliens, dans la casbah de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. L'opération "Hiver chaud" vient de commencer dans ce qui est considéré par Tsahal comme un "nid de terroristes". Sept hommes, en particulier, sont recherchés. Toute la famille est sommée de quitter les lieux et une fouille systématique commence. N'ayant rien trouvé, les soldats demandent à Amid où se trouve un dénommé Amer. Amid n'en sait rien. Alors, ils le conduisent dans la maison voisine, appartenant à son oncle. "Ils m'ont dit d'entrer, d'ouvrir toutes les portes et les placards, d'allumer les lumières et, ensuite, ils ont jeté une grenade fumigène et m'ont demandé de les précéder à l'intérieur des pièces. Ils tiraient des coups de feu dans toutes les chambres. Ils m'ont ordonné de rester dans la dernière et, après n'avoir rien trouvé, ils m'ont dit de partir", raconte ce jeune garçon, interviewé par Gidéon Lévy, dans le quotidien israélien Haaretz. Le journaliste évoque également le cas d'une fillette de 11 ans, Jihan Dadush, qui, elle aussi, a été utilisée comme "bouclier humain" par les forces armées israéliennes à la recherche d'activistes palestiniens, le 28 février. "Ils m'ont demandé où étaient les combattants et les tunnels. Je leur ai dit que je ne le savais pas. Ils ont menacé de m'arrêter : alors j'ai désigné un appartement vide. Lorsque nous y sommes arrivés, ils m'ont demandé d'y pénétrer et ont éclairé les pièces avec un laser placé sur leurs fusils. Ils sont allés dans toutes les chambres et m'ont demandé comment on montait sur le toit. Lorsque tout a été terminé, ils m'ont donné un gâteau et m'ont dit de ne rien dire à mes parents sinon ils me tueraient." La chaîne 10, chaîne privée de la télévision israélienne, a diffusé, jeudi soir 15 mars, des images tournées par Associated Press. On y voit un homme vêtu d'un short et d'un T-shirt qui marche devant des soldats et se rend dans trois maisons. Cet homme, Sameh Amira, 24 ans, a été interrogé par l'agence américaine AP. Il a raconté qu'il avait été contraint de marcher devant les soldats sous la menace des armes. "Je ne savais pas ce qui allait se passer. Ils tiraient dans les armoires et un peu partout", raconte-t-il. Relâché après plusieurs heures, il a affirmé que c'était apparemment son cousin, un membre des Brigades Al-Aqsa, qui était recherché. En ce qui le concerne, il n'a jamais fait partie d'aucune organisation, bien qu'il ait été emprisonné pendant plus de trois mois. L'organisation de défense des droits de l'homme dans les territoires occupés, B'tselem, a, dès le 8 mars, demandé qu'une enquête soit ouverte sur ces faits qui "constituent une violation flagrante des lois humanitaires internationales et sont interdits par l'armée". L'utilisation de "boucliers humains" avait en effet été formellement prohibée par une décision de la Cour suprême israélienne en octobre 2005. Le recours à cette pratique lors de l'offensive du printemps 2002 en Cisjordanie avait soulevé de nombreuses critiques. Au mois d'août, Nidal Daragmeh, un étudiant palestinien de 19 ans, placé en couverture des soldats pour pénétrer dans les maisons suspectes, avait été tué lors d'une fusillade à Tubas, en Cisjordanie. Devant la Cour, l'armée avait essayé de plaider que le recours à des voisins pour procéder aux fouilles permettait de "protéger les civils en facilitant les évacuations" et "augmentait les chances d'arrêter pacifiquement les activistes". Les juges avaient rejeté ces arguments et condamné ces méthodes. B'tselem reconnaît que, depuis cette décision, cette pratique est moins utilisée. Néanmoins, quatre plaintes ont été déposées. Vendredi, le procureur général de l'armée, le brigadier général Avihaï Mandelbit, a ordonné à la police militaire d'enquêter. Michel Bôle-Richard |
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L’armée
israélienne a utilisé www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1046 lundi 12 mars 2007 - B’Tselem La semaine dernière, dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie, des soldats israéliens ont utilisé une fille palestinienne âgée de 11 ans comme « bouclier humain » pendant une opération de recherche de militants palestiniens, dit ce jeudi un groupe israélien des droits de l’homme.
L’armée a dit qu’elle est en train de vérifier les informations de B’Tselem, qui surveille des comportements des soldats dans les territoires occupés. La loi israélienne interdit aux militaires d’utiliser des boucliers humains. B’Tselem a indiqué que la fille, Jihan Daadush, a dit à ses interviewers que les soldats israéliens étaient entrés dans la maison de sa famille et l’avaient interrogé elle et ses parents au sujet du lieu où pouvaient se trouver des hommes en armes qui leur avaient tiré dessus . Les soldats, a-t-elle dit, l’ont menacé de l’arrêter à moins qu’elle ne les accompagne à une maison voisine. « [Un soldat] m’a commandé aller vers la maison » dit la fille à B’Tselem. « Trois soldats ont marché derrière moi. Quand nous avons atteint la maison, il y avait beaucoup de soldats. Les soldats m’ont commandé aller à l’intérieur de la maison et je suis entrée à l’intérieur. » B’Tselem a indiqué que Jihan leur a dit que les soldats ont allumé des torches électriques et lui ont demandé le nombre de pièces à l’intérieur de la maison. Il n’y a eu aucune mention dans le rapport des soldats sur l’existence de militants dans cette maison. La fille a dit que deux soldats l’ont ramené à sa maison. « [Un des soldats] m’a dit : « merci, mais il ne faut le dire à personne » a dit la fille selon B’Tselem. « J’avais peur qu’ils ne me tuent ou me mettent en prison. J’ai encore peur que les soldats n’envahissent encore la ville et ne m’enlèvent. » B’tselem a également indiqué que l’armée avait pris un garçon de 15 ans et un homme tous deux palestiniens pour la même utilisation pendant leur incursion de cinq jours à Nablus, bastion des militants palestiniens. L’armée a mis fin à son opération le 1er mars. Pendant cette incursion, les troupes ont tué un civil palestinien qui observait l’incursion du haut d’un toit. Les soldats ont également détenu 11 militants suspectés 9
mars 2007 - Ha’aretz Tsahal accusé d'avoir utilisé des boucliers humains Reuters 16.03.07 JERUSALEM (Reuters) - L'armée israélienne annonce qu'elle va enquêter sur des allégations voulant que des soldats se soient servis de civils palestiniens comme boucliers humains lors d'une opération à Naplouse, en Cisjordanie, il y a deux semaines.
L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem a déclaré qu'à au moins deux reprises, des soldats israéliens avaient contraint des civils à les précéder dans des perquisitions de maisons destinées à débusquer des activistes. La loi israélienne interdit à l'armée d'utiliser des boucliers humains. L'armée israélienne affirme dans un communiqué avoir "ordonné l'ouverture d'une enquête officielle de la police militaire sur l'utilisation présumée abusive de civils lors d'une opération des forces de défense israéliennes à Naplouse il y a deux semaines". Un porte-parole de l'armée contacté à ce sujet n'a pas souhaité fournir de précisions. B'Tselem affirme que dans l'un des incidents signalés, des soldats israéliens à la recherche d'activistes ont ordonné à une Palestinienne de 11 ans de les mener dans une maison. Des images tournées par la télévision montrent par ailleurs des soldats israéliens forçant apparemment un jeune Palestinien à les précéder lors de la perquisition d'un autre logement. L'armée israélienne a mis fin le 1er mars à une opération de cinq jours à Naplouse, qu'elle qualifie de bastion de l'activisme palestinien. Pendant cette incursion, des soldats ont abattu un civil palestinien qui observait les opérations sur un toit. Les soldats ont arrêté 11 activistes présumés. |