L’insoutenable cynisme du Quartette et de l’ONU par Jean-Claude Lefort, membre de l'AFPS Le Conseil de sécurité vient d’adopter une résolution pour mettre en place un Tribunal international spécial chargé d’enquêter sur le meurtre de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné en février 2005.
Le Conseil de sécurité a adopté cette résolution en s’appuyant expressément sur le titre VII de la Charte des Nations unies qui permet « le recours à la force » pour obtenir le respect des résolutions de l’ONU.
Dans le même temps, réuni à Bruxelles, le Quartette (ONU, Union européenne, Etats-Unis, Russie) lançait un appel aux Palestiniens pour qu’ils mettent fin à la violence en demandant à l’Autorité palestinienne d’user de tous les moyens pour cela.
Ainsi, alors que le côté palestinien - victime de sanctions tandis qu’il est l’objet d’une occupation qui dure depuis 40 ans – a maintenu une trêve depuis plusieurs mois qui a été rompue par Israël, c’est lui qui est aujourd’hui sommé par le Quartette d’une nouvelle injonction menaçante. Mais le Quartette, fidèle à lui-même, se garde bien de mettre en cause la partie israélienne qui foule aux pieds toute légalité internationale et ceci en toute impunité.
La paix et la stabilité dans cette région du monde passe par tout autre chose que ce cynisme insoutenable de la communauté internationale.
Assez du deux poids, deux mesures ! Assez de cette lâcheté ! Assez de cette guerre !
Puisque le Conseil de sécurité vient d’agir pour l’assassinat de Rafic Hariri au titre du chapitre VII de la Charte des Nations unies, il est temps que la même décision s’impose s’agissant du Proche-Orient.
Je demande aux nouvelles autorités françaises de porter à l’ONU, devant le Conseil de sécurité, cette exigence : toutes les résolutions concernant le conflit israélo-palestinien doivent être appliquées immédiatement sous peine que le Conseil de sécurité active le chapitre VII et prenne en conséquence toutes les mesures contraignantes pour faire appliquer le droit par Israël qui le foule aux pieds depuis 40 ans sans que cela ne soulève la moindre de réaction concrète de la communauté internationale.
A ne pas le faire la France porterait alors une lourde et définitive responsabilité historique. Après cette décision, le Conseil de sécurité est désormais au pied du mur de ses devoirs et responsabilités. Jean-Claude Lefort Député du Val-de-Marne |