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Israël: Barak exclut tout retrait de Cisjordanie avant au moins cinq ans (journal)

Article pari dans le journal du samedi 11 août 2007

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32011847@7-60,0.html

Le ministre israélien de le Défense, Ehud Barak, a exclu tout retrait de l'armée israélienne en Cisjordanie "avant cinq ans au moins", se montrant sceptique quant à la possibilité d'un accord prochain avec les Palestiniens, selon le quotidien Yediot Aharonot de vendredi.

 

"Il n'est pas question que Tsahal effectue un retrait en Cisjordanie avant cinq ans au moins", a déclaré le leader travailliste dans des propos rapportés vendredi par le journal.

Selon M. Barak, un tel délai est nécessaire "pour que l'armée développe des systèmes d'armes anti-roquettes" compte tenu du risques de tirs palestiniens à partir de la Cisjordanie en cas de retrait, comme ceux provenant de la bande de Gaza depuis son évacuation il y a deux ans.

L'ancien Premier ministre s'est montré par ailleurs extrêmement sceptique quant à la possibilité de parvenir à un accord prochain avec les Palestiniens.

"Le public israélien réagit sainement en ne croyant pas en de telles fantaisies (..) car il ne sera pas possible d'envisager une séparation d'avec les Palestiniens avant d'avoir trouvé les moyens de protéger la population contre des tirs" de roquettes ou missiles, a-t-il estimé.

Lundi, lors d'une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Jéricho (Cisjordanie), le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait espéré l'ouverture prochaine de négociations sur un Etat palestinien.

Israël s'opposait jusqu'à présent à des négociations portant sur les questions clés du futur Etat palestinien, à savoir le tracé des frontières, Jérusalem et le sort des réfugiés de 1948.

Le ministre de la Défense a cependant exprimé le doute que l'Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas puisse "réaliser quoi que ce soit en Cisjordanie" vu sa faiblesse, estimant que ces rencontres étaient surtout pour la galerie.

Dans une mise au point, le porte-parole du ministre, Moshe Ronen, a affirmé vendredi que M. Barak accordait une "grande importance au processus de paix", niant qu'il considérait qu'il n'y a plus d'interlocuteur palestinien --ce qu'écrit le journal--, sans démentir pour autant la teneur des propos.


A aucun moment le sort de Jérusalem n'est abordé. Il n'y a rien sur le mur. Le droit au retour n'est pas évoqué.  La référence du côté diplomatique israélien est l'accord de Genève de 2004 et l'ébauche d'accord du temps de Clinton en 2000. Y a-t-il de quoi être aussi optimiste? JFL

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