Déclaration commune lue par le
Ministre Paris, 17 décembre 2007 1. La Conférence internationale des donateurs pour l’Etat palestinien a donné un signal fort de soutien politique et financier au gouvernement du Président Mahmoud Abbas et du Premier Ministre Salam Fayyad, et à leur vision du futur Etat palestinien. Ce soutien sera essentiel pour accompagner le processus politique lancé à Annapolis fin novembre. 2. La conférence de Paris a prouvé le très haut niveau de confiance que la communauté internationale accorde au plan de réformes et de développement du Président Abbas et du Premier Ministre Fayyad. Les délégations de 87 pays et organisations internationales se sont engagées à fournir un montant de 7,4 Mds $ pour soutenir la construction institutionnelle et la reprise économique des trois années à venir, dont 3,4 Mds $ pour 2008. Ce montant comprend également l’aide humanitaire, dont le rôle est essentiel et qui aide à soulager la population palestinienne dans sa vie quotidienne, particulièrement à Gaza. 3. La Présidence et les co-Présidences souhaitent remercier tous les participants pour leurs promesses et appeler tous les Etats et organisations internationales qui sont en mesure de le faire à aider au développement de l’économie palestinienne, à maximiser les ressources disponibles pour l’Autorité palestinienne et à contribuer au programme de construction des institutions palestiniennes, avec pour objectif la fondation d’un Etat. 4. Dans ce cadre, la Présidence et les co-Présidences demandent instamment que les sommes promises soient déboursées rapidement, sur la base d’un partage équitable du fardeau entre tous les donateurs. Ils encouragent les donateurs à apporter une aide budgétaire par l’intermédiaire du compte unique du trésor. 5. La Présidence et les co-Présidences félicitent l’Autorité palestinienne pour son plan intitulé « Construire un Etat palestinien ». Celui-ci comprend un programme macro-économique et budgétaire ambitieux mais cohérent et réalisable, bénéficiant du soutien du FMI et de la Banque mondiale. Il définit clairement les étapes que l’Autorité palestinienne doit franchir, avec la communauté internationale et Israël, pour mener à bien ses objectifs de réforme et de développement dans les 36 mois à venir. Nous avons confiance en l’Autorité palestinienne pour continuer à perfectionner ce plan afin d’assurer la continuité de ce processus de réforme, notamment dans le secteur de la sécurité. 6. La Présidence et les co-Présidences affirment d’un commun accord qu’aucune reprise économique ne sera possible sans amélioration substantielle de la situation sur le terrain. Elles soulignent qu’il est nécessaire que les Palestiniens et les Israéliens prennent leurs responsabilités respectives de manière à ce que les mesures sur le terrain, en particulier en ce qui concerne la liberté de mouvement et d’accès, favorisent la reprise économique et la mise en œuvre du plan. Des mesures immédiates, telles que la mise en œuvre de projets à impact rapide et l’organisation d’une conférence du secteur privé, doivent être appuyées. 7. La Présidence et les co-Présidences rappellent que la Conférence de Paris constitue une étape importante dans le cadre d’un processus plus large visant à régler pacifiquement le conflit entre Israël et les Palestiniens. Elles soulignent leur engagement à suivre ce processus au plus haut niveau. Elles se réuniront à nouveau dès le 22 janvier. La préparation de leur travail se fera en concertation avec toutes les parties concernées et dans le cadre des structures établies. |