Gaza – CPI
Trois
bateaux pourront arriver dans la bande de Gaza, dans les jours à venir.
Trois bateaux venant de la Turquie, de la Libye et du Qatar. D’autres
missions supplémentaires seront destinées à briser le blocus. Ces trois
bateaux représentent les premières tentatives arabes et musulmanes
concrètes destinées à briser l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza.
Au passage, ils réaffirmeront le droit palestinien à disposer de ses eaux
territoriales. Un couloir maritime conduisant à détruire le mur de
l’injuste blocus.
Intifada des
bateaux
Djamel
Al-Khodri, président du « Comité populaire pour faire face au
blocus », a qualifié cette action de l’Intifada des bateaux :
« La révolution des bateaux ». C’ est le nom donné par le
gouvernement palestinien à ce mouvement.
Nous
savons que quatre bateaux étrangers sont déjà arrivés dans la bande de
Gaza. Le « Liberté », « l’Espoir », « la
Dignité » et « Gaza ». Ces quatre bateaux porteurs de
militants solidaires, de parlementaires, d’hommes de loi, de produits de
première nécessité ont pu atteindre la bande de Gaza au cours des trois
derniers mois. Ces voyages ont encouragé des Arabes et des Musulmans à
réagir, même s’ils arrivent un peu tardivement.
Le
bateau « Dignité » est arrivé à Gaza le 8 novembre 2008. Avec
cette arrivée, Dr. Arafat Madi, président de la « Campagne européenne
pour briser le blocus de Gaza », dit que l’arrivée de ce bateau,
porteur de douze parlementaires européens, à Gaza, a confirmé qu’une ligne
maritime entre le port de Larnaka et Gaza a été ouverte. « Donc,
personne n’a désormais d’excuse pour briser le blocus », dit-il.
Pari
Des
observateurs croient que ces nouveaux bateaux traduisent la première action
populaire arabo-islamique visant à venir en aide au peuple palestinien
encerclé. Les actions s’accumulent et se développent jusqu’à la rupture
définitive du blocus.
Cette
action pourra aussi constituer une pression considérable sur les systèmes
arabes, qui n’avaient rien fait contre cet injuste blocus imposé sur la
bande de Gaza et qui participent même à son renfort en fermant leurs
frontières avec la Bande. Ces systèmes se verront obligés de revoir leur
politique.
Ils
pourront également mettre en la lumière
les conditions dans lesquelles vit la population de la bande de
Gaza. Les occupants israéliens interdisent l’entrée du carburant et des
produits alimentaires depuis plus d’un mois. Une catastrophe sanitaire et
alimentaire pourra frapper la Bande d’un moment à l’autre.
Les
envoyés d’agences de presse et de chaînes de télévision étrangères sont eux
aussi interdits d’atteindre la bande de Gaza. Ils disent que cette
interdiction montre que "Israël" a quelque chose à cacher dans
cette grande prison de Gaza.
Des
observateurs parient sur des pressions populaires arabo-islamiques, après
qu’ils ont été déçus des efforts officiels.
A
titre d’exemple, les ministres arabes des affaires étrangères réunis à
Paris ont fini leur rencontre, en demandant au secrétariat de la Ligue
Arabe de coopérer avec l’Egypte pour faire entrer dans la bande de Gaza des
aides urgentes. Ils n’ont pas parler de la nécessité de mettre fin à
l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza depuis trois ans.
Si
une action populaire arabo-islamique commence à prendre forme sur tous les
nivaux, médiatique, culturel, parlementaire, syndical, elle reste
insuffisante. Elle doit aller plus loin.
Et
loin de l’effet médiatique, pourtant très important, ces bateaux pourront
se transformer en navires portant tout ce dont la population de la bande de
Gaza a besoin, dit Arafat Madi, président de la « Campagne européenne
pour lever le blocus de bande de Gaza ». Ces bateaux pourront être
l’introduction d’un bris total du blocus. L’occupant israélien et les pays
qui l’aident dans son blocus tomberont finalement devant la pression
populaire de la nation arabo-islamique.
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