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Jean-Claude Lefort 227
prisonniers palestiniens libérés mais pas Salah Hamouri ! Jean-Claude Lefort, Député
honoraire Dans un
geste qui a été déclaré « de soutien à Mahmoud Abbas », les autorités
israéliennes viennent de libérer 227 prisonniers palestiniens sur les 11.000
qui sont toujours incarcérés dans les prisons de la force occupante des
Territoires palestiniens. Dès que cette
décision de M. Olmert a été annoncée, il y a plusieurs semaines, nous sommes
intervenus avec insistance auprès des diverses autorités françaises, de
manière personnelle ou collective, pour que notre compatriote Salah Hamouri
fasse partie impérativement de ces libérations. Mais Salah
Hamouri est toujours en prison. Il n’y
a pas mille questions à se poser pour expliquer cette situation : si
notre compatriote est toujours en prison c’est que les autorités françaises
n’ont pas exigé sa libération. C’est un
scandale politique de plus dans cette affaire dont elles portent l’entière
responsabilité, à commencer par le Président de Salah
Hamouri est un jeune franco-palestinien de naissance mais non pas de droit.
Habitant Jérusalem sa nationalité palestinienne lui est refusée par ceux-là
même qui occupent militairement la partie de la ville où il demeure. Il est
donc juridiquement Français et uniquement Français. Notre pays a donc des
devoirs particuliers indiscutables à son endroit. D’autant
plus que Salah Hamouri n’a commis strictement aucun acte délictueux, encore
moins d’acte criminel. Rien, aucune preuve, aucun fait ne sont venus
étayer l’accusation ignoble du tribunal militaire israélien occupant qui l’a
condamné à 7 ans de prison après avoir exercé sur lui un chantage honteux,
digne du sinistre système dit « des aveux » connus par ailleurs en
d’autres temps et en autres lieux. Tout cela
les hauts responsables français savent parfaitement tout cela. Mais à
l’inverse de Gilad Shalit qui est dans une toute autre situation – il a été
capturé en uniforme sur son char durant opération de guerre – pour qui ils
demandent haut et fort la libération sans condition, les autorités françaises
acceptent lâchement l’inacceptable pour Salah Hamouri et ils se plient
lamentablement devant les desiderata
autorités israéliennes occupantes. Pour Salah
ce n’est pas la libération qui est demandée officiellement. Pour lui c’est
« le bâillon pour la bouche et pour la main le clou. » Si les
autorités françaises renoncent ainsi à leurs devoirs les plus élémentaires,
si elles souhaitent qu’un silence épais entoure cette affaire dans laquelle
elles se montrent indignes, cela ne peut nous amener à accepter pour autant
que le droit et la liberté s’appliquent partout sauf en Israël. Etre ami de
ce pays ne veut pas dire lui être soumis. C’est pourtant cette voie qui a été
volontairement, et depuis le début, choisie par les autorités françaises.
Salah est un otage de cette politique inconsidérée. Salah est aussi
finalement l’otage de Que les
responsables de notre pays délaissent ainsi délibérément le combat pour les libertés
et la justice signe leur alignement sur la politique d’occupation
israélienne. Cela ne peut que nous encourager à poursuivre notre juste
combat : liberté pour Salah ! Nous n’aurons de cesse de nous faire
entendre en ce sens. Alors que
les fêtes de Noël approchent ainsi que celles de fin d’année nous pensons à
Salah en prison et nous l’assurons, ainsi que sa famille, de notre solidarité
active et de notre détermination à poursuivre notre juste combat pour sa
libération. Ainsi,
grâce à notre mobilisation diverse et amplifiée, il sera manifesté que |