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événement Gaza. Lille : Lille (Nord), envoyé spécial. Un drapeau palestinien géant,
agité par des dizaines de mains, ouvre le cortège. Derrière la banderole de
tête, aux côtés des organisateurs de la manifestation, un rabbin anglais a
traversé la Manche pour venir prendre place, un keffieh autour du cou, auprès
des militants de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) qui
proclament que « le monde dit non à l’occupation israélienne » et
revendique « le respect du droit international ». Le froid sibérien n’a pas
découragé les manifestants de tous âges. La foule scande : « Israël
assassin ! », « Stop à l’agression ! »,
« Retrait des troupes israéliennes ! », « Enfants de
Gaza, enfants de Palestine ! C’est l’humanité qu’on
assassine ! ». 10 000 personnes défilent à travers le centre-ville.
On brandit les unes de l’hebdomadaire communiste du Nord, Liberté Hebdo,
montrant les photos du massacre en cours à Gaza. La colère est palpable.
Celle de Virginie, étudiante, qui n’est « pas dupe des motivations
réelles du gouvernement israélien : rendre impossible la création d’un État
palestinien ». Celle d’Akim, enseignant, qui « ne décolère pas
contre les grandes chaînes de télévision qui se rendent complices de ce
crime, en ne rappelant jamais qu’Israël ne respecte pas les résolutions de
l’ONU et occupe la Palestine ». Ces mots sont dans la bouche de beaucoup
de manifestants. Aussi nombreux sont ceux qui exigent « la
reconnaissance de l’État Palestinien » et veulent espérer un jour
« une coexistence pacifique ». L’attitude de la France et de
l’Europe est fortement critiquée. « Au mieux, c’est de la complaisance,
au pire de la complicité ! La France devrait pousser l’Union européenne
à prendre des sanctions contre Israël pour qu’il cesse ce massacre. » À l’exception du PS, les partis de
gauche comme les Verts, le NPA, Lutte ouvrière et le Parti de gauche sont
présents. Le PCF a constitué un cortège. Son secrétaire départemental, Éric
Corbeaux, annonce « la tenue, dans la semaine, d’initiatives pour la
paix et de solidarité avec la Palestine dans les villes communistes ».
Il exige « une action plus forte de la France et de l’Europe pour mettre
fin à l’agression ». Aux côtés des militants de son syndicat, le
secrétaire de l’UD CGT, Philippe Destrez, tient le même discours. Quelques
militants de la FSU et de SUD défilent également. Les associations de défense
des droits de l’homme, comme la LDH, sont fortement représentées. Tous disent
leur volonté de continuer à se mobiliser pour que les canons se taisent. Pierre-Henri Lab |
