à propos des
prisonniers palestiniens
Un Etat terroriste Rim
al-Khatib
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Rim_al-Khatib.190309.htm
Jeudi
19 mars 2009
Que
dire de plus d'un Etat qui est autorisé, par ce qui s'appelle la communauté
internationale, à faire tout ce qu'il veut, à terroriser qui et quand il
veut, à tuer qui et quand il veut, à détruire des centaines de milliers de
vies familiales, à démolir des maisons, à chasser ses occupants, et ce,
depuis plus de 60 ans ? Le taxer d'être un Etat terroriste devient de la
cajolerie, quand il s'agit de l'Etat sioniste d'Israël.
Suite
à l'échec de l'opération d'échange de prisonniers, le soldat-colon
franco-israélien Shalit contre un millier de prisonniers palestiniens (450
aux lourdes peines, les femmes, les enfants, les malades et d'autres
prisonniers) sur les dix-mille que l'Etat terroriste détient, parce que le
gouvernement Olmert est revenu sur sa parole en dernière minute, les
appareils sécuritaires et militaires de cet Etat s'en prennent à des
personnes qui ne sont accusées de rien. Des rafles et
arrestations de députés et de personnalités proches du Hamas ou
membres du Hamas sont menées depuis le mercredi 18 mars dans toute la
Cisjordanie, rien que pour faire pression et obliger le Hamas à accepter
les conditions israéliennes. De plus, des conseils furent émis aux
autorités carcérales d'appliquer des sanctions contre les prisonniers
du Hamas et du Jihad islamique, alors que les conditions de détention sont
de plus en plus épouvantables. Deux mesures terroristes et lâches par
excellence. Mais qui témoignent de la défaite israélienne. Défaite
militaire, défaite politique, défaite morale (poursuite de cette défaite,
car il n'y a jamais eu une morale dans le sionisme).
Contre
qui s'exerce le désarroi d'une classe politico-militaire qui va d'échec en
échec ? Contre des prisonniers!!! Contre des civils, qui ne sont
accusés de rien, sinon d'afficher des opinions politiques que n'aime pas
l'occupant.
Israël
nous a habitués à ce genre d'actes purement vengeurs et lâches : la
guerre de juillet 2006 contre le Liban et sa résistance islamique, la
guerre de Gaza en décembre 2008-janvier 2009, contre une population
assiégée depuis deux ans, et sa résistance armée. Des milliers de civils
assassinés, des infrastructures détruites, des quartiers rasés... Pour
venger un soi-disant affront. Dans la plus pure tradition coloniale,
lorsque le "maître" ne supporte pas que "l'esclave"
lève la tête et refuse d'obéir.
Un
Etat qui plonge, la tête en avant... C'est l'image d'Israël aujourd'hui,
face à une résistance libre et digne, qui rassemble de plus en plus de gens
autour d'elle, qui revendique la libération et la liberté pour les
prisonniers politiques et militaires palestiniens, pour les résistants
dignes.
La
résistance refuse que ces résistants, une fois libérés, soient expatriés
(ce que veut Israël), car elle proclame, haut et fort, depuis l'expérience
de l'expatriation des résistants de l'Eglise de la Nativité à Bethlehem
(qui sont toujours expatriés, en violation de l'accord conclu à
l'époque) : plus jamais d'expatriation.
La
résistance refuse de distinguer entre les prisonniers et réclame la
libération des 450 résistants, sans une seule exclusion.
Si
Olmert est incapable de mener une telle opération d'échanges à son terme,
pourquoi se venger contre les prisonniers ?
N'est-ce
pas du terrorisme lâche ? Et qu'en pense "la communauté
internationale"? Quelle réaction des pays soi-disant défenseurs des
droits de l'homme ? Vont-ils encore se taire et laisser faire leur rejeton
?
Rim
al-Khatib
|