La Compagnie nationale des chemins de
fer israélienne a informé quarante employés arabes que leur contrat ne
serait pas renouvelé après avril, sous prétexte qu'ils n'ont pas
accompli de service militaire: "Nous avons décidé de changer les critères
de recrutement et de ne pas renouveler le contrat annuel de ces
employés, sur l'avis des responsables de la sécurité de la compagnie",
a indiqué un porte-parole des chemins de fer.
Ces salariés, employés d'une compagnie
privée de surveillance, étaient chargés notamment de la garde des passages
à niveau pour éviter des collisions.
Sachant que les
Palestiniens autochtones qui constituent 20% de la population, exception
faite des Druzes, sont dispensés d'effectuer le service militaire
pour "éviter de possibles conflits d'intérêts", selon le texte de
la constitution.
Selon
Le porte-parole de la société a indiqué que cette mesure "s'inscrivait
dans la politique des sociétés gouvernementales de favoriser le recrutement
d'Israéliens ayant effectué leurs obligations militaires, particulièrement
dans des unités combattantes".
Il a
nié que les Chemins de fer discriminent les employés arabes, soulignant que
des "juifs n'ayant pas effectué leur service militaire ne pourraient
plus eux aussi être chargés de ces tâches".
Après
ce limogeage, l'Association des Droits civiques en Israël (ACRI), a demandé
à la direction des Chemins de fer de revenir sur cette mesure qualifiée
d'"immorale, illégale et discriminatoire", lui rappelant que les
tribunaux du Travail avaient interdit dans le passé de considérer le
service militaire comme un critère pour l'emploi.
En
2006, la Cour suprême d'Israël avait déjà dénoncé la
"discrimination" dont est victime la minorité arabe depuis la
création de l'Etat.
|