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Brahim
SENOUCI http://brahim-senouci.over-blog.com/ Israël et les intermittents des
droits de l’Homme Mercredi 22 avril 2009 Et voilà que l’on
retrouve les contorsions de l’Occident et les droits de l’homme à géométrie
variable ! Le Président
Iranien, Mahmoud Ahmedinedjad, a, il est vrai, commis le crime de
lèse-Israël. Il a eu l’outrecuidance de dénoncer le racisme de l’Etat
d’Israël. Vous n’y pensez pas, Monsieur le Président ! Raciste, Raphaël
Eytan, ex-chef d’état-major de l’armée d’Israël, qui compare les Palestiniens
à des "cancrelats dans un bocal" ? Raciste, Avigdort
Lieberman, ministre des affaires étrangères du gouvernement israélien, qui
propose d’appliquer à Gaza "ce que les Etats-Unis ont fait au Japon à la
fin de la seconde guerre mondiale", autrement dit d’y envoyer une bombe
atomique ? Raciste, David
Ben Gurion qui déclare en 1937 : " Nous devons expulser les arabes
et prendre leur place" ? Raciste, Heilbrun,
président du comité pour la réélection du général Shlomo Lehat, maire de
Tel-Aviv, qui affirme en octobre 1987 : "Nous devons tuer tous les
palestiniens à moins qu’ils ne soient résignés à vivre en tant
qu’esclaves" ? Raciste,
Israël Koenig, principal auteur du fameux rapport Koenig, qui décrit en
détail les moyens de discrimination à utiliser à l’encontre des citoyens
Palestiniens Israéliens et dont chacun peut juger de l’humanité à travers
cette citation : "Nous devons utiliser la terreur, les assassinats,
l’intimidation, la confiscation des terres et l’arrêt de tous les programmes
sociaux afin de débarrasser la Galilée de sa population arabe" ? Raciste, Joseph
Weitz, directeur du Fond national juif, qui écrit en 1973 :
"La seule solution est Eretz Israel (Grand Israël), ou au moins Eretz
Israël Ouest (toutes les terres à l’ouest du Jourdain), sans les arabes. Il
n’y a pas de place pour un compromis sur ce point. Nous ne devons pas laisser
un seul village, pas une seule tribu" ? Raciste, Golda
Meïr, qui déclare, le 8 mars 1969 : "Comment pourrions-nous rendre
les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre" ? Raciste, Yitzhak
Shamir, premier ministre israélien qui, le 1er avril 1988,
promet : "Les palestiniens » seront écrasés comme des sauterelles …
leurs têtes éclatés contre les rochers et les murs" ? Raciste, le rabbin
israélien Yitzhak Ginsburg affirmant au Jerusalem Post le 19 juin 1989 que
"le sang juif et le sang des goys (non-juifs) ne sont pas les
mêmes" et en concluant que "tuer n’est pas un crime si les victimes
ne sont pas juives" ? Raciste, Théodore
Herzl, fondateur de l’Organisation sioniste mondiale, qui préconise, le 12
juin 1985, de "chasser la population pauvre (les arabes) au-delà de la
frontière en lui refusant du travail ? Raciste, Ehud Barak
qui, le 28 août 2000 (Jerusalem Post du 30 avril 2000), ose cette
comparaison : "Les palestiniens sont comme les crocodiles, plus
vous leur donnez de viande, plus ils en veulent" ? Raciste, Menahem
Begin qui, dans un discours devant le Parlement israélien,
a ssimile les Palestiniens à
"des bêtes qui marchent sur deux jambes" ? (Amnon Kapeliouk, « Begin and the
beast » «(Begin et les bêtes), New Statesman, 25 juin 1982). Raciste, Moshe
Katsav, ex-Président israélien déclarant au Jerusalem Post, le 10 mai
2001 : "Il y a une énorme différence entre nous (les juifs), et nos
ennemis. Pas seulement dans la capacité, mais dans la morale, la culture, le
caractère sacré de la vie et la conscience. Ils sont nos voisins ici, mais
c’est comme si à quelques centaines de mètres, il y avait un peuple qui
n’appartenait pas à notre continent, à notre monde, qui appartenait
véritablement à une autre galaxie" ? (Ce grand moraliste a quelques
problèmes avec la justice de son pays où il est accusé de viol !) Raciste, Netanyahu,
actuel Premier Ministre d’Israël qui exprimait ainsi des regrets en novembre
1989 : "Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations
en Chine lorsque l’attention du monde s’est focalisée sur ce pays, pour
mettre à exécution des expulsions massives parmi les arabes des
territoires" ? (journal
israélien « Hotam », du 24 novembre 1989). Racistes, ces
milliers de jeunes soldats israéliens se promenant dans Tel Aviv avec des
tee-shirts comportant l’image d’une femme palestinienne enceinte au centre
d’une cible avec la légende "One shot, two kills" (Un tir, deux
morts) ? Oui, le racisme est
consubstantiel à l’Etat d’Israël. Il l’accompagne depuis sa naissance. Est-ce
tomber dans l’antisémitisme que de le dénoncer ? Ecoutons les voix
précieuses, celles de Laurent Schwarz, Stanislaw Tomkiewicz, Daniel Barenboïm,
Edgar Morin, Harold Pinter, des voix juives, oui juives, qui n’ont cessé de
condamner la politique israélienne au nom d’une morale universelle. Ecoutons ce que dit
Albert Einstein exprimer l’"estime" qu’il avait pour Begin et
Shamir : "Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de
notre temps, il y a l’émergence, dans l’Etat nouvellement créé d’Israël, d’un
parti de la Liberté (Herut), un parti politique très proche, dans son
organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social, des
nazis et des partis fascistes. Begin et Yitzhak Shamir qui étaient membres de
ce parti sont devenus premiers ministres". La grande
philosophe juive Hanna Arendt, avec d’autres personnalités juives des
Etats-Unis, avait élevé une vigoureuse protestation dans un numéro du New
York Times de décembre 1948 contre la visite de Begin aux Etats-Unis. Citons enfin la
déclaration sans équivoque en décembre 1983 d’Israël Shahak, président
de la Ligue israélienne pour les droits de l’homme et les droits civiques,
survivant du camp de concentration de Bergen Belsen, commentant les lois
d’urgence de l’armée israélienne suite à la guerre de 1967 : "Le
pouvoir légal d’Hitler était basé sur le « décret de loi », qui était voté
tout à fait légalement par le Reichstag et qui permettait au Führer et à ses
représentants, en langage simple, de faire ce qu’ils voulaient, ou en langage
juridique, de publier des décrets ayant pouvoir de loi. Exactement le même
type de loi votée par la Knesset (le parlement israélien) juste après la
conquête de 1967, accordant au gouvernement israélien, et à ses représentants
le pouvoir d’Hitler, qu’ils utilisent de façon hitlérienne". Alors, qu’elle
apparaît misérable cette sortie indigne des représentants de l’Europe, cette
fausse indignation, cette vraie hypocrisie ! Universels, les droits de
l’Homme ? Pensez-vous ! Ils s’arrêtent aux portes d’Israël, état
moral par nature ou par onction divine. A propos d’onction, les télévisions
occidentales ont fait plusieurs fois appel à une sorte de statue du
commandeur, un vrai Prix Nobel de la Paix nommé Elie Wiesel. A titre
anecdotique, ce Monsieur théoriquement paisible a appelé à torturer Madoff,
le fameux escroc, qui a englouti l’argent de la fondation pour la Mémoire de
la Shoah que préside Wiesel. Cet argent provient de donations. Le Prix Nobel
de la Paix n’hésitait donc pas à l’utiliser à des fins spéculatives. Moins
anecdotique, il y a sa fameuse déclaration sur le fait qu’"Israël ne
doit pas être jugé selon la loi normale". Sur ce plan, on peut dire
qu’il a été entendu ! Brahim SENOUCI |