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Déclaration
du 2ème Congrès de l’AFPS Afps Le deuxième Congrès de l’Association France Palestine Solidarité s’est réuni les 16 et 17 mai, à la Bourse du travail de Saint-Denis. Les 138 délégués de 59 des 74 comités et des 3064 adhérents de l’AFPS ont adopté les rapports d’activité, financier et d’orientation proposés par le Conseil National sortant. Il a reçu un message du jeune franco-palestinien, Salah Hamouri, invité d’honneur du congrès alors qu’il est emprisonné injustement en Israël. Le Congrès demande instamment sa libération immédiate. Il a reçu et écouté avec une grande attention Raji Sourani, directeur du PCHR (le Comité palestinien pour les Droits humains) de Gaza ainsi que Madame Hind Khoury, Déléguée Générale de la Palestine en France. Il a procédé à une analyse collective du nouveau contexte international, européen et français ainsi que des évolutions constatées au Proche-Orient, y compris les difficultés auxquelles se heurte la nécessaire unité inter-palestinienne. L’opinion mondiale s’est massivement émue de l’agression criminelle de l’Etat israélien contre la population de la bande de Gaza en janvier dernier. Des millions de personnes dans le monde, des centaines de milliers dans notre pays, se sont levées pour dire l’horreur que leur inspiraient les bombardements systématiques, les assassinats de sang froid de civils, la volonté de terroriser une population prise au piège et victime d’un blocus insupportable. En masse et dans leur pluralité ils ont dit leur solidarité avec le peuple palestinien et leur volonté d’une paix durable. Alors que pour le peuple palestinien la catastrophe dure depuis plus de 60 ans, nous ne pouvons accepter de voir le silence retomber sur la poursuite du blocus de Gaza, la colonisation de la Cisjordanie et l’annexion de Jérusalem Est, le refus de reconnaître le principe du droit au retour des réfugiés ainsi que sur les discriminations de toutes sortes dont ce peuple est quotidiennement victime. Après Gaza, après les élections israéliennes conduisant à la constitution d’un gouvernement plus réactionnaire et raciste que jamais excluant toute perspective de paix, le mouvement de solidarité se trouve face à des responsabilités accrues que l’AFPS entend assumer. Les groupes locaux doivent poursuivre et accentuer, par des efforts renouvelés, les actions d’information et de solidarité concrète qu’ils mènent depuis des années. Tant qu’Israël poursuivra l’occupation et la colonisation, tant qu’il refusera de reconnaître les droits nationaux du peuple palestinien et les résolutions de l’ONU, tant que les prisonniers palestiniens croupiront dans les prisons israéliennes, nous poursuivrons notre solidarité. Dans cet esprit, le Congrès appelle tous les groupes locaux à répondre à la demande des ONG palestiniennes et des anticolonialistes israéliens. Il souhaite que les groupes s’impliquent pleinement dans la campagne BDS, qui doit être poursuivie et amplifiée avec une campagne appropriée qui permette d’aboutir au boycott des produits israéliens, au désinvestissement des sociétés françaises afin qu’elles cessent de participer à la colonisation et à l’effort de guerre israéliens, à des sanctions, en particulier la suspension de tout accord de coopération (militaire, policière, technologique, commerciale, économique, culturelle, scientifique et sportive). L’AFPS poursuivra activement la campagne internationale de signatures pour obtenir la création d’un tribunal pénal international spécial pour instruire le dossier des crimes commis à Gaza, poursuivre et juger leurs auteurs. L’AFPS donnera tout le retentissement possible aux travaux du Tribunal Russell sur la Palestine, initiative dont elle est partie prenante dans le cadre de la coordination européenne des comités Palestine, un tribunal de conscience en attendant le TPI. L’Union européenne et la France ont des responsabilités. Il faut mettre fin à l’impunité dont bénéficie Israël. Le congrès appelle tous les citoyens soucieux de justice à oeuvrer qu’enfin émerge la possibilité d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, à se saisir des élections européennes pour interpeller les candidats – comme nous le faisons dans le cadre de la Plateforme des ONG pour la Palestine – pour leur demander de se prononcer pour que l’Union européenne refuse le « rehaussement » de ses relations avec Israël, mais au contraire suspende son Accord d’association privilégié avec cet Etat. Malgré toutes les difficultés, le peuple palestinien nous donne l’exemple de sa volonté de résistance inlassable à l’occupation et à l’oppression. Sachons être dignes des espoirs qu’il place en notre solidarité. De même, les évolutions négatives constatées en Israël font resurgir le spectre d’une guerre qui dégénèrerait au plan mondial. La centralité de la question du Proche-Orient pour le devenir planétaire est plus que jamais établie. Nous entendons relever ce défi majeur par des actions rassembleuses et multiples. Confrontés à
de nouveaux enjeux nous entendons saisir tous les potentiels nouveaux afin
que la force du droit l’emporte enfin sur le droit de la force.
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