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logohuma-small.gif                                                                   Article paru le 25 juin 2009 - pages 15

 

Denise Hamouri enfin reçue à l'Elysée

 

PALESTINE . La mère du jeune franco-palestinien, Salah Hamouri, qui purge une peine de sept ans de prison en Israël pour des faits qu’il n’a pas commis a été reçue par un conseiller du chef de l’État.

Denise Hamouri, [1] mère du jeune Salah, vingtquatre ans, qui purge une peine de sept ans de prison en Israël, accompagnée par la sénatrice Monique Cerisier Ben-Guiga, présidente de France Territoires palestiniens, et par Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité national de soutien à Salah Hamouri, sera reçue, aujourd’hui, à l’Élysée par un conseiller de Nicolas Sarkozy. Cette rencontre intervient au lendemain de la visite de Benyamin Netanyahou en France, dont le pays, Israël, détient 11000 prisonniers palestiniens dont plus de 300 ont moins de dix-huit ans, sans que cela n’émeuve les bonnes consciences occidentales.

PRUDENCE SUR LE DOSSIER HAMOURI

La délégation va demander que Nicolas Sarkozy rencontre en personne Denise Hamouri, comme il l’avait fait, le 29 janvier dernier, en recevant les parents du soldat israélien, le Franco-israélien Gilad Shalit, capturé en 2006 par des combattants du Hamas, lors d’une incursion israélienne à Gaza.

Mieux, le 13 mars dernier, le chef de l’État a même adressé une lettre personnelle aux parents du jeune soldat israélien dans laquelle il leur faisait part de ses démarches en vue de sa libération. D’ailleurs, que ce soit à Damas, où il était en visite officielle, ou au Caire, durant l’agression israélienne contre Gaza, Nicolas Sarkozy s’est fait fort d’intervenir auprès de ses homologues arabes afin qu’ils pressent le Hamas de libérer Gilad Shalit. Un activisme qui tranche avec l’extrême prudence manifestée sur le dossier Hamouri.

S’agissant de Salah Hamouri, on ne peut pas dire que l’Élysée se soit beaucoup démené. Le 3 avril dernier quand, enfin, le Quai d’Orsay a consenti à écrire à la mère de Salah, lui faisant part des démarches entreprises par Paris auprès des autorités israéliennes, il n’a pas manqué de lui rappeler, entre autres, que Salah Hamouri avait « plaidé coupable ». En fait , en avril 2008, pour s’éviter une peine plus lourde, soit quatorze ans de prison, il avait choisi de plaider coupable pour des faits qu’il n’a pas commis.

Les faits en question : en compagnie d’un ami, il était passé en voiture devant le domicile du rabbin raciste Yossef Obadia, chef du Shass, parti religieux d’extrême droite, situé à Jérusalem. Cela avait suffi pour qu’il soit suspecté, arrêté en mars 2005 et condamné pour avoir eu « l’intention » d’assassiner le rabbin.

CAMPAGNE DE MOBILISATION

Aujourd’hui, s’il faut se féliciter que Denise Hamouri soit reçue à l’Élysée, c’est en raison de la campagne de mobilisation du Comité national de soutien de Salah Hamouri et de l’Humanité. Et en dépit de ce premier résultat, il faudra amplifier cette campagne afin que Nicolas Sarkozy reçoive Denise Hamouri et intervienne efficacement auprès des autorités israéliennes.

Hassane Zerrouky

Notes :

[1] Denise Hamouri sera, dimanche 28 juin, à 16h30, à Nice, à la fête du PCF (colline du Château), en compagnie de Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), et Pierre Barbancey, journaliste à l’Humanité.

 

http://cjpp5.over-blog.com/article-33131984.html

 

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