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Communiqué du 20 novembre 2009 Un combat humaniste
Nous
soutenons la demande de renvoi présentée par Jean Claude Willem
devant la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme Jean
Claude Willem, alors maire communiste de Seclin, avait en octobre 2002 appelé
au boycott des produits israéliens dans les cantines de la ville. Cette
décision avait été prise devant la guerre contre la population palestinienne
menée par les forces de répression israéliennes. Le premier ministre
israélien Sharon, bourreau de Sabra et Chatila, venait de commettre un
nouveau forfait à Jénine avec le massacre de plusieurs dizaines de
Palestiniens. Alors que Jean Claude Willem avait été acquitté en première
instance à Lille, l’appel du Ministre de la justice de Raffarin avait abouti
à une condamnation à 1000 euros d’amende pour entrave « à l’exercice
normal de l’activité économique des producteurs israéliens ». Cette
décision n’avait pas été invalidée par
la Cour de cassation. La question a donc été portée devant la Cour européenne
des droits de l’homme. L’arrêt
de sa cinquième section, rendu le 16 juillet, a certes déclaré la requête de
Jean Claude Willem recevable à l’unanimité, mais par contre « déclaré
par six voix contre une qu’il n’y avait pas eu violation de l’article 10 de
la Convention » européenne des droits de l’homme. Dans sa demande de
renvoi « il considère que l’affaire soulève une question grave relative
à l’interprétation ou à l’application de la Convention et
de plus (1) une question grave de caractère général ».
L’on ne saurait mieux souligner le caractère politique de la demande de
renvoi. Concernant
l’application de la convention il s’agit de savoir « si un adversaire
des idées et positions officielles doit pouvoir trouver sa place dans
l’arène politique ». Une question qui intéresse au plus haut les
soutiens du peuple palestinien. Mais aussi « l’arrêt du 16 juillet pose
encore la délicate question des rapports entre la politique officielle d’un
gouvernement et la place laissée à la société civile. » Celle-ci ne
saurait être condamnée au silence « car ce serait lui interdire d’agir du
fait que les gouvernements sont défaillants comme l’est également la
Communauté internationale ». (1)L’impunité persistante d’Israël, après Gaza et le
rapport Glodstone, comme une non application de soixante ans du droit
international, le montrent bien. Il y
a une dimension humaniste fondamentale dans ce combat. En 2002 c’était Jénine,
en décembre 2008/janvier 2009 c’était Gaza avec son cortèges de morts et de
blessés, les destructions d’écoles et de mosquées ou d’hôpitaux. C’est tout
un peuple dont l’existence continue d’être nié et dont l’expulsion se
poursuit. C’est la liberté, l’épanouissement, le développement, la culture du
peuple palestinien qui sont en jeu. Nous sommes profondément solidaires de ce
peuple, comme de Jean Claude Willem, et son pourvoi. C’est
aussi notre liberté qui est en jeu. 172 organisations
de la société civile palestinienne ont lancé un appel au
boycott/désinvestissement/sanctions contre Israël. Cet appel est relayé dans
notre pays, par nos organisations qui n’acceptent pas l’impunité des crimes
israéliens et exigent l’application du droit international pour l’application
des droits nationaux du peuple palestinien. Nous voulons pouvoir agir dans le
cadre de cet appel. Association France Palestine Solidarité, Association France Palestine
Solidarité 59/62, Communauté palestinienne du Nord, Fédération Syndicale
Unitaire 59/62, Ligue des Droits de l’Homme 59/62, Mouvement contre le
Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples 59/62, Union Juive Française pour
la Paix, Mouvement de la Jeunesse Communiste de France 59, Fédération du Nord
du Parti Communiste Français |
Tous solidaires de Jean-Claude Willem
La
Cour européenne des droits de l’homme a rendu son jugement concernant le
recours présenté par Jean-Claude Willem après sa condamnation pour avoir
incité au boycott des produits israéliens. « La cour conclut, par six
voix contre une, à la non violation de l’article 10 (liberté d’expression) de
la Convention européenne des droits de l’homme. Le recours est donc rejeté. Jean-Claude
Willem, alors maire de Seclin, y avait en octobre 2002 appelé au boycott des
produits israéliens. Il avait pris cette décision devant l’accélération de la
politique de guerre contre la Palestine et son peuple menée par le bourreau
de Sabra et Chatila, et Jenine, Ariel Sharon, alors premier ministre
israélien. Cette position courageuse lui avait valu d’être acquitté en
première instance, après plainte de l’association israélite du Nord. C’est
l’appel du procureur général, sur demande du ministre de la justice du
gouvernement Raffarin, qui aboutit à une condamnation pour entrave « à
l’exercice normal de l’activité économique des producteurs israéliens. » L’Association
France Palestine Solidarité Nord-Pas de Calais, l’Union Juive Française pour
la Paix, la communauté palestinienne du Nord tiennent d’abord à assurer
Jean-Claude Willem de sa totale solidarité dans son combat de soutien au
peuple palestinien. Elle ne peut que regretter un jugement qui risquerait, à
suivre l’arrêt de la Cour, d’interdire le débat et la mobilisation contre un
Etat criminel, en l’occurrence ici Israël. C’est hors de question. Au
moment où Israël accélère la colonisation de la Palestine, poursuit le blocus
de Gaza, poursuit sa négation des droits nationaux du peuple palestinien,
s’efforce d’effacer jusque la mémoire de l’existence d’une Palestine avant la
Nakba, c’est à dire développe son entreprise coloniale en violation du droit
international, un tel jugement ne peut qu’indigner. Ceci d’autant plus qu’il
intervient après l’agression israélienne contre Gaza, où les crimes commis,
malgré les témoignages multiples, y compris israéliens, ne font l’objet ni
d’inculpations, encore moins de sanctions. Assurer
Jean-Claude Willem de la solidarité totale de l’AFPS Nord-Pas de Calais, de
l’UJFP, de la Communauté palestinienne Nord, c’est prolonger son combat pour le boycott
d’Israël, comme nous y invitent les multiples associations syndicats
palestiniens, mais aussi israéliens qui appellent au boycott,
désinvestissement sanction contre Israël. C’est ce à quoi l’AFPS Nord-Pas de
Calais, l’UJFP et la communauté palestinienne du Nord s’emploient dans la
présente période. AFPS
Nord-Pas de Calais UJFP Communauté
palestinienne du Nord |