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«Comme pour Clotilde Reiss, la France doit
se mobiliser pour Salah Hamouri ! » Liberté hebdo N° 873 Page 4 Le comité régional pour la libération du jeune
franco-palestinien s’interroge sur le peu d’empressement des autorités
françaises dans cette affaire d’emprisonnement illégitime. L’été n’interdit pas la vigilance et la mobilisation des militants
de la solidarité internationale. C’est ce qu’ont rappelé les animateurs du collectif régional de soutien
à Salah Hamouri en se rassemblant le 21 août dernier à Lille et à
Valenciennes. Rappelons que Salah Hamouri est ce jeune francopalestinien détenu
par l’État israélien. Il est soupçonné par Israël d’avoir voulu préparer un
attentat contre un rabbin d’extrême droite. Mais aucun fait ne peut lui être reproché.
Autrement dit, un citoyen Français est actuellement incarcéré dans un pays
étranger alors qu’il n’a rien fait de répréhensible ! C’est ce que les militants ont rappelé au représentant du Préfet
qui les a reçus. Ils se sont appuyés sur l’affaire Clotilde Reiss, cette
jeune étudiante française poursuivie en Iran pour espionnage, tout aussi scandaleuse
à leurs yeux, et pour demander aux autorités françaises de se montrer tout
aussi actives auprès des autorités israéliennes qu’elles l’ont été vis-à-vis
de l’Iran. « La diplomatie française n’est pas à la hauteur » dénonce
ainsi Gérard Minet de la Ligue des droits de l’Homme. Philippe Enclos, du
SNESUP/FSU, critique lui aussi les insuffisances des autorités françaises « alors
qu’il y a illégalité de la juridiction israélienne ». « Comme Clotilde
Reiss, Salah Hamouri est inculpé sans preuves. Mais pourquoi n’y-a-t-il pas
la même mobilisation ? » a demandé la sénatrice (PCF) Michelle Demessine
au représentant du préfet. Dix parlementaires de la région sont membres du
comité de soutien. Selon Michelle Demessine, Nicolas Sarkozy doit se comporter
avec Israël comme il se comporte avec l’Iran. Elle a appelé à poursuivre la
mobilisation et à l’élargir. « Un signe fort serait que Nicolas Sarkozy, président de la
République reçoive Denise Hamouri (la maman du jeune homme emprisonné) en
personne » indique Jean-François Larosière, de l’Association France
Palestine Solidarité (AFPS) du Nord-Pas-de-Calais. Le militant indique qu’une
« émotion réelle existe dans la
région après la décision de la justice israélienne de refuser d’accorder une
remise de peine à Salah Hamouri ». Le rassemblement lillois a également vu la participation de
militants et responsables de l’Union juive française pour la paix, du NPA, du
PCF (notamment Hugo Vandamme, conseiller municipal communiste de Lille). |