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Denise Hamouri écrit à Nicolas Sarkozy Madame Annick-Denise Hamouri 21 Route de Naplouse Po. Box 19587 - Jérusalem Monsieur Nicolas Sarkozy Président
de la république française Palais
de l’Elysée - Paris Objet : situation de mon fils Salah Hamouri Jérusalem, le 9 octobre 2009 Monsieur le
Président de la République, Je me permets de vous
écrire cette lettre suite à votre rencontre il y a 2 jours avec le père du
soldat Gilad Shalit. Je comprends tout a fait,
Monsieur le Président, l’émotion et la ténacité avec lesquelles vous défendez
la cause de Gilad Shalit, franco-israélien, comme vous l’avez fait déjà et
continuez à le faire concernant la situation d’autres Français détenus à
l’étranger en intervenant le plus souvent efficacement ou en recevant
personnellement leurs familles. Devant cette situation, je
ne peux que vous rappeler le cas de mon fils Salah, franco palestinien,
détenu depuis 2005, condamné à 7 ans de prison. Je vous remercie d’être intervenu
auprès du premier ministre israélien en demandant une mesure de clémence
(cependant que vous n’avez jamais demandé la libération de mon fils).
Celle-ci a été refusée de façon cinglante, et depuis : plus rien. Je suis une mère et tout
comme les parents du caporal Shalit je resterai mobilisée avec de nombreuses
personnalités et notre Comite de soutien jusqu’à la libération de mon fils
dont le seul « crime » est de résister pacifiquement a une
occupation que vous avez-vous-même évoquée en parlant de la création
nécessaire d’un Etat Palestinien. Son second
« crime » serait de ne pas regretter. On se demande bien d’ailleurs
ce qu’il aurait à regretter à part d’avoir passé les meilleures années de sa
vie en prison Monsieur le Président, La devise de la
république – liberté, égalité, fraternité – doit s’appliquer à tous les
Français. Je souhaiterais donc vous
rencontrer personnellement tout comme Monsieur Shalit a été reçu par vous de
même que les autres familles à qui vous avez pu procurer espoir et réconfort
quand leurs proches étaient en difficulté à l’étranger. Dans l’attente de votre
réponse que je n’imagine pas autrement que positive, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression
de mes sentiments les meilleurs. Madame A-Denise Hamouri |