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Article paru le 23 octobre 2009 Javier Solana se lâche Droits
de l’homme Le chef de la diplomatie de l’UE estime qu’Israël est Israël n’a pas à s’inquiéter.
Après le report du vote sur le rapport Golstone devant la commission des
droits de l’ONU, qui le mettait sérieusement en cause pour crimes de guerre
voire crimes contre l’humanité lors de son intervention dans la bande de Gaza
en décembre et janvier derniers, il vient, sans coup férir, de remporter une
nouvelle victoire diplomatique, politique et économique. Et ce, grâce à
Javier Solana, celui qu’on désigne comme le « diplomate en chef de
l’Union européenne ». En visite à Jérusalem, devant un
parterre de personnalités des milieux politiques et d’affaires, celui-ci
s’est écrié, sans doute très ému : « Israël, permettez-moi de le
dire, est un membre de l’Union européenne sans être membre de ses
institutions. » Pour bien se faire comprendre, il a précisé qu’Israël
« est partie prenante à tous les programmes » de l’Europe des
Vingt-Sept, notamment dans les domaines de la recherche et de la technologie.
« Aucun pays hors du continent n’a le type de relations qu’Israël
entretient avec l’Union européenne », a-t-il avoué. Sur sa lancée, il a
voulu faire un peu d’humour. « Je ne vois pas le président de la Croatie
ici ! » s’est-il écrié en scrutant l’assistance qui a vivement
applaudi sa démonstration. « (…) Votre relation avec l’Union européenne
est plus forte que celle de la Croatie », a-t-il dit. On comprend mieux
pourquoi les rapports des diplomates de l’Union européenne en poste à
Jérusalem et à Ramallah, qui dénonçaient la politique israélienne de
colonisation comme obérant toute relance du processus de paix, ont été
soigneusement mis au pilon par l’Union européenne et son chef de la diplomatie,
Javier Solana. L’UE a préféré rehausser ses relations avec Israël malgré
l’évidente atteinte aux droits de l’homme, qui devrait plutôt amener l’Europe
à suspendre ses relations privilégiées avec cet État. P. B. |