Al-Oufok Mardi, 27 octobre 2009 http://www.aloufok.net/spip.php?article1007
Israël limite l’accès à l’eau dans
les territoires palestiniens, selon Amnesty International
L’organisation
de défense des droits de l’Homme Amnesty International accuse mardi Israël de
limiter l’accès à l’eau potable dans les territoires palestiniens, en maintenant
notamment un contrôle total sur les ressources en eau.
"Israël ne laisse les Palestiniens accéder qu’à une infime partie des
ressources communes en eau, qui se situent principalement en Cisjordanie
occupée, tandis que les colonies israéliennes illégales en reçoivent des
quantités pratiquement illimitées", souligne l’organisation dans un
rapport rendu public mardi 27 octobre.
Ainsi, Israël utilise plus de 80% des ressources en eau de l’aqueduc qui
approvisionne le territoire. Alors que la consommation des Palestiniens
atteint péniblement 70 litres par jour et par personne, celle des Israéliens
dépasse les 300 litres. Dans les zones rurales, les Palestiniens survivent
avec 20 litres seulement.
Amnesty International évalue entre 180.000 et 200.000 le nombre de
Palestiniens n’ayant pas accès à l’eau courante, alors que, selon
l’organisation, les colons ont des pelouses bien irriguées, des jardins
luxuriants et des piscines. Un contraste d’autant plus criant que les
Palestiniens doivent demander à Israël un permis, généralement refusé ou
soumis à de longs délais, pour creuser de nouveaux puits, voire tout
simplement restaurer les anciens.
L’organisation appelle l’Etat hébreu à "mettre fin à ses politiques
discriminatoires" et "à lever immédiatement les restrictions
imposées aux Palestiniens pour accéder à l’eau".
Le porte-parole du gouvernement israélien Mark Regev a dénoncé des
affirmations "complètement absurdes", assurant que l’Etat hébreu
récupérait beaucoup moins d’eau de l’aqueduc qu’en 1967. Et depuis cette
époque, la consommation des Palestiniens a triplé, a-t-il déclaré. Il a
accusé les Palestiniens de ne pas investir dans le développement en
Cisjordanie, précisant qu’ils n’avaient même pas encore commencé à creuser
des puits déjà autorisés.
Dans son rapport, Amnesty International évoque également la Bande de Gaza, où
les réservoirs d’eau et les égouts ont été endommagés lors de l’opération
"Plomb durci".
Dans l’étroite bande côtière, la situation est critique, avec 90 à 95% des
eaux contaminées et impropres à la consommation.
Pétition
Non au terrorisme de
l’Etat d’Israël
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