|
|
|
Gel partiel de la colonisation israélienne
dans les Territoires palestiniens occupés http://www.france-palestine.org/article13513.html
L’Association
« Pour Jérusalem » a pris connaissance de l’annonce faite par
Mr Benjamin Netanyahou d’un arrêt partiel pendant 10 mois de la
colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens occupés, mesure
présentée par le gouvernement israélien comme une initiative « courageuse
et sans précédent ». Lorsqu’on examine
précisément sur quoi porte ce gel partiel de la colonisation, on s’aperçoit
qu’en sont exclus : - les chantiers en cours
(3000 logements !) - la construction de
bâtiments publics (écoles, synagogues…) - et surtout, le secteur de
Jérusalem- Est dans sa totalité Le Gouvernement Israélien
estime avoir de la sorte apporté sa contribution à la reprise des
négociations de paix. Mme Hillary Clinton s’est empressée de l’en féliciter. Pour un observateur un peu
habitué à la stratégie israélienne, la manœuvre est claire : il s’agit
de mettre les Palestiniens devant le choix, soit de refuser une offre qui a
l’apparence d’une concession (alors qu’elle n’en est pas une) soit, en l’acceptant,
de reconnaître indirectement que la question de Jérusalem peut être dissociée
de l’ensemble du processus de paix. Il est vraisemblable que,
dans un cas comme dans l’autre, l’intention des responsables israéliens est
de pousser à fond , pendant ces dix mois ,la colonisation de Jérusalem-Est ,
de manière à créer sur le terrain des faits accomplis et à finir par
l’exclure du champ de la négociation . L’Association « Pour
Jérusalem » estime dans ces conditions parfaitement compréhensible que
le Président de l’Autorité Palestinienne ait rejeté cette offre. L’Association ne peut en
revanche qu’exprimer sa stupéfaction devant certaines réactions européennes
et plus encore devant celle du Ministre français des Affaires Etrangères
saluant cette initiative, qualifiée de « pas dans la bonne
direction », même si cette appréciation laudative est suivie du rappel
que la colonisation est un obstacle à la paix. En effet , vouloir à tout
prix relancer la négociation sur de telles bases , c’est la condamner à
l’échec comme toutes les précédentes tentatives .Faire croire à une opinion
européenne mal informée qu’une telle négociation pourrait réussir, c’est la
duper . Approuver de cette manière une politique qui viole aussi clairement
le Droit International, c’est s’en faire complice. Dans ce contexte,
l’Association « Pour Jérusalem » salue le courage de la Présidence
suédoise qui a permis l’adoption les 7 et 8 décembre, par les 27 ministres
des Affaires Etrangères de l’U.E, d’un texte rappelant la non reconnaissance
de l’annexion de Jérusalem –Est, demandant la réouverture des institutions
palestiniennes de Jérusalem et appelant Israël à cesser tous les traitements
discriminatoires à l’égard des Palestiniens de Jérusalem -Est . |