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Article paru le 15 juillet – page8
Libérez Salah Hamouri
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité Cela fait 1 585 jours que le jeune Franco-Palestinien - Salah Hamouri est enfermé dans une prison israélienne, située de surcroît dans une colonie au coeur de la Cisjordanie, à Ofer. 1 585 jours ! Quatre ans de prison. Il a été condamné à sept ans, sans preuves, sans véritable procès. Le système du plaider-coupable lui laissait le choix entre quatorze ans de prison et sept années. Salah est en prison parce qu’une véritable manipulation a été montée contre lui. Les autorités israéliennes l’accusent d’être passé une nuit, en voiture, devant le domicile du rabbin Yossef Ovadi. Il a été arrêté trois mois après à un check-point, sur la foi d’une dénonciation anonyme l’accusant d’être membre de l’une des forces palestiniennes, le FPLP. Cela n’a jamais été prouvé. La machine infernale qui a été mise en marche contre lui frise l’absurde. Elle n’a rien à voir avec l’ombre d’un début de raisonnement. La démonstration est en effet aussi limpide que creuse : puisque Hamouri peut être membre du FPLP et qu’il est passé dans une rue où réside un rabbin, c’est parce qu’il avait l’intention de le tuer. Il ne l’a pas fait. Mais il aurait pu le faire ! C’est clair, non ? Salah est donc considéré comme un prisonnier politique. Selon la loi israélienne, un prisonnier peut demander à bénéficier d’une remise de peine, au terme des deux tiers de celle-ci. Dans quelques jours, le 28 juillet, sa demande de « libération anticipée » doit être examinée par le tribunal. Sa remise de peine ne relève que d’une décision politique. Il est innocent, aucune argutie nouvelle ne peut être retenue contre lui. Les autorités françaises, au premier rang desquelles le président de la République, doivent intervenir sans attendre pour la libération de Salah le 28 juillet. Ajoutons que la France, qui dit ne pas accepter l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens, doit faire valoir que, selon l’ONU, un tribunal militaire d’occupation, installer sur une terre extérieure, ne peut être ni légal ni légitime. Nous demandons une nouvelle fois aux autorités françaises d’agir avec fermeté pour que Salah soit libre le 28 juillet. De nombreuses voix le demandent désormais en France. Nous appelons nos concitoyens à amplifier la mobilisation sous diverses formes : pétitions, lettres, courriels auprès du président de la République et des autorités israéliennes pour que la raison et la liberté l’emportent. http://www.humanite.fr/2009-07-15_Tribune-libre_Liberez-Salah-Hamouri |