Les
colons israéliens, qui ne cessent de s’implanter en Cisjordanie, accusent
Dexia de céder à des pressions antisémites car elle refuse désormais de leur
accorder des prêts. La banque justifie cela car en cas d’accord de paix et de
démantèlement des colonies, le remboursement de ces prêts ne serait plus
garanti.
Les colons accusent
Dexia Israël d'avoir cédé aux "campagnes de pressions antisémites et
anti-israéliennes organisée en Europe et plus particulièrement en
Belgique". Ces ballons étaient distribués en mai 2009 devant le siège
bruxellois de Dexia par 55 associations regroupées dans la plateforme
"Israel colonise et Dexia finance". Mais est-ce pour autant de
l'antisémitisme et la banque introduirait-elle des critères idéologiques dans
sa logique économique ?
Le
Yesha (le lobby des colons israéliens) et les élus des implantations de
Cisjordanie ont lancé une campagne contre Dexia Israël, filiale du groupe bancaire
franco-belge. Ils accusent de désormais refuser d'accorder des prêts aux
colonies alors qu'elle le faisait régulièrement par le passé, rapporte ce
samedi le journal Le Soir.
Dexia parle argent
Dexia
Israël leur causerait donc un "énorme
préjudice en les empêchant de se développer normalement".
Selon le président du comité des conseils régionaux, Shmouel Reifman, la
filiale de Dexia a cessé d'accorder des prêts aux colonies par crainte qu'un
futur accord de paix avec les Palestiniens entraîne leur démantèlement et les
rende insolvables.
Les colons parlent antisémitisme
"Ses
propriétaires européens plient le genou devant la campagne de pressions
antisémites et anti-israéliennes organisée en Europe. Plus particulièrement
en Belgique, où le lobby pro-palestinien est puissant", a pour sa part
affirmé au quotidien le président du Yesha, Dany Dayan. Une accusation à
laquelle Dexia Israël répond par un "vague
communiqué" affirmant "n'agir
que sur la base de considérations économiques", selon eux.
Née
du rachat en 2001 de la Bank Haotzar hachilton hadekomi, un petit
établissement spécialisé dans les prêts aux pouvoirs municipaux et régionaux,
Dexia Israël a nettement amplifié cette activité depuis lors. En 2009, elle
contrôlait 39% du marché des prêts aux entités locales.
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