Dimanche 6
juin 2010
Poursuivre une
mobilisation déterminée et massive
Selon les sources de 2 à
6000 personnes ont manifesté ce matin à Lille à l’appel de 32
organisations : associations, syndicats et formations politiques. Elles provenaient
notamment de l’agglomération lilloise, mais aussi de toute la région Nord-Pas
de Calais : Boulogne, Calais, Arras Lens, Douai, Valenciennes…
Avec calme et
détermination les manifestants ont exigé :
·
des sanctions contre Israël, après ses actes de piraterie envers
« la flottille de la Liberté » et l’assassinat de plusieurs
humanitaires,
·
la fin du blocus de Gaza,
·
le gel de l’accord Union européenne / Israël de 2002
·
le boycott/désinvestissement/sanctions contre Israël.
L’action est appelée à se poursuivre très
vite. Et
d’abord pour qu’un hommage public soit rendu à Mouloud Bouzidi, du CBSP, présent sur la
flottille, kidnappé par les pirates israéliens, emprisonné et relâché alors que
ses papiers comme divers objets lui appartenant lui ont été pris par
l’occupant israélien.
La rencontre avec Michel Collon à Lille le
vendredi 11 juin à la cave des Célestine à partir de 18 h 30, sera l’occasion
de donner un coup d’accélérateur à la campagne de
boycott/désinvestissement/sanctions contre Israël. Celle-ci sera menée avec
toute la détermination nécessaire afin que le groupe Veolia, transporteur
colonial, soit écarté des transports de la communauté urbaine de Lille. Une
campagne de masse par cartes-pétition sera lancée lors de ce rendez-vous du
11 juin.
AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 6 juin 2010
Intervention de Jean-François
Larosière pour l’ensemble des organisations
lors de la manifestation dans les rues de Lille le dimanche 6 juin 2010
Sanctions pour
Israël
Nous sommes 6000 dans
les rues de Lille afin d’exiger des sanctions pour Israël. Un crime de
guerre a été commis lundi dernier contre la flottille de la Liberté dans
les eaux internationales au large de Gaza. Au moins neuf militant
humanitaires y ont laissé la vie plusieurs dizaines d’autres sont
blessés. C’est un acte de piraterie sanguinaire, commis au mépris
de toutes les règles internationales. Il ne peut pas rester impuni.
Ceci est exprimé avec
d’autant plus de force que Rachel Corrie vient d’être assassinée une deuxième
fois. Cette militante internationaliste assassinée à Gaza par un
Caterpillar a donné son nom à un bateau chargé d’un convoi humanitaire pour
Gaza, lui aussi a été victime de
l’Etat pirate israélien. Est-il possible de laisser cet Etat impuni ? Cette
impunité est criminelle. Il est temps que les permis de tuer délivrés à cet
Etat criminel cessent.
Ce qu’à Gaza l’an
dernier le juge Goldstone a qualifié de « crimes de guerre voire de
crimes contre l’humanité » doit s’appliquer par la traduction des criminels
de guerre israéliens devant le TPI . Et cela est vrai aussi pour les crimes de ces derniers jours.
Mais je voudrais tout
particulièrement insister sur un point crucial : la situation du
peuple palestinien à Gaza. Les destructions, la misère rendent la situation
intolérable. La tragédie à Gaza a assez duré. Nous sommes porteurs d’une
exigence forte : il faut lever le blocus de Gaza. Il est illégal. la
France, l’Europe, la communauté internationale doivent exiger sa levée
immédiate. Et se donner les moyens de l’obtenir.
Avec le gel de l’accord
Union Européenne/Israël de 2002 il y a un moyen de pression extrêmement
puissant, et économique et politique. Cette suspension de l’accord en cas
de non respect des droits de l’homme existe dans les termes mêmes de cet
accord.
Il ne saurait être
question de rester passif et d’attendre gentiment que la communauté
internationale se décide enfin à agir. Nous prouvons notre engagement
aujourd’hui. Ce qui est nécessaire c’est de poursuivre la
mobilisation déterminée, massive afin que la complaisance, quand ce n’est
pas la complicité, à l’égard d’Israël, cessent. Je pense bien entendu
d’abord aux dirigeants des USA, de l’Europe, de la France. Les gémissement ou
les bonnes paroles ne suffisent pas. Comme le dit Mgr
Sebbah, ancien patriarche de Jérusalem, ce qu’exige le peuple palestinien,
c’est la justice. Elle passe par l’application de ses droits nationaux. Pas
de paix sans justice.
Cette
mobilisation passe par la réponse positive à la décision de la société
civile palestinienne en 2005 d’appel à un
boycott/désinvestissement/sanctions contre Israël. Ce boycott se développe
en Palestine occupée. Les Palestiniens de l’intérieur le mènent. A nous de
le développer partout dans la région, et le pays avec la volonté d’en faire
un instrument massif de la solidarité avec le peuple palestinien. La
Palestine vaincra. Gaza vaincra.
Jean-François
Larosière pour l’ensemble des organisations
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