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Lille
le 7 juin 2010 Madame, Monsieur la/le
Député(e) Le gouvernement français, après l’acte de piraterie provoqué par Israël contre la « Flottille de la Liberté » une fois de plus se dérobe à la nécessité de mesures concrètes contres les exactions et crimes israéliens. C’est une opération de guerre qui a été menée par
le gouvernement israélien dans les eaux internationales et qui a tué neuf
personnes de nationalité turque dont un américano-turc. Les témoignages
recueillis, y compris celui de Mouloud Bouzidi, originaire de la région
Nord—Pas de Calais, confirment la brutalité extrême des commandos israéliens.
Il est inconcevable que la France « officielle » se soit abstenue à
Genève pour qu’une commission d’enquête impartiale et neutre soit mise en
place. Cependant elle n’est pas insensible à ce qui se
passe dans la population de notre pays, comme de notre région. Celle-ci exige
comme l’ont montré les mobilisations dans de nombreuses villes du Nord-Pas de
Calais, qu’il soit mis à l’impunité de l’Etat israélien qui est un
encouragement à poursuivre ses crimes. Cette impunité doit prendre fin. Elle
nous éloigne chaque jour de la justice. Il n’y a pas de paix sans justice. En ces circonstances, je vous demande au nom de l’AFPS
Nord-Pas de Calais : ·
D’exiger la mise en place
d’une commission d’enquête internationale en mesure de faire réellement la
lumière sur ces assassinats, et exactions ·
D’exiger la suspension
immédiate de l’accord UE/Israël de 2002, qui est lié fondamentalement au
respect des droits de l’homme, violés régulièrement par l’Etat israélien. Le
fait de lier cet accord à une reprise de négociation de « paix »
comme ose le prétendre le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères lors de
réponses aux questions orales, la semaine dernière, à l’Assemblée Nationale,
ne fait que confirmer la volonté gouvernementale d’exonérer, une fois de
plus, Israël de la nécessité de se conformer aux droits et règlements
internationaux. Je joins à ce courrier la déclaration que j’ai
lue à la fin de la manifestation régionale du dimanche 6 décembre à Lille, à
l’appel de 31 associations, syndicats et formations politiques. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression
de mes sentiments très distingués. Jean-François
Larosière Président
de l’AFPS Nord-Pas de Calais _______________________________________________________________________________________________ Sanctions
pour Israël Nous sommes 6000 dans les rues de Lille afin d’exiger des sanctions
pour Israël. Un crime de guerre a été commis lundi dernier contre la flotille
de la Liberté dans les eaux internationales au large de Gaza. Au moins neuf
militant humanitaires y ont laissé la vie plusieurs dizaines d’autres sont
blessés. C’est un acte de piraterie sanguinaire, commis au mépris de
toutes les règles internationales. Il ne peut pas rester impuni. Ceci et exprimé avec d’autant plus de force que Rachel Corrie vient
d’être assassinée une deuxième fois. Cette militante internationaliste
assassinée à Gaza par un Caterpillar a donné son nom à un bateau chargé d’un
convoi humanitaire pour Gaza, lui
aussi a été victime de l’Etat pirate israélien. Est-il possible de laisser
cet Etat impuni ? Cette impunité est criminelle. Il est temps que les
permis de tuer délivrés à cet Etat criminel cessent. Ce qu’à Gaza l’an dernier le juge Goldstone a qualifié de « crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité » doit s’appliquer par la traduction des criminels de guerre israéliens devant le TPI . Et cela est vrai aussi pour les crimes de ces derniers jours. Mais je voudrais tout particulièrement insister sur un point
crucial : la situation du peuple palestinien à Gaza. Les
destructions, la misère rendent la situation intolérable. La tragédie à Gaza
a assez duré. Nous sommes porteurs d’une exigence forte : il faut
lever le blocus de Gaza. Il est illégal. la France, l’Europe, la communauté
internationale doivent exiger sa levée immédiate. Et se donner les moyens de
l’obtenir. Avec le
gel de l’accord Union Européenne/Israël de 2002 il y a un moyen de pression
extrêmement puissant, et économique et politique. Cette suspension de
l’accord en cas de non respect des droits de l’homme existe dans les termes
mêmes de cet accord. Il ne saurait être question
de rester passif et d’attendre gentiment que la communauté internationale se
décide enfin à agir. Nous prouvons notre engagement aujourd’hui. Ce qui est
nécessaire c’est de poursuivre
la mobilisation déterminée, massive afin que la complaisance,
quand ce n’est pas la complicité, à l’égard d’Israël, cessent. Je pense bien entendu d’abord aux dirigeants des
USA, de l’Europe, de la France. Les gémissement ou les bonnes paroles ne
suffisent pas. Comme le dit Mgr Sebbah, ancien patriarche de Jérusalem, ce qu’exige le peuple
palestinien, c’est la justice. Elle passe par l’application de ses droits
nationaux. Pas de paix sans justice. Cette
mobilisation passe par la réponse positive à la décision de la société civile
palestinienne en 2005 d’appel à un boycott/désinvestissement/sanctions contre
Israël. Ce boycott se développe en
Palestine occupée. Les Palestiniens de l’intérieur le mènent. A nous de le
développer partout dans la région, et le pays avec la volonté d’en faire un
instrument massif de la solidarité avec le peuple palestinien. La Palestine vaincra. Gaza
vaincra. Jean-François Larosière pour l’ensemble des
organisations |