Retour

Veolia subit un échec sévère devant le Conseil d'Etat.

La Voix du Nord en rend compte dans plusieurs éditions. C'est un combat auquel l'AFPS Nord-Pas de Calais avait participé au printemps dernier. Elle avait poursuivi le combat durant l'été et l'automne afin que la multinationale, qui vient d'être condamnée, fin novembre dernier, lors de la session de Londres du Tribunal Russel sur la Palestine pour sa collaboration à la colonisation israélienne de la Palestine, ne bénéficie pas du marché des transports de la communauté urbaine de Lille. Le transporteur colonial Veolia a été finalement écarté.

 

L'actualité journalistique fait écho des activités de cette multinationale dans plusieurs domaines ces dernier jours;

Ainsi Les Echos du 31 décembre 2010 indiquent en première page :"la fusion Transdev-Veolia Transport donne naissance à un leader mondial". L'annonce est faite par Veolia environnement et la caisse des dépôts et consignations" c'est à dire l'un des principaux organismes financiers de l'Etat français. Veolia transport se désengage du tramway de Jerusalem, mais Veolia environnement poursuit son traitement des colonies israéliennes de Cisjordanie. A noter que dans le "crible" de dernère page, concernant cette fusion, le quotidien économique note que la multinationale a connu "la perte de quelques gros contrats". Ainsi, mais cela avait été relevé dans Croix du Nord, en novembre, le désinvestissement mené par le mouvement de soutien à la multinationale, peut lui porter des coups.

Sur ces liens Etat-Veolia en dernière page de l'Humanité, Dominique Bègles revient la privatisation de la gestion de la base militaire de Creil. Le sous titre indique: "l'Elysée offre à Veolia une juteuse externalisation sans réduire toutefois les dépenses militaires." Et on pourrait parler des liens Veolia/EDF...C'est une dimension qu'il est indispensable d'avoir en mémoire.

Concernant l'eau où le marché est pratiquement partagé en France entre deux groupes privés : Suez et Veolia, des groupes AFPS mènent le combat afin que l'eau revienne sous régie municipale. Il est à noter cependant que les normes techniques, comme le code des marchés rendent difficile la décision d'échapper aux mastodontes privés, dont l'un est engagé dans le soutien à la colonisation israélienne. L'AFPS Nord-Pas de Calais pleinement engagé dans Boycott/Désinvestissement/Sanctions contre Israël se prose d'approfondir cette question afin que Veolia environnement soit sanctionné pour sa contribution à la colonisation israélienne.
Jean-François Larosière

 

logo-VoixduNord.gif

Vendredi 07 janvier 2011 - PIERRE-LAURENT FLAMEN AVEC ANNE-LISE TENEUL

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/01/07/article_cars-arc-en-ciel-dans-le-douaisis-et-le.shtml

Cars Arc-en-Ciel dans le Douaisis et le Cambrésis :
le Conseil d'État franchement favorable aux transporteurs locaux

DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC

« Aujourd'hui, c'est une très bonne nouvelle. C'est comme à la naissance d'un bébé : on est content mais on est pressé de le voir. » Hervé Raout, syndicaliste FNCR chez Dupas-Lebeda, demeure prudent. Mercredi, le Conseil d'État s'est pourtant montré franchement favorable au groupement momentané d'entreprises (GME) pour lequel il travaille. ...

Et donc défavorable à Veolia transport qui espérait bien se voir attribuer la délégation de service public (DSP) pour les cars du secteur Cambrésis-Sensée-Escaut.

L'épilogue d'un long feuilleton judiciaire ? On n'ose y croire. L'affaire démarre véritablement le 17 mai lorsque le conseil général du Nord attribue la délégation de service public à Veolia transport. Le GME mandaté par la société Dupas-Lebeda est écarté. Les conducteurs de cars se mettent en colère, des manifestations éclatent. Leurs patrons engagent la lutte sur les terrains judiciaire et médiatique.

Premier hic le 1er juin. Le juge des référés du tribunal administratif déclare la non-conformité de l'offre Veolia. La DSP passe dans le camp Dupas-Lebeda.

Sauf que le 19 juillet, Veolia contre-attaque et le tribunal administratif suit. L'offre Dupas-Lebeda est, elle aussi, jugée non conforme. Le GME fait appel au Conseil d'État pour trancher. En attendant, pour assurer les liaisons interurbaines, le conseil général est contraint de passer un avenant d'un an avec Dupas-Lebeda.

La procédure de DSP est relancée. Ce jusqu'à l'arrêt rendu mercredi annulant la décision du tribunal administratif de Lille du 19 juillet. Ce qui, on l'imagine, donne le sourire à Patrice Lebeda, PDG de Dupas-Lebeda : « L'arrêt nous est favorable à 200 %. Reste à discuter avec le conseil général. Mais, a priori, ça pourrait vouloir dire qu'on a la DSP jusqu'en 2018. » Pour le groupe communiste du conseil général, Charles Beauchamp se frotte aussi les mains : « Voilà une bonne nouvelle pour l'emploi local et surtout pour la garantie de mobilité des habitants du secteur rural. C'est cette question de mobilité qui nous avait conduits dès le départ à ne pas souscrire à l'offre Veolia. »

Davantage d'arrêts

Christian Poiret, président de la communauté d'agglomération du Douaisis et conseiller général UPN, ne pense pas autrement : « Dans l'offre de Dupas-Lebeda, le nombre d'arrêts dans les communes du Douaisis était plus important que dans l'offre de Veolia.

 » Et le président du conseil général, Bernard Derosier, qu'en pense-t-il ? « S'il n'y a pas de problème particulier, c'est le groupement Lebeda qui se verra confier la DSP. Il faut qu'on regarde ça avec le transporteur, j'en saurai plus la semaine prochaine. Il y a une séance le 17 janvier. S'il y a une délibération à prendre, nous la prendrons. »

Les représentants de Veolia Transport n'ont pas souhaité s'exprimer.

 

Retour