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Deux rencontres avec Michel Warschawski Mercredi
12 janvier 2011 à Lille Michel Warschawski, infatigable militant anti
colonial israélien, était reçu le 12 janvier à Lille par l’UJFP et par l’AFPS
Nord-Pas de Calais. Si l’on peut trouver l’essentiel de ses interventions
dans l’entretien qu’il a mené avec Radio Campus à 18 h 45 et dans Liberté
Hebdo, nous donnons ici, avec les photos de Patrice Bardet,
quelques éléments de ses propos tenus devant un public ayant rempli les
salles. Dans une première rencontre, dans le local de la
FSU, il a répondu aux multiples questions sur la situation intérieure en
Israël. Un Etat qui « n’appartient plus à la famille des Etats
démocratiques ». A ce sujet il a fait état des multiples atteintes aux
droits dans la période récente et aux menaces de chasse aux sorcières. Il
fait état d’une quasi absence d’opposition à cette politique par le
gouvernement israélien. Avigor Liberman,
ministre des affaires étrangères est certes un extrémiste de droite, mais
c’est celui qui conduit la politique israélienne, tout comme le 1er ministre Netanyahou. Le grand mouvement en Israël
d’opposition à la guerre coloniale « la Paix maintenant » est mort
en août 2000 avec les décisions du dirigeant travailliste Barak (aujourd’hui
ministre de la guerre et alors 1er ministre) après Camp David. Un Barak dont le
supposé esprit d’ouverture masquait mal le refus de faire place aux droits
nationaux du peuple palestinien. Interrogé sur le sort des Palestiniens de
l’intérieur, il fait état de la coupure totale entre ces Palestiniens et la
population juive israélienne, alors que jusque l’été 2000, notamment dans le
cadre de « la paix maintenant », il y avait action commune. Et il
fait plus profondément référence à la réalité des appels de rabbins à refuser
la location de logements à des étudiants palestiniens, comme aux
« ratonnades » ou « pogroms » (ce sont les termes dont
Michel Warschawski s’est servi) menés dans un certain nombre de villes
israéliennes. La situation à Safed a été particulièrement dénoncée Safed est jumelée avec Lille. Cette situation a fait
l’objet de plusieurs interventions lors de la rencontre de la soirée
consacrée à Boycott / Désinvestissement / sanctions
(BDS). L’émotion est légitime de la part des citoyens lillois de voir leur
ville jumelée avec une cité ouvertement raciste, et dont le maire du parti Kadima porte une lourde responsabilité dans les exactions
qui frappent la population palestinienne. Des initiatives nouvelles sont nécessaires pour que la
demande de rupture du jumelage indécent avec Safed, déjà formulée plusieurs
fois par l’AFPS Nord-Pas de Calais, aboutisse. Concernant BDS, Michel Warschawski a bien indiqué
qu’il s’agissait d’abord d’un appel de la société civile palestinienne datant
de 2005. L’impunité d’Israël en dépit de ses crimes en montre la nécessité.
Le boycott culturel a fait l’objet d’un débat tout particulier, non pas le
boycott des personnes, mais celui des institutions. L’alerte a porté aussi
sur le refus d’Israël de se référer au droit et aux résolutions
internationales. Le risque est considérable politiquement et moralement de
s’éloigner de principes forgés après la défaite des fascismes en 1945, et de
les fouler aux pieds. A noter aussi concernant le désinvestissement, la
nécessité d’une intervention citoyenne et publique concernant les appels
d’offres. Ce qui est possible du côté anglo-saxon est certainement à mettre
en œuvre en France. A noter enfin que Michel Warschawski a largement dédicacé
son dernier ouvrage « au pied du mur » - éditions syllepse, Paris, 2010, 9 euros - qui reprend ses chroniques parues dans « Siné Hebdo » dont il était le correspondant à
Jérusalem. Jean-François Larosière |
La rencontre de l’après-midi avec les
militants
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Après l’exposé de Michel Warschawski, les questions de la salle |
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Le stand : céramiques, broderies palestiniennes, |
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