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Concernant la reconnaissance de
l'Etat de Palestine, un élan, peut-être décisif, est lancé depuis fin 2010
par plusieurs pays d'Amérique du Sud. Il est possible de lire à ce sujet,
dans le n° de février 2011 du Monde Diplomatique, un article de Maurice
Lemoine. A noter que l'AFPS a publié un communiqué pour la reconnaissance
d'un Etat de Palestine. Les députés de la Région
ont tous été interpellés par l'AFPS Nord-Pas de Calais. François Asenci, député de la Seine Saint Denis a interrogé le
Premier Ministre en séance publique. La réponse négative du gouvernement
français a été prononcée par le Ministre des Affaires Etrangères et
Européennes. Certes la complicité des
Etats Unis d'Obama avec Israël est confirmée, mais
il serait illusoire de croire que du côté des dirigeants français, ou
européens, il y aurait possibilité d'un engagement de soutien concret à une
voie permettant d'avancer vers l'application des droits nationaux du peuple
palestinien. La mobilisation citoyenne est plus que jamais nécessaire. Jean-François Larosière Président de l'AFPS
Nord-Pas de Calais Article paru dans
l'édition du 20 Février 2011 ONU : Washington refuse de condamner
la colonisation israélienne Par Alexandra Geneste et Laurent Zecchini L'administration
Obama a mis sa menace à exécution, vendredi 18
février, opposant son premier veto à un projet de résolution du Conseil de
sécurité des Nations unies. Ce texte, parrainé par 130 pays et présenté par
le Liban au nom de l'Autorité palestinienne, stipulait que les "colonies
israéliennes établies dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967,
y compris Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un obstacle majeur à
la réussite d'une paix juste, durable et globale". Les 14 autres
membres du Conseil ont voté en faveur du projet. Depuis que le
Groupe arabe à l'ONU a déposé ce texte, en janvier, les Américains n'ont
cessé de rappeler leur hostilité à toute implication du Conseil de sécurité
dans le processus de paix au Proche-Orient, estimant que seule la reprise de
négociations directes pouvait déboucher sur un accord israélo-palestinien. Jusqu'à la
dernière minute, les Etats-Unis ont tenté d'empêcher ce vote, proposant en
échange aux Palestiniens l'adoption d'une déclaration présidentielle
critiquant, sans la condamner, la colonisation, et qui, contrairement à une
résolution, n'aurait pas été contraignante pour Israël. "Notre veto
ne doit pas être interprété comme un soutien à la colonisation",
laquelle "détruit la confiance entre les parties", a déclaré
l'ambassadrice américaine Susan Rice. L'adoption de
la résolution, a-t-elle dit, aurait pu encourager Israéliens et Palestiniens
à "demeurer en dehors des négociations" - interrompues
depuis septembre. Parmi les propositions américaines figuraient l'envoi d'une
mission du Conseil de sécurité dans la région et la promesse d'une référence
aux frontières de 1967 dans le prochain communiqué du Quartet (Etats-Unis,
Russie, Nations unies, Union européenne). M. Obama est intervenu pour empêcher un vote hostile à
Israël, suggérant d'ajouter à la déclaration présidentielle un paragraphe
appelant l'Etat juif à un nouveau moratoire de la colonisation. Le veto
américain, qui ne manquera pas d'affecter la position des Etats-Unis dans le
monde arabe, à un moment où celui-ci connaît des bouleversements sans
précédent, a provoqué la colère des Palestiniens. "DÉCISION
DÉSÉQUILIBRÉE" Yasser Abed Rabbo, proche conseiller de
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a critiqué "une
décision malheureuse et déséquilibrée, qui affecte la crédibilité de
l'administration américaine". C'est la première fois que les
Palestiniens tiennent tête jusqu'au bout à Washington, en dépit des moyens de
pression, politiques et financiers, dont disposent les Américains. La réunion du
Quartet, le 5 février, leur a confirmé le refus américain de faire la moindre
pression sur l'Etat juif pour l'amener à faire des concessions. Ils estiment
que la résolution du conflit israélo-palestinien n'est plus une priorité de
la diplomatie américaine, en raison des révoltes dans le monde arabe, de la
question iranienne et des préoccupations de Barak Obama
pour son éventuelle réélection. Les
Palestiniens en tirent la conclusion qu'au-delà d'un "processus" de
paix qui a démontré son inanité, la seule stratégie qui vaille est la
mobilisation de la communauté internationale en faveur d'un objectif dont
elle s'est déclarée à plusieurs reprises solidaire : la création d'un Etat
palestinien sur la base des frontières de 1967. Le vote d'une
résolution à l'ONU condamnant la politique de colonisation israélienne était
une première étape. La deuxième, de plus longue haleine, est d'accroître le
nombre de pays qui reconnaissent l'Etat palestinien. La troisième est à moyen
terme : en septembre, le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, espère avoir réuni les conditions permettant de
décréter que cet Etat indépendant est viable. |