Fabien THIĖMĖ
Maire de
Marly
Vice-Président du Conseil Général
Délégué à
l’Enfance, à la
Jeunesse et à la Famille
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Lille,
le 23 juin 2011
Monsieur
Nicolas SARKOZY
Président
de la République Française
Palais de l’Elysée
55, rue du
faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS
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Monsieur le Président,
Depuis six ans, à la suite de ce
que beaucoup ont qualifié de « simulacre de procès devant un
tribunal militaire », le citoyen franco-palestinien Salah Hamouri se
morfond dans une prison israélienne.
De nombreuses mobilisations ont
eu lieu pour demander la libération de ce prisonnier politique,
malheureusement sans succès.
Dans une lettre adressée à
Madame Marie-France Beaufils, Sénatrice-Maire de Saint-Pierre-des-Corps,
en date du 31 mars 2011, Monsieur Alain Juppé, Ministre des Affaires
Etrangères, écrit concernant Salah Hamouri :
« Je déplore que les
autorités israéliennes n’aient pas pris de décision de remise de peine,
d’autant que les aveux faits à l’audience n’ont été corroborés par aucun
élément de preuve. Je mesure la peine de sa famille, alors qu’il est à
présent en âge de s’investir dans des études. Je comprends également que
l’intéressé a fait le choix de ne pas solliciter de demande de grâce.
C’est une attitude respectable. »
Il s’agit là, vous en
conviendrez, d’une reconnaissance claire que Salah Hamouri est incarcéré
depuis six ans sans aucun « élément de preuve ».
Si l’on peut se réjouir de cette
reconnaissance, force est cependant de constater qu’il n’est à aucun
moment évoqué dans ce courrier l’exigence de sa libération, le Ministre
prenant simplement acte que Salah Hamouri doit sortir de prison le 28 novembre
2011 et assurant que sa situation « continuera d’être suivie avec
attention jusqu’à sa levée d’écrou ».
Monsieur le Président, cette
injustice n’a que trop duré pour Salah Hamouri et ses proches. Beaucoup
se sont d’ailleurs émus récemment de votre refus de recevoir la mère de
l’intéressé, présente en avril dernier en France.
C’est pourquoi, par la présente
et compte tenu de l’injustice à laquelle fait face Salah Hamouri, retenu comme
le précise le Ministre des Affaires Etrangères « sans élément de preuve »,
j’ai l’honneur de vous demander de tout mettre en œuvre auprès des
autorités israéliennes pour que celui-ci retrouve enfin et au plus vite sa
liberté.
Persuadé de l’intérêt que vous
porterez à la présente et dans l’attente de vous lire,
Je vous prie de croire, Monsieur
le Président, en l’assurance de ma haute considération.
Fabien THIÉMÉ
Maire de Marly
Vice-président du Conseil Général
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