La France est résolument
engagée en faveur de l'application du droit international et appelle les
autorités israéliennes à respecter les droits des Palestiniens en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Elle a toujours manifesté son attachement
à ce que la IVe convention de Genève, qui interdit la création de faits
accomplis en temps d'occupation, s'applique dans les Territoires
palestiniens et déplore le refus d'Israël de se plier à ses obligations
internationales. Elle l'appelle régulièrement à revoir sa position sur ce
sujet.
S'agissant du blocus de Gaza,
la position de la France est claire et constante et, avec ses partenaires
européens, elle appelle à sa levée complète, sans transiger pour autant
sur les préoccupations sécuritaires légitimes d'Israël. Les projets de
développement des Nations unies doivent également pouvoir être menés sans
obstacles. Des mesures complémentaires en matière de libéralisation des
flux financiers et des conditions de circulation des personnes sont
attendues.
La position de la France sur
la colonisation n'a pas varié. Elle est illégale au regard du droit
international, sape la confiance entre les parties et constitue une
menace pour la solution à deux États. Elle a condamné les dernières
annonces de construction à Jérusalem-Est. La France a toujours eu une
position claire sur le mur de séparation. Avec ses partenaires européens,
elle appelle Israël à démanteler les portions de la barrière construite
en Cisjordanie et dont la Cour internationale de justice a, dans son avis
consultatif du 9 juillet 2004, relevé l'illégalité au regard du droit
international.
S'agissant de M. Salah Hammouri, le ministère des affaires étrangères et
européennes n'a épargné aucun effort. La France se préoccupe de chaque
Français privé de liberté à l'étranger et se mobilise, avec la même
ardeur, pour la protection des droits de tous ses ressortissants
emprisonnés partout à travers le monde.
La création d'un État
palestinien est une idée défendue par la France depuis trente ans,
considérant que celui-ci relève du droit légitime de la population
palestinienne et constitue pour les Israéliens la meilleure garantie de
sécurité pour l'avenir. La communauté internationale s'accorde d'ailleurs
sur l'idée que la solution du conflit israélo-palestinien passe par la
coexistence de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.
Le 21 septembre dernier, le Président de la République a affirmé devant
la 66e Assemblée générale des Nations unies le soutien de la France à
l'octroi d'un statut d'État observateur à la Palestine. Il a fait valoir
que cette étape intermédiaire, tout en marquant un progrès vers le statut
final, permettrait d'éviter l'impasse du Conseil de sécurité. Il a appelé
les parties à reprendre les négociations. La relance de pourparlers de
paix reste en effet l'objectif prioritaire. Un règlement juste et
durable, qui traiterait l'ensemble des questions du statut final, ne
pourra résulter que de la négociation et de concessions faites de part et
d'autre.
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