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Prisonniers palestiniens : le chantage permanent Communiqué de l’AFPS du 17 avril 2012 Depuis
1967, plus de 800 000 Palestiniens ont connu les prisons israéliennes. Il n’est
guère de famille qui n’ait été touchée, à un moment ou à un autre. A
ce jour 4700 prisonniers sont détenus en Israël dans environ 21 prisons, 5
centres de détention, 4 centres d'interrogatoire, et au moins une
installation secrète, le centre de détention 1391, tous lieux situés à
l'intérieur d’Israël, en violation de l'article 49 de la Quatrième Convention
de Genève qui interdit les transferts forcés en dehors du territoire occupé. Parmi
ces prisonniers, 185 enfants ou jeunes de moins de dix-huit ans, 11 femmes,
27 députés, 2 anciens Ministres, 41 universitaires, et plus d’une centaine de
personnes atteintes de maladies et de handicaps. De plus 320 prisonniers sont
soumis à la détention administrative, un régime arbitraire et illégal qui
viole le droit international, notamment la quatrième convention de Genève. Pour
avoir lancé un appel à l'unité, à la cohésion, à la création d'un
gouvernement d'union nationale, et à la poursuite de la résistance populaire
et pacifique pour mettre fin à l'occupation, Marwan Barghouti a été placé
dernièrement en cellule d’isolement dans la prison de Hadarim. C’est
une politique menée de longue date à laquelle les Accords d’Oslo n’ont rien
changé. Signe qu’à l’inverse de ce qui s’est passé en Afrique du Sud ou en
Irlande il n’y avait aucune volonté de manifester un véritable engagement
dans un processus de paix. Tout au contraire, en réprimant ceux qui
prétendent résister à l’occupation, il s’agit encore et toujours d’exercer un
chantage permanent et de punir tout un peuple pour le réduire au silence. 1600
prisonniers vont démarrer une grève de la faim pour réclamer notamment le
droit de visite, y compris pour les prisonniers dont la famille est de Gaza,
la fin des mesures répressives et humiliantes, la fin des cellules
d'isolement et la fin du système de la détention administrative. La
journée des prisonniers, aujourd’hui 17 avril, est l’occasion de braquer les
projecteurs sur ce scandale et d’exiger une réaction internationale pour
enfin y mettre un terme. |