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PCHRO: L’UE manque à
ses engagements d’observer le droit international dans ses relations avec
Israël http://www.addameer.org/etemplate.php?id=499 Suite à la réunion le
24 juillet du Conseil d’Association entre l’Union Européenne (UE) et Israël,
il a été annoncé que l’UE a donné son accord au développement de la
coopération avec Israël en lui offrant 60 nouvelles activités dans 15
domaines. L’UE a aussi déclaré qu’elle continuerait des discussions
techniques avec Israël ayant pour but d’identifier des zones de coopération
future. En tant qu’organisations vouées à la promotion et à la protection des
Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens Occupés, nous sommes
fortement inquiets quant au manque d’engagement de l’UE pour les Droits de
l’Homme, à la vue de ce qui est essentiellement une intensification des
relations bilatérales avec Israël. Les mois derniers, l’UE a fait des progr&egra ve;s en reconnaissant et en condamnant les pratiques et
les politiques d’Israël dans les TPO, qui constituent des violations
systématiques du droit international humanitaire et en matière de Droits de
l’Homme. Nous avons fait bon accueil aux Conclusions du Conseil du 14 mai qui
exprimaient “une profonde inquiétude quant aux développements sur le terrain
qui menacent de rendre impossible une solution à deux Etats”, et nous
attendions que les mots se transforment en actes du côté de l’UE. Le Conseil d’Association,
la réunion de plus haut niveau à avoir lieu entre l’UE et Israël, est
pourtant un pas en arrière. Circonstance aggravante, la déclaration du
Conseil d’Association intervient à un moment où Israël, est impitoyable dans
le développement de son entreprise de colonisation illégale, maintient la
fermeture prolongée de la Bande de Gaza qui équivaut à une punition
collective, continue à révoquer les permis de résidence des Palestiniens,
déplace les Palestiniens, spécialement ceux résidant dans la zone C,
distribue de façon discriminatoire les ressources naturelles telles que la
terre et l’eau, tout comme en continuant la construction du Mur d’Annexion En effet, au cours des deux
seuls mois passés, Israël a publié des ordres de démolition de quelques 50
édifices à Susiya et ordonné la démolition de huit
villages palestiniens dans les collines au Sud d’Hébron de façon à ce que le
terrain puisse être utilisé pour l’entraînement de l’armée israélienne. Ce
sont là tous les méthodes et moyens du gouvernement israélien ayant pour but
de morceler les TPO, de s’approprier illégalement la terre palestinienne au
bénéfice de la population des colons et d’Israël et de réduire la présence et
le contrôle palestiniens sur les terres palestiniennes. La déclaration arrive
aussi à un moment où Israël continue à ne pas s’affecter des prisonniers
palestiniens frôlant la mort dans les prisons isra&e
acute;liennes et où Israël a recours sans aucune
diminution à l’usage excessif de la détention administrative. En acceptant de développer
davantage les relations bilatérales avec Israël, l’UE manque à son devoir de
donner son adhésion à son propre engagement en faveur du droit international
et de la mise en oeuvre de façon appropriée du
récent Cadre Stratégique de l’UE sur les Droits de l’Homme et la Démocratie
qui met en exergue que l’”UE est basée sur une détermination partagée à
promouvoir la paix et la stabilité et à construire un monde basé sur les
respect des Droits de l’Homme, de la démocratie et du règne du droit”
et que ces principes doivent étayer les politiques extérieures de l’UE.
Et qui plus est, les Etats membres individuellement de l’UE sont dans
l’obligation juridique de respecter et d’assurer le respect des Conventions
de Genève. La ré ;cente
intensification des relations n’est certainement pas basée sur la
préoccupation de chercher à se mettre en conformité avec ces obligations
juridiques. Si l’adhésion au droit
international est une pierre angulaire de l’UE, alors elle doit faire un lien
entre ses actions et des condamnations verbales et écrites. En tant que
telle, l’UE a besoin d’insister auprès d’Israël pour que tant qu’il ne fait
pas preuve d’un progrès tangible dans sa mise en conformité avec le
droit international il ne bénéficiera pas d’une coopération accrue avec l’UE,
sur la base ou en dehors de l’actuel Plan d’Action UE-Israël. C’est dans ce
cas seulement, où l’UE n’autorise pas Israël à jouir de l’impunité, qu’Israël
sera persuadé de se conformer à toutes ses obligations juridiques
internationales, y compris celles dues envers le peuple palestinien occupé. En tant qu’organisations
palestiniennes des Droits de l’Homme, nous sommes profondément déçus par la
décision de l’UE de mettre de côté les Droits de l’Homme et le droit
international quand cela arrange l’UE et Israël, et donc nous opposons à la
décision de l’UE de rehausser ses relations avec Israël. L’accord récent
équivaut à pardonner à Israël ses pratiques illégales, et, en raison de cet
acquiescement de l’UE, contribue à la fois à leur continuation et à la
détérioration de la situation des Droits de l’Homme dans les TPO. PCHRO (The Palestinian Council of Human Rights Organisations = Le Conseil Palestinien des
Organisations des Droits de l’Homme) : -Addameer,
Association de Soutien aux Prisonniers et des Droits de l’Homme, Sahar Francis, Directeur Général; -Aldameer,
Association pour les Droits de l’Homme, Khalil Abu Shammala,
Directeur Général; -Al-Haq, Shawan Jabarin, Directeur
Général; -Al Mezan,
Centre pour les Droits de l’Homme, Issam Younis, Directeur Général; -Badil,
Centre de Ressources pour la Résidence Palestinienne et les Droits des
Réfugiés, Najwa Darwish,Directeur Général; -Defence
for Children International-Section palestinienne, Rifat Kassis, Directeur
Général; -Ensan,
Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie, Shawqi Issa, Directeur
Général; -Hurryyat,
Centre pour la Défense des Libertés et les Droits Civiques, Helmi Al-Araj, Directeur
Général; -Centre de Jérusalem pour
l’Aide Juridique et les Droits de l’Homme, Issam
Arun, Directeur Général; -Centre de Ramallah pour
les Etudes sur les Droits de l’Homme, Iyad Barghouti, Directeur Général; -Centre des Femmes pour
l’Aide et le Conseil Juridiques, Maha Abu Dayyeh,
Directeur Général. |