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Dexia Israël banque coloniale : Moscovici interpellé

Communiqué de l’AFPS 59/62 du 31 juillet 2012-08-01

 

Lors d’une conférence de presse, tenue le 26 juillet 2012 Pierre Moscovici, Ministre français des finances  a notamment déclaré qu’ « un accord devrait être trouvé entre la France et la commission européenne (1) sur la restructuration de la banque Dexia.

 

Dexia est ce groupe bancaire, lourdement endetté, qui s’est illustré dans des prêts aux collectivités territoriales, contribuant à leur endettement excessif (2). Un premier règlement intervenu en octobre 2011 permet, avec des interventions publiques, via La Banque Postale et la Caisse des dépôts et Consignations de trouver une « solution » à la crise frappant Dexia. Ses « avoirs toxiques » sont dirigés vers une « bad bank » située en Belgique. Dans cette « bad Bank » se trouve Dexia Israël, tout particulièrement impliqué dans la colonisation israélienne de la Cisjordanie (3). Dans Dexia Israël, directement ou indirectement l’Etat français est impliqué pour 25%.

 

Les militant anticolonialistes belges dans le cadre « Palestine occupée Dexia impliquée », présents pour la quatrième fois à l’Assemblée Générale de Dexia, en mai dernier,  ont montré que: « Dexia continue dans l’ignominie ( …) pas plus qu’il ne coupe les ponts avec l’occupation. (4)

 

Ainsi Dexia reste un des éléments d’une participation des multinationales à l’occupation de la Palestine par Israël. A noter, et c’est le cas pour d’autres groupes « privés » engagés dans la colonisation ((Veolia, Orange,…), l’implication de l’Etat français. Ces groupes sont fortement liés entre eux : ainsi la Caisse des Dépôts et Consignations prend le contrôle de Veolia Trandev impliqué dans le tramway de Jérusalem. Un nouveau dirigeant apparaît pour cette Caisse : l’ancien Ministre de Sarkozy : Jean-Pierre Jouyet (5). Il y a là des éléments, à base économique, constitutifs de l’impunité israélienne, dont d’autres éléments se trouvent dans la collaboration militaire, ainsi pour les drones, avec Israël.

 

L’on notera, toujours concernant Dexia, l’apparition, mais nous sommes en pleine crise bancaire, de la commission européenne. Cette intervention « européenne » prend toute sa signification quand dans le même temps cette Europe vient, au même moment, de décider de rehausser ses relations avec Israël au mépris du respect des droits prévu dans l’article 2 de l’accord de 2002 entre l’Union Européenne et Israël (6).

 

Les exigences du mouvement de soutien au peuple palestinien, en Belgique, comme en France, sont claires et ont été exprimées lors de multiples mobilisations :

·                        Dexia doit se retirer de la colonisation israélienne et effectivement de Dexia Israël

·                        L’Etat français possède les moyens de faire respecter cette exigence. (7)

 

Pierre Moscovici, Ministre des Finances, si soucieux lors de sa conférence de presse du 26 juillet  du sort de la banque coloniale, se doit au plus vite, de répondre à la question écrite, posée par le député du Nord, Jean-Jacques Candelier, le 3 juillet 2012(8).

 

La France se doit de respecter le droit international. Elle doit cesser de contribuer à la colonisation israélienne de la Palestine.

 

AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 31 juillet 2012

 

 

(1)                   Dépêche AFP largement reprise du 26/07/2012

(2)                   Et aux hôpitaux. Un exemple bien connu : Lille Métropole Communauté urbaine

(3)                   Voir www.intal.be et communiqué AFPS 59/62 du 19 novembre 2011

(4)                  Voir www.intal.be

(5)                   Voir « Le Monde » des  jeudis 19 et 26 juillet

(6)                   Voir à ce sujet le communiqué du BN de l’AFPS du 26 juillet 2012

(7)                   Toujours le communiqué de l’AFPS 59/62 et celui du GT BDS du 21 mai 2012 en liaison avec le collectif « pour un pôle public financier au service des Droits »

(8)                  14ème législature. Question écrite n° 334. Publiée au JO du 03/07/2012 p. 4256

 

 

 

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