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Interpellation de l’Union Européenne sur les droits du peuple palestinien et
sur plusieurs accords renforçant les relations avec Israël dans 66 domaines
d’activités Conférence Interparlementaire pour la
Politique étrangère et de Sécurité commune (PESC) et la Politique de Sécurité
et de Défense Commune (PSDC) Paphos (Chypre), le 10 septembre 2012 « Monsieur le Président, Chers collègues, L’Union Européenne, suite au Printemps arabe, a présenté un mea culpa pour avoir fermé les yeux dans le cadre de ses relations bilatérales sur les violations des droits commises par ses partenaires. L’Union Européenne a révisé sa politique de voisinage pour lier le développement des relations bilatérales au respect des valeurs communes et des droits de l’homme. Alors s’agissant de la question palestinienne, l’exigence du respect du droit s’arrête-t-elle à nos frontières ? L’Etat d’Israël demeure-t-il une exception au risque d’affecter la crédibilité européenne et de donner crédit à l’accusation de deux poids deux mesures ? En dissociant le développement des relations bilatérales de la cessation des violations du droit international à l’égard des palestiniens dans les territoires occupés : l’Union Européenne ne renonce-t-elle pas à l’un des instruments les plus importants à sa disposition pour contribuer à la construction de la Paix ? Chacun le sait, les déclarations politiques et la construction des institutions palestiniennes ne pourront aboutir seules à la fin de l’occupation, à la liberté et à la dignité pour le peuple palestinien et à la Paix pour tous les peuples de la région. Comment alors expliquer la signature, en juillet dernier, de plusieurs accords renforçant les relations avec Israël dans 66 domaines d’activité de coopération sans contrepartie politique alors même que ce pays prive un autre partenaire, la Palestine, de mettre en œuvre ses propres accords avec l’UE ? Cette décision laisse un goût amer a tous ceux qui œuvrent sans cesse et sans relâche pour la résolution de ce conflit et qui aspire à la Paix et à la sécurité pour ces deux peuples et pour la région. Il me semble que cette conférence interparlementaire devrait s’exprimer clairement sur cette contradiction. » Michelle Demessine, ancienne ministre, sénatrice du Nord,
secrétaire du Sénat, adjointe au Maire de Lille, vice-présidente de Lille
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