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   DÉCLARATION DE
  PRINCIPE DU COPDH (PHROC) SUR LA REPRISE DES
  NÉGOCIATIONS DIRECTES AVEC ISRAËL SOUS L’ÉGIDE DES USA Conseil
  des Organisations Palestiniennes des Droits de l’Homme http://www.addameer.org/etemplate.php?id=635 Le Conseil des
  Organisations Palestiniennes des Droits de l’Homme, une coalition de 12
  organisations palestiniennes des Droits de l’Homme, exerçant leur activité en
  Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, croit en l’importance d’une résolution
  pacifique des conflits internationaux et pense que les négociations sont un
  moyen légitime d’arriver à cette fin, pourvu qu’elles respectent les normes
  juridiques internationales. Ces normes comprennent: -la garantie que le droit
  international, tel que prévu dans la Charte de l’Organisation des Nations
  Unies (ONU), les résolutions de l’ONU, le droit coutumier international
  humanitaire et des droits de l’homme, et les décisions et avis de la Cour
  Internationale de Justice, est une référence directrice quant aux droits et
  obligations des parties à la négociation;-l’assurance que le droit du peuple
  palestinien à l’autodétermination et tous les autres droits inaliénables,
  parmi lesquels son droit à établir un état indépendant sur sa terre, tel que
  reconnu dans les résolutions de l’ONU, constituent le fondement du processus
  de négociations; -la réaffirmation du droit
  des réfugiés palestiniens de revenir dans leur foyer et leurs propriétés, en
  tant que disposition essentielle et fondamentale pour la réalisation du droit
  des Palestiniens à l’autodétermination; -l’affirmation du droit des
  Palestiniens à une souveraineté permanente sur leurs ressources et richesses,
  étant donné qu’elles constituent les éléments fondamentaux de leur droit
  légitime à l’autodétermination économique; -le recours aux règles et
  aux dispositions du droit coutumier international et du droit humanitaire
  international (DHI), comme fondement du maintien des droits du peuple
  palestinien; -l’affirmation du droit du
  peuple palestinien de tenir la Puissance Occupante pour responsable de tous
  les actes et pratiques  qui violent le droit international et le respect
  du droit du peuple palestinien de poursuivre toute enquête criminelle ou
  civile pour tout dommage qui lui est causé par la Puissance Occupante, à son
  territoire et à ses richesses, et tout dommage causé par la décision de la
  Puissance Occupante de refuser à l’Autorité Palestinienne, sans fondement
  légitime ou légal, les revenus des impôts; -la confirmation du droit
  des Palestiniens de recouvrer les monuments et ressources historiques et
  culturels qui ont été volés ou confisqués par la Puissance Occupante; -le refus de reconnaître et
  de formaliser tout profit, revenu ou prérogative acquis par la Puissance Occupante
  en violation du droit international. Depuis les premières étapes
  des négociations palestino-israéliennes pendant la Conférence de la Paix à
  Madrid en 1991 et la signature de la Déclaration de Principes
  palestino-israélienne et les Accords d’Oslo en 1993, les organisations
  palestiniennes de défense des Droits de l’Homme  ont averti les parties
  concernées des dangers qu’entraîne le fait d’ignorer les principes des normes
  du droit international et des droits de l’homme dans le processus de négociation.
  Les organisations palestiniennes des Droits de l’Homme ont continuellement
  attiré l’attention de la communauté internationale  sur le risque
  qu’entraîne l’absence de définition légale d’Israël comme Puissance Occupante
  qui doit administrer le Territoire Palestinien Occupé (TPO) dans le respect
  des règles et des dis positions du DHI. L’absence du droit
  international comme fondement des accords palestino-israéliens et la totale
  indifférence à la dimension internationale de la cause palestinienne, rendu évident
  par la décision de limiter le processus de paix à des négociations
  bilatérales, ont conduit à des violations continuelles et croissantes des
  droits des Palestiniens. Depuis la signature des Accords d’Oslo en 1993, le
  nombre de colons israéliens en Cisjordanie a augmenté d’approximativement
  120.000 à environ 500.000. Le peuple palestinien a en réalité perdu
  Jérusalem, qui est devenue complètement séparée de ses alentours
  palestiniens. En outre, la Bande de Gaza a été complètement coupée de la
  Cisjordanie et la Mosquée d’Abraham (Tombeau des Patriarches) et la ville
  d’Hébron elle-même ont toutes deux & eacute;té
  divisées. Au moins 12 % de la surface totale de la Cisjordanie ont été
  accaparés  aux fins de la construction du mur d’annexion. Et qui plus est
  le peuple palestinien a perdu les ressources en eau fournies par l’aquifère
  occidental. La Puissance Occupante a pris aussi une part des revenus fiscaux
  de l’Autorité Palestinienne sans remplir ses obligations envers la population
  palestinienne protégée. La Cisjordanie a été morcelée en trois zones qui sont
  séparées et isolées par des check-points militaires et des routes de
  contournement pour les colonies. Il est devenu évident à la
  direction palestinienne que des négociations sont inutiles aussi longtemps
  que la Puissance Occupante continue à violer les droits de l’homme et
  perpétue ses politiques ayant pour but la création d’une majorité juive à
  Jérusalem, l’extension des colonies et le refus du droit du peuple
  palestinien à l’autodétermination. Par conséquent, la direction palestinienne
  a adopté une politique d’abstention de participation à des négociations de
  paix aussi longtemps qu’Israël continue  à étendre les colonies et que
  les prisonniers palestiniens continuent à être détenus dans les prisons
  israéliennes. Alors qu’il met l’accent
  sur son engagement et son attachement à des moyens pacifiques pour résoudre
  et conclure les conflits internationaux, le COPDH est surpris de la décision
  de la direction palestinienne  de revenir à des négociations bilatérales
  sans des garanties réelles et explicite de l’arrêt des activités de
  colonisation, et sans aucune garantie certaine concernant l’obligation de la
  Puissance Occupante de démanteler les colonies existantes. En outre, il n’y a
  dans l’actuel effort de paix aucun accent mis sur l’importance de s’assurer
  qu’Israël respecte et donne son adhésion au droit international et aux normes
  des droits de l’homme comme référence et fondement pour les négociations. Le
  COPDH appelle la direction palestinienne à tirer les leçons des échecs des précéden ts processus de
  négociations avec Israël et à éviter la répétition des erreurs qui ont
  facilité la situation actuelle dans le TPO. En conséquent, le COPDH pense que
  la direction palestinienne doit respecter et maintenir les principes
  suivants: -Israël ne doit pas être
  autorisé à utiliser le fait que les négociations aient repris, comme une
  feuille de vigne pour ses violations continuelles du droit international. A
  cette fin, Israël ne doit pas être autorisé  à utiliser les négociations
  pour créer des faits nouveaux sur le terrain par l’extension des colonies,
  qui constitue un crime de guerre aux termes du droit international; -la direction palestinienne
  doit mettre l’accent sur le démantèlement de toutes les colonies et doit
  refuser les échanges de territoires, parce que l’existence des colonies sape
  le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’existence de
  l’état. En outre, l’acceptation d’échanges de territoires et l’éventuelle
  acceptation d’une continuité des colonies sapera les principes fondamentaux
  du droit international et affaiblira les succès passés obtenus  par les
  organisations de la société civile palestinienne et international à ce
  niveau; -la légitimité de la
  direction palestinienne doit être rétablie puisque la plupart des
  institutions dirigeantes de l’Etat de Palestine et de l’Organisation de
  Libération de la Palestine ont dépassé leur durée légale et ne sont plus des
  institutions représentatives élues  du peuple palestinien  et donc
  la légitimité de leur représentation est contestable et doit être renouvelée.
  Cela doit être mené à bien par un processus électoral démocratique mettant
  l’accent sur le renouvellement de la représentation de l’OLP, auquel prenne
  part l’ensemble du peuple palestinien, y compris ceux qui vivent dans les
  camps de réfugiés et dans la Diaspora. Il sera nécessaire d’établir des
  solutions créatives pour surmonter tout obstacle à cet égard; -le processus de
  réconciliation palestinienne doit être relancé  afin de réaliser l’unité.
  Le COPDH pense qu’il y a besoin d’ouvrir un dialogue ouvert qui se tienne sur
  la terre palestinienne, permettant par là aux Palestiniens de demander des
  comptes au parti qui sera jugé responsable d’empêcher la réconciliation; -tout accord obtenu dans ce
  processus de négociations doit être soumis à référendum public afin de
  s’assurer que tous les Palestiniens sont impliqués dans le processus de prise
  de décision qui concernera leur droit à l’autodétermination et leurs autres
  droits inaliénables. Le COPDH rejette la
  suspension du processus d’adhésion aux conventions, institutions et agences
  internationales. Ces entités constituent une source internationalement
  légitime de pouvoir pour les Palestiniens dans leur bataille juridique contre
  l’occupation israélienne. Le refus ou l’ajournement de ce processus
  d’adhésion aux conventions et traités internationaux prive les Palestiniens
  d’outils qui leur permettent de renforcer leur position contre les pratiques
  et violations du droit international de la part d’Israël. Lier le droit
  palestinien “absolu” d’adhérer aux organisations, agences et instruments
  internationaux au processus de marchandage politique est un précédent
  dangereux qui doit être évité. Addameer, Association de Soutien
  aux Prisonniers et des Droits de l’Homme – Sahar Francis, Directrice
  Générale Aldameer, Association pour les
  Droits de l’Homme
  – Khalil Abu Shammala, Directeur Général Al-Haq – Shawan
  Jabarin, Directeur Général Al Mezan,
  Centre pour les Droits de l’Homme – Issam Younis,
  Directeur Général Badil, Centre de Ressources pour
  les Droits des Palestiniens Résidents et Réfugiés - Najwa
  Darwish, Directrice Générale Défense Inernationale
  des Enfants-Section de Palestine – Rifat Kassis,
  Directeur Général Ensan, Centre pour les Droits de
  l’Homme et la Démocratie
  – Shawqi Issa, Directeur Général Hurryyat, Centre pour la Défense
  des Libertés et des Droits Civiques –Helmi Al-Araj,
  Directeur Général Centre de Jérusalem pour
  l’Aide Juridique et les Droits de l’Homme – Issam Aruri,
  Directeur Général Centre de Ramallah pour les
  Etudes sur les Droits de l’Homme – Iyad Barghouti,
  Directeur Général Centre Féminin pour l’Aide
  Juridique et les Droits de l’Homme – Maha Abu Dayyeh, Directrice
  Générale Centre Palestinien pour les
  Droits de l’Homme
  – Raji Sourani, Directeur
  Général (traduit
  de l’anglais par Y. Jardin, membre du GT-AFPS sur les prisonniers)  |